A l'origine de cette envolée, le différend entre les Nations-Unies et l'Iran occupe une place prépondérante. Défiant toujours autant l'Amérique et le monde occidental, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad a tenu hier des propos inquiétants. "J'annonce officiellement que l'Iran est entré dans le groupe des pays qui ont la technologie nucléaire", a-t-il indiqué.
Les pays occidentaux prennent très au sérieux la menace. En particulier, les Etats-Unis craignent que derrière les buts civils mis en avant par l'Iran, se cachent des intentions militaires. Sans envisager la possibilité, très redoutée, d'un nouveau conflit au Moyen Orient, le simple fait que des sanctions soient envisagées contre l'Iran inquiète sur les marchés. Ce pays est le quatrième exportateur mondial de pétrole. Un blocage de la production déséquilibrerait un marché déjà très tendu.
La situation au Nigeria reste préoccupante. La production du pays demeure amputée de 500.000 barils par jour depuis le mois de février à la suite des attaques menées par les rebelles du delta du Niger contre les installations pétrolières. Le brut nigérian est particulièrement apprécié des raffineurs américains, et ces derniers craignent des perturbations dans les livraisons à l'approche de la "driving season" aux Etats-Unis.
Les seules craintes géopolitiques n'expliquent pas à elle seules l'envolée des prix du brut. La demande progresse continuellement, alors que l'offre a du mal à s'ajuster. L'Agence Internationale de l'énergie a relevé, ce matin, ses prévisions. Selon le rapport mensuel de l'Agence, la demande mondiale devrait atteindre une moyenne de 85,1 millions de barils cette année, soit 300.000 barils de plus qu'estimé précédemment. La croissance de la Chine et de l'Inde, deux pays dont la dépendance énergétique n'est plus à prouver, reste problématique.
Bref, l'inquiétude domine. "Les stocks sont insuffisants [...]. Nous sommes déjà à un niveau comparable au plus haut touché l'an dernier. C'est pour le moins inquiétant", explique un courtier à Bloomberg. Dans l'environnement actuel, les stocks hebdomadaires américains cet après-midi seront surveillés de très près, même si les considérations géopolitiques risquent de l'emporter. Les stocks de brut devraient avoir augmenté de 1,4 million de barils, tandis que les réserves d'essence sont attendues en baisse de 2,4 millions de barils.
(Source : www.boursorama.com)
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