L'association "Alliance Villes Emploi", qui regroupe des collectivités territoriales, des établissements publics de coopération intercommunale (EPCI), des Maisons de l'emploi et des Plans locaux pour l'insertion et l'emploi (PLIE), et dont l'objectif est la lutte contre le chômage et l'exclusion, vient de signer un accord cadre avec l'ANPE afin de renforcer leur partenariat pour favoriser le retour à l'emploi des personnes en difficulté. Son but est d'améliorer la synergie des interventions des PLIE et de l'ANPE "dans le cadre de la territorialisation des politiques de l'emploi" et vise en premier lieu à "développer l'accompagnement personnalisé, au profit des demandeurs d'emploi rencontrant des difficultés d'insertion sociale, dans le cadre de la mise en oeuvre du projet personnalisé d'accès à l'emploi". Son autre objectif est de renforcer le développement des PLIE, en particulier sur leur compétence emploi...
Développer l'accompagnement de ces populations qu'un licenciement ou autre accident de la vie a durablement éloignées du monde professionnel ne suffit pas s'il n'y a pas d'emploi satisfaisant à offrir ensuite : les contrats aidés ne favorisent en rien la réinsertion car ils sont sous-payés et jetables, donc plutôt avilissants. De plus, les dispositifs préalables de "remise en confiance" sont aujourd'hui inefficaces car ils relèvent - hélas - plus de l'occupationnel que du concret, chacun se refilant la patate chaude. On peut douter qu'un "accord cadre" de plus comblera un jour ces lacunes.
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Commentaires
Entre 2003 et 2005, période où j'ai bombardé moult entreprises de mes belles candidatures spontanées (en couleur !), en moyenne 50 par mois - vous imaginez le budget et la pile de papier - personne n'a voulu de moi (ou je n'ai pas voulu d'eux car on me proposait le Smic). Eh oui : même si je survis à l'ASS soit 14,25 € par jour, je fais partie de ces minima sociaux qui seraient encore plus dans la merde s'ils acceptaient un emploi à 1.200 € nets, je vous l'assure. Et je refuse de me brader, préférant être pauvre mais digne que pauvre et exploitée.
Après 4 ans et demi de silence complet (sauf un questionnaire en guise de convocation l'été dernier), surprise : l'ANPE m'a convoquée en janvier ! En effet, depuis juillet 2001, jamais je n'avais eu droit à telle invitation.
J'ai déballé mon carton de réponses négatives - une pile de 10 cm -, et avoué que depuis décembre j'étais en panne d'inspiration => totalement découragée devant mes 1.500 candidatures envoyées POUR RIEN, bref, j'ai dit à la conseillère que j'étais dans un "creux de vague" et lui ai demandé un accompagnement psychologique pour retrouver un minimum le moral. Elle m'a donc proposé un "appui social individualisé" ou ASI. Un genre d'accompagnement pour le retour à l'emploi des personnes en difficulté, quoi…
Je me rends donc dans une association à côté de chez moi, où je rencontre une "psychologue". Elle est sympathique, elle ne me juge pas, et je m'exprime franchement. Au bout de la troisième séance, je réalise qu'elle ne prend aucune note et que je suis obligée de répondre aux mêmes questions. Et hop ! on refile la patate chaude : elle estime que je suis suffisamment "dynamique" pour rencontrer son collègue qui, lui, va me rapprocher de l'emploi.
Son collègue est également charmant. Il m'écoute, puis on se revoit pour refaire mon CV. On en "révise" ensemble une partie, puis il m'oriente vers une autre association (Force Femmes) pour torcher le reste !!! (encore le coup de la patate chaude, j'hallucine…)
Ensuite, nous recherchons sur internet s'il y a des modules de formations disponibles pour me "remettre en selle" sur les logiciels bureautiques de base, et surtout la PAO (je suis restée sur XPress 4.1 et Photoshop 4, j'ai un vieux Mac et pas les moyens) : rien en PAO pour 2006 !!! A part ça, il ne se décourage pas et me conseille de prendre rendez-vous… avec l'ANPE, retour à l'envoyeur.
Ensuite, il me propose un CDDI (contrat à durée déterminée "insertion") à côté de chez moi, dans une imprimerie qui recherche une assistante PAO au Smic. Il appelle le recruteur, qui revient à 17H. Je rappelle de chez moi après 17H : toujours pas là. Je rappelle deux fois jusqu'à 18H, toujours pas là, "rappelez vendredi !"… Je rappelle vendredi : pas là. Personne ne m'a jamais rappelée ensuite. Et j'ai même appris que ce gars a l'habitude de prendre ce type de salariés en "contrat d'insertion" : le sortant forme le nouvel entrant, pas de pérennisation, que du jetable.
Tout ça m'a foutu un coup. J'avais déjà le moral en berne, et ça n'a rien arrangé.
Je ne suis pas retournée à mes "séances" d'ASI. Comme pour le psy, j'ai posé des lapins. Et le charmant collègue m'a envoyé un mois plus tard une lettre-type pour m'annoncer qu'il quittait l'association en question pour de nouveaux horizons (tant mieux pour lui !)… Fin de l'épisode.
Alors, que peuvent-ils faire s'il n'y a pas à la clé d'emplois véritables et dignes de ce nom ? RIEN. On reste dans l'occupationnel, l'accompagnement approximatif puisqu'au final il n'y a RIEN, zéro formation, emplois bidon. Comment voulez-vous qu'on s'en sorte ??? Répondre | Répondre avec citation |
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Je ne voulais pas manquer une occasion de rire un peu. Cela n'a pas manqué. La "psychologue" en question - au demeurant sympa - avait suivi un vague stage privé de "coaching" quelques années auparavant, mais rien qui ne l'autorise à se parer du titre. Pour ma part, j'avais fréquenté le bancs de la fac de psycho en parallèle de mes études d'ingénieur (surtout motivé par le sex-ratio en vigueur dans ce type d'études) et obtenu une demi-licence en psy sociale. Je me suis donc beaucoup diverti.
Garde sutout ton sens de l'humour ! Répondre | Répondre avec citation |
Ces cours donnent lieu à la délivrance soit d'une attestation d'assiduité soit d'un certificat de compétences.
La prochaine inscription aura lieu dès le 1er septembre 2006 à l' accueil de l'hotel de ville de Paris.
Conseil qui n'engage que celui qui le donne:
Me trouvant dans une situation analogue à la tienne tant financièrement que psychologiqueme nt, je me suis tourné vers un accompagnement par une association en l'occurence SNC face au chomage(mais il y en a quelques autres).
Ce n'est pas génial mais permet de rencontrer des personnes autre que des chomeurs et de ne pas rester isolé.
De plus depuis 2 ans je suis les cours municipaux de la ville de Paris dans des matières en rapport avec mon métier/ d'une part cela me permet de dynamiser mon CV à peu de frais(le module de 6 mois hors cours de PAO/informatique coûte entre 60 et 80 euros) et d'autre part de ne pas rester à me morfondre chez moi tout en améliorant mes connaissances professionnelle s ou en me maintenant à niveau.
Cela m'a permis en partie d'embrayer sur un CDD ce mois-ci que tu jugerais peut etre inacceptable mais que j'ai préféré accepter ne supportant pas de rester des mois vacant.
Quant à l'ASI, je connais une association qui s'appelle LA BOUCLE qui dans le cadre du PLIE(politique de la ville) est habilitée par l'ANPE et travaille sur des techniques de groupe et de tentative de dynamisation, d'interrogation des demandeurs d'emplois.
J'ai suivi une de leurs sessions. L'avantage est que c'est sans prétention(pas de psychologue et pas de T.R.E bateau) et évidemment cela a aussi ses limites.
Voilà peut être qui pourrai t'aider.
Quant à l'action de l'ANPE: c'est une illusion car elle ne peut répondre au défi du marché du travail actuel qui souffre d'une insuffisance de créations de vrais emplois ce qui produit le fameux effet d'entonnoir que tous les recalé(e)s du marché du travail connaissent trop bien .
Bon courage
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