Actu Chômage

Après avoir rencontré François Chérèque le mois dernier, la présidente du MEDEF a reçu vendredi le secrétaire général de la CGT dans le cadre de l'élaboration de son "Livre blanc", concentré patronal de propositions de réformes économiques & sociales en vue des présidentielles.

"L'article 1 du code de conduite du MEDEF, c'est qu'on peut discuter de tout à condition que ça ne coûte rien aux entreprises !", a déclaré Bernard Thibault à l'issue de cette entrevue d'une heure et demi. "Non seulement il n'y a pas d'inflexion particulière de la part du MEDEF dans sa manière d'appréhender un certain nombre de revendications sociales, mais en plus il persiste à vouloir faire porter aux seuls salariés la responsabilité d'un certain nombre de difficultés" des entreprises. "Dans la bouche du MEDEF, c'est avant tout aux salariés de faire des efforts et de revenir sur des acquis", a-t-il ajouté.

M. Thibault et Mme Parisot ont tenté d'aborder ensemble plusieurs sujets épineux, notamment la refonte de l'Unedic (une première rencontre entre partenaires sociaux est fixée au 28 juin pour discuter d'une remise à plat de l'assurance-chômage), les négociations sur la pénibilité au travail (actuellement dans l'impasse), puis la réforme du contrat de travail. Et sur ce dernier point, le leader de la CGT a expliqué que "les approches entre nous sont très contradictoires puisque nous, nous parlons de sécurité professionnelle alors que le MEDEF nous parle de plus grande flexibilité, de faciliter la «séparabilité» comme il dit, c'est-à-dire, pour parler français, les licenciements". Bernard Thibault s'attend donc à une "période difficile" avec le mouvement patronal, notamment sur le financement de la protection sociale et la flexibilité au travail, et appelle tous les salariés à s'organiser massivement.

Quant à la présidente du MEDEF, elle terminera ses entrevues mardi en recevant la CFTC.