La nouvelle étude de l’INSEE publiée vendredi actualise des projections de 2001 : l'Institut national de la Statistique et des Études Économiques tablait alors à l'horizon 2050 sur une population de 64 millions d'habitants, dont 35% auraient eu 60 ans ou plus. Depuis, après recensement, la population de départ a été revue à la hausse, de même que la fécondité et le solde migratoire (différence entre le nombre de personnes qui entrent sur le territoire et celles qui en sortent). L’institut statistique table désormais sur un solde migratoire qui se maintiendrait à +100.000 personnes par an sur la période, alors que les projections du scénario de 2001 le donnaient deux fois moins élevé.
Ainsi en 2050, «la population de la France métropolitaine s'établirait à 70 millions d'habitants contre 60,7 millions en 2005», estime l'INSEE, qui précise que cette croissance de la population «serait ininterrompue jusqu'en 2050, mais de moins en moins soutenue».
L’immigration pour compenser le déficit de naissances
Son ralentissement progressif «est lié à l'augmentation du nombre de décès», qui est elle-même la conséquence du vieillissement de la population, avec l'arrivée aux «grands âges» des baby-boomers, à partir de 2030. On compterait ainsi 773.000 décès en 2049, contre 531.000 en 2005. Peu à peu, le solde naturel deviendrait même négatif : le nombre de décès en 2049 serait supérieur de 26.000 au nombre de naissances.
C'est donc l'immigration qui permettrait à la population de continuer de croître à partir de 2045. L'indicateur conjoncturel de fécondité se maintiendrait à 1,9 enfant par femme sur toute la période projetée (niveau moyen des années 2000-2005) avec une augmentation de l'âge moyen à la maternité jusqu'à 30 ans en 2010 puis une stabilisation à ce niveau.
En 2050, environ 32% de la population aurait plus de 60 ans
Le vieillissement de la population française, inscrit dans la pyramide des âges, est «inéluctable», indique l'INSEE. Et «l'allongement de la durée de vie dans les années futures ne fait qu'accentuer son ampleur». Ainsi, les écarts d'espérance de vie à la naissance entre les deux sexes se réduiraient de 7,1 ans en 2005 à 5,2 ans en 2050 (contre 6,7 ans selon les anciennes projections). Pour les femmes, l'espérance de vie à la naissance serait de 89 ans (91 ans d'après les projections centrales de 2001) et pour les hommes de 84 ans.
Dans le scénario présenté par l'INSEE, les personnes âgées d'au moins 60 ans verraient leur proportion augmenter sensiblement pour atteindre 31,9% de la population en 2050 : en 45 ans, leur nombre passerait de 12,6 à 22,3 millions, soit une hausse de 80%. Cet accroissement serait particulièrement fort entre 2006 et 2035, les baby-boomers entrant ensuite dans une période de plus forte mortalité.
Moins d’actifs et moins d’enfants
Les actifs devraient voir leur nombre et leur proportion se tasser. La proportion des 20-59 ans passerait de 54,3% à 46,2%, leur effectif baissant légèrement, de 33,1 millions en 2006 à 32,3 millions en 2050. Quant aux moins de 20 ans, leur nombre resterait stable d'ici 2050, un peu au-dessus de 15 millions. Mais comme la population totale aura augmenté, leur proportion tomberait à 21,9% contre 24,9% aujourd'hui.
(Source : Le Figaro)
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