L'Union des chirurgiens de France (UCDF), le Syndicat national des gynécologues et obstétriciens de France (Syngof) et l'Association des anesthésistes libéraux (AAL) ont entamé le 24 juillet dernier une opération "France sans bloc opératoire" dans les cliniques privées, pressant les pouvoirs publics d'arrêter des mesures pour stopper la hausse de leurs primes d'assurance, et de répondre à leurs revendications tarifaires. Les trois syndicats attendent "des propositions écrites, concrètes et applicables immédiatement".
En effet, la judiciarisation en marche des professions de santé a fait exploser les primes d'assurance depuis 10 ou 15 ans, avec en 2006 une augmentation qui varie entre 10 et 40%. Les primes les plus élevées sont celles des gynécologues obstétriciens qui peuvent atteindre jusqu'à 30.000 € soit un tiers de leur revenus, selon le Syngof. Pour les autres chirurgiens, la moyenne se situerait autour de 15.000 €. "Si ça continue comme ça, les jeunes ne vont plus aller vers ces spécialités et à terme on n'aura plus suffisamment de ces professionnels de santé", a fait valoir Xavier Bertrand qui leur a donc présenté un texte visant à réduire le montant des primes à la charge des gynécologues- obstétriciens, anesthésistes et chirurgiens à environ 5.000 € annuels... le reste étant pris en charge par la très généreuse Sécu !
Face à un gouvernement qui n'hésite décidément plus à détourner des fonds publics pour mieux engraisser des entreprises privées (dernier exemple en date : la privatisation du suivi des demandeurs d'emploi royalement assumée par l'Assurance chômage), le syndicat Force Ouvrière appelle d'ores et déjà l'Etat et les assureurs à "prendre leur part de responsabilité" aux côtés de l'Assurance maladie, estimant que "la recherche de solutions ne doit pas se faire à n'importe quel prix. [...] Ainsi, autant il apparaît envisageable de prendre des mesures qui permettent à n'importe quel professionnel de s'assurer à un coût raisonnable, autant laisser reposer sur la seule assurance maladie les hausses du coût des assurances privées apparaît ubuesque. Cela revient à faire payer des assurances privées par les assurés sociaux !", estime FO qui "n'est également pas favorable à une hausse tarifaire pure et dure demandée dans un contexte de difficultés financières pour la Sécurité sociale".
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