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Accueil Social, économie et politique Intérim : + 7,7% en un an

Intérim : + 7,7% en un an

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Baromètre de la précarité, l'emploi intérimaire occupait 659.600 personnes au mois de juin, soit une augmentation de 1,6% par rapport à mai et une hausse de 7,7% sur un an, selon les statistiques de l'Unedic publiées hier.

Avec une progression de 2,7% par rapport à mai, le recours à l'intérim reste prépondérant dans l'industrie (automobile, construction, biens intermédiaires), qui emploie 46,6% des intérimaires alors qu'il ne représente que 21,7% de l'emploi salarié total. Dans le secteur tertiaire, il a progressé de 2,4%.

Sur un an, toutes les régions ont affiché une hausse de l'emploi intérimaire, avec de forts taux de recours observés en Haute-Normandie (6,2%), dans les Pays-de-la-Loire ou en Picardie (6%) et dans le Centre (5,9%), bien au-dessus du taux national qui est à 4,5%.

Rappelons qu'environ 4 intérimaires sur 5 sont des ouvriers. Cependant, toutes les catégories socioprofessionnelles enregistrent une évolution annuelle à la hausse : +3% pour les ouvriers non qualifiés, +5,5% pour les employés, +12,7% pour les ouvriers qualifiés et surtout +16% pour les cadres et professions intermédiaires (car la précarité s'étend aux postes les plus "nobles"…).

=> Une étude du ministère du Travail sur l'emploi intérimaire en 2005 montre que son volume a représenté 586.000 équivalents-emplois à temps plein réparti sur 2 millions de personnes : à lire en commentaire.

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Mis à jour ( Mercredi, 09 Août 2006 12:56 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2006-08-11 11:48 Le volume de l'intérim a atteint 586.000 équivalents-emplois à temps plein en 2005, un chiffre en hausse de 2,9% par rapport à 2004, ce type d'emplois occupant 2 millions de personnes.

Selon une étude du ministère du Travail publiée hier et portant sur l'année dernière, le volume de l'emploi intérimaire a progressé de 16.000 équivalents-emploi à temps plein, poursuivant la hausse entamée en 2004 (+ 2,6%) après trois années de baisse. Au total, un peu plus de 15 millions de missions d'intérim ont été réalisées, occupant 3,3% des salariés, une proportion comparable à celle de 2004.

Les 2 millions d'intérimaires ont été en moyenne en mission pendant 2,5 mois dans l'année, 14% l'étant pendant au moins six mois.

L'emploi intérimaire dans l'industrie - secteur qui concentre près de la moitié du volume de l'intérim - a diminué de 8,3% en 2005, en raison d'une baisse du nombre de contrats conclus et d'une réduction de leur durée. Toutefois, le taux de recours à l'intérim a augmenté légèrement dans le secteur : 6,7% des salariés de l'industrie sont intérimaires, contre 6,6% en 2004.

Dans la construction, le volume de l'intérim a grimpé de 20,7% sur un an, atteignant 133.000 équivalents-emplois temps plein. Il s'agit de la troisième année de hausse de l'intérim dans ce secteur, qui détient la palme du recours à l'intérim : 8,2% des salariés y sont intérimaires, contre 8,1% en 2004.

L'intérim dans le tertiaire, avec 199.000 équivalents-emplois temps plein, affiche une hausse de 8,5%.

La durée des mission d'intérim reste stable, s'établissant à 1,9 semaine en moyenne. Un quart des missions dure au plus une journée.

L'intérim augmente dans presque toutes les catégories professionnelle s, notamment pour les cadres (+ 9,6%), les ouvriers qualifiés (+ 7,0%) et les employés (+ 3,7%).

En 2005, 78,8% des intérimaires sont des ouvriers (37,4% des ouvriers qualifiés et 41,4% des ouvriers non qualifiés), mais leur part dans l'emploi intérimaire diminue, à l'inverse de celle des emplois intermédiaires et des cadres.
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0 # Bassalère 2006-08-27 12:09 http://www.msn.fr/news/fra/?id=060827085441.3yw49vo3.asp

Meme les cadres y ont de plus en plus recours.
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0 # superuser 2006-08-21 16:14 Petit à petit l'intérim fait son nid. Depuis l'année dernière, les agences de travail temporaire ont la possibilité de proposer des CDI.

Bien qu'elles aient beaucoup communiqué sur ce thème les premiers mois, la montée en charge de ce type de service est très progressive. Sans doute parce que les entreprises utilisatrices ont un peu de mal à saisir l'intérêt de confier leurs recrutements de personnel permanent à des entreprises de travail temporaire (ETT). Sans la précarité, l'intérim est beaucoup moins sexy pour les employeurs, du moins à première vue.

Mais faisons confiance aux ETT, elles savent qu'il y a beaucoup d'argent à faire sur les recrutements permanents. Et la perspective de faire de l'argent, il n'y a rien de tel pour susciter des petits accords entre amis. Associations avec des cabinets spécialisés dans les plans sociaux ou les missions de reclassement qui s'ensuivent, rachat de cabinets de conseil en ressources humaines, création de filiales ETTI (entreprises de travail temporaire d'insertion), tout est bon pour élargir le champ d'action des fournisseurs occasionnels de main d'œuvre. ADECCO, présente ainsi le rachat d'ALTEDIA, la société de Raymond Soubie (l'ex-conseiller social de Raymond Barre) : "Ce partenariat avec Altedia et ses fondateurs est une occasion unique d'étendre le leadership d'Adecco dans le domaine à haute valeur ajoutée du conseil RH," a déclaré Jérôme Caille, CEO du groupe Adecco. "En alliant la puissance de LHH, la division mondiale de services en gestion de carrières d'Adecco, avec l'approche unique d'Altedia dans le conseil en RH amont et l'expertise de son équipe de direction, nous créons une nouvelle plate-forme de croissance en Europe pour accompagner nos clients dans leurs challenges en matière de productivité et de ressources humaines." Lire le communiqué en entier (pdf)

Le recrutement, pierre angulaire du conseil RH, peut effectivement se révéler un domaine à haute valeur ajoutée. Et le service public de l'emploi n'est pas un concurrent, bien au contraire : il travaille pour les agences d'intérim. Celles-ci se fatiguent de moins en moins à chercher dans leurs propres fichiers. C'est beaucoup plus simple de diffuser une offre sur le site de l'ANPE et de voir venir. Et puis c'est gratuit. Même pour un recrutement en CDI.

Par contre pour l'entreprise utilisatrice, c'est tout sauf gratuit. Malgré la concurrence que les agences se font entre elles, le «coefficient multiplicateur» varie peu. Même dans le cas où l'ETT n'a pas à s'occuper du recrutement, mais seulement de l'établissement des contrats et des bulletins de salaire, elle facture à son client quasiment deux fois le salaire brut de l'intérimaire. Et ce cas n'est pas exceptionnel : il arrive souvent que l'entreprise utilisatrice connaisse déjà le salarié, mais le renvoie elle-même vers l'ETT.

Facturer 200% du salaire brut quand les cotisations, les congés payés et les indemnités de fin de mission représentent à tout casser 60% de ce même salaire brut, ça laisse quand même 40% pour l'ETT, soit une marge sur facture de 20%. Soit l'équivalent de la moitié du salaire net du travailleur temporaire. Pas mal !

Dans certains cas bien particuliers, des salariés peuvent trouver avantage à travailler en intérim. Particulièrement les titulaires de qualifications très pointues qui peuvent à la limite gérer leur temps, changer de lieu de travail à peu près quand ils en ont envie, etc. Mais la plupart des intérimaires, au bout d'un an ou deux au maximum, ne rêvent que de sortir de ce système. Tant pis pour eux, le gouvernement a mis en place le Harcèlement Mensuel Obligatoire (connu aussi sous le nom de Suivi Mensuel Personnalisé) qui les contraint à rencontrer un conseiller ANPE chaque mois. Conseiller qui leur remettra obligatoirement des offres d'emploi, ou plus exactement des offres… de travail temporaire, puisqu'elles représentent aujourd'hui l'essentiel des propositions publiées par l'ANPE pour les ouvriers. La boucle est bouclée et les actionnaires d'Adecco se frottent les mains. Quand on vous dit que l'affaire est juteuse…

A contrario, il ne faut pas attendre des ETT qu'elles informent les intérimaires de leurs droits. Le Code du Travail prévoit par exemple que pour être travailleur temporaire on en est pas moins concerné par le droit à la formation. Un organisme, le Fonds d'Assurance Formation du Travail Temporaire, collecte les cotisations versées au titre du Congé Individuel de Formation (CIF) à charge pour lui de financer des formations pour les personnes ayant totalisé plus de 1.600 heures en intérim dans les 18 mois précédents. À charge pour l'agence de travail temporaire d'informer individuellement, dès la première mission, chaque travailleur temporaire. Ce n'est quasiment jamais fait. Force doit rester à la loi, sauf si elle évoque les droits des travailleurs.

Le filon est tellement juteux qu'il arrive que certains franchissent carrément la ligne jaune de la légalité. En 2002, un industriel de l'Est de la France avait monté en son nom une petite agence d'intérim pour fournir ses propres ateliers. On n'est jamais si bien servi que par soi-même. Or c'est rigoureusement interdit. Le Code du Travail assimile cette pratique au marchandage de main d'œuvre et la réprime par une peine de prison. Pas d'inquiétude, les Procureurs répugnent à poursuivre les infractions au Code du Travail, en prétextant le plus souvent que les salariés n'ont qu'à s'adresser aux Prud'hommes. L'industriel en question a eu tout le temps de s'organiser pour refiler la responsabilité de l'agence d'intérim à un proche et régulariser la situation. L'État de droit doit triompher dans les cités HLM, mais pas forcément dans les affaires.

Où s'arrêteront les entreprises de travail temporaires ? Après avoir fait du service public de l'emploi un sous-traitant à titre gracieux, auront-elles encore intérêt à le phagocyter ? La question reste posée. Mais la raison économique n'est pas le seul facteur à prendre en compte. Les fondamentalistes thatchériens continuent de trouver scandaleux que l'État intervienne sur le marché du travail autrement que pour compter les chômeurs. Selon eux, la mise en relation entre l'offre et la demande, le placement devrait relever du privé. Parce que le privé c'est mieux toujours et partout et dans les siècles des siècles.

Un scenario à l'anglaise n'est donc pas à exclure, où l'on verrait quelques grands groupes externaliser leur service ressource humaine auprès d'une Big Company - pourquoi pas Adecco ? - laquelle pourrait obtenir du gouvernement et/ou de l'Unedic la mission de placer les chômeurs les plus «employables». Justement le profilage des chômeurs et leur répartition en différents parcours seront mis en œuvre dès cet automne. Il deviendra enfin possible de facturer deux fois la même opération : le recrutement et le placement étant les deux faces du même processus, la Big RH Company pourra se faire payer à la fois par le recruteur et par la collectivité.

Quand le CEO d'Adecco parlait d'activité à haute valeur ajoutée, il ne se vantait pas.

(Source : Le weblog de Jean Ploi)
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