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Breton prédit 200.000 créations d'emplois pour 2006

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Jean-Louis Borloo n'est pas le seul à avoir une boule de cristal : Thierry Breton aussi ! Il affirme que "plus de 200.000 emplois vont être créés cette année, et 80% le seront dans le secteur privé".

Le ministre de l'Economie était invité ce matin sur France Inter. Assurant qu'il s'agissait "d'emplois pérennes et durables", il a précisé que sur ce nombre le "traitement social du chômage" ne représenterait "que 30.000 emplois". Car "c'est la croissance qui permet de recréer de l'activité et de redistribuer de la richesse", a-t-il ajouté en commentant le très bon chiffre de la croissance au deuxième trimestre - «du jamais vu depuis 20 ans» - comprise entre 1,1% et 1,2% du PIB selon l'INSEE. L'INSEE qui, dans sa note trimestrielle de conjoncture publiée en juin, tablait aussi sur la création nette de 196.000 emplois en 2006 contre 99.000 en 2005.

Baisse du chômage ou création d'emplois, dans un gouvernement où messieurs Breton et Borloo passent pour des fanfarons et des menteurs patentés, il est à craindre que leurs prédictions ne se réalisent que dans les statistiques.

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Mis à jour ( Vendredi, 11 Août 2006 13:23 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2006-08-11 15:35 Selon l’IINSEE, la hausse du produit intérieur brut s’établit entre 1,1% et 1,2% pour les trois derniers mois, un résultat très supérieur aux prévisions. Il faut remonter à fin 2000 pour retrouver de tels chiffres, qui devraient permettre à la France d’atteindre 2% à 3% de croissance annuelle, contre 1,5% en 2005.

«Les chiffres que publie l'INSEE ce matin sont tout à fait exceptionnels». Thierry Breton s’est félicité vendredi au micro de France Inter du taux de croissance annoncé par l’INSEE pour le deuxième trimestre : 1,1 à 1,2%. «Du jamais vu depuis 20 ans», selon le ministre de l’Economie. La croissance est sur un rythme de 3%, estime Thierry Breton, soit deux fois plus que les 1,5% enregistrés en 2005.

Un décollage qui a surpris les experts

Ces chiffres constituent une surprise. Les économistes prévoyaient une croissance du produit intérieur brut autour de 0,7% pour la période. Les chiffres de l’INSEE sont supérieurs de 0,4 points. Un résultat «énorme quand on connait le faible potentiel de croissance de l'économie française», selon Nicolas Bouzou, économiste de la société d’études Alterès. «Il faut remonter au quatrième trimestre 2000 pour retrouver une si bonne performance», précise-t-il.

«L'économie française va mieux, elle va bien, elle va même très bien», confirme Thierry Breton. La reprise semble en effet se conforter. Après un premier trimestre à 0,5%, les bons résultats des trois derniers mois garantissent désormais un acquis de croissance à 1,8%. Si l’économie française poursuit sur cette lancée, elle devrait passer le cap des 2% de croissance annuelle. «C’est indiscutablemen t un bon chiffre», explique Véronique Riches-Flores, de la Société Générale.

Les spécialistes expliquent ce boom de l’activité par plusieurs facteurs. Pour Mathieu Kaiser, de BNP Paribas, l’embellie est due à «une consommation très dynamique, sur un commerce extérieur contribuant positivement à la croissance, ainsi que sur une accélération de l'investissement des entreprises». Philippe Waechter, de Natexis, estime que « l’économie française, depuis le début de l'année 2006 s'ouvre davantage et commence réellement à s'immerger dans la dynamique globale. La France commence ainsi à profiter de la croissance mondiale qui reste forte ».

Le gouvernement satisfait, les économistes restent prudents

Ces chiffres, devraient assurer une croissance entre 2 et 2,5% pour l’année 2006, soit l’objectif que c’était fixé le gouvernement. «Vu l'élan pris par la croissance depuis ce printemps, il est difficile d'envisager une moyenne annuelle inférieure à 2,3%», confirme Nicolas Bouzou. «Tous les indicateurs montrent que l'économie française est au vert, c'est la raison pour laquelle le chômage baisse autant en France», estime Thierry Breton, qui ne compte pas s’arrêter là. «Nous devons faire mieux», a-t-il lancé vendredi matin.

Mais les prévisionnistes restent prudents. «Il faut garder à l'esprit que la super croissance enregistrée au deuxième trimestre pourrait n'être qu'un feu de paille», estime Nicolas Bouzou. La récente hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne risque d’entraîner un durcissement des conditions de crédit, freinant ainsi la consommation des ménages.

L’autre bonne nouvelle, pour le gouvernement, c’est la bonne tenue de l’inflation, qui reste faible en juillet avec une hausse des prix de 0,2%, malgré l’augmentation des coûts du pétrole. L’inflation devrait s’établir autour de 1,9% pour l’année.

(Source : Le Figaro)
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0 # superuser 2006-08-12 18:44
Vu et entendu jeudi soir sur TF1 : interrogé sur les bons chiffres de la croissance, Thierry Breton a dit : "La croissance est bonne parce que les Français consomment plus, et parce que plus de Français consomment, car de plus en plus de Français ont des emplois, et des emplois pérennes."

Trop fort, quand on sait que les salaires désormais proposés aux chômeurs qui reprennent une activité avoisinent le Smic, et que 70% des offres d'emplois sont toujours dans le champs de la précarité ! Avec Jean-Louis Borloo, Thierry Breton va bientôt décrocher sa palme du meilleur farceur du gouvernement Chirac…
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0 # superuser 2006-08-12 23:25
Pour ne pas oublier qui est Thierry Breton, ce pro du licenciement quand il était encore patron et notamment chez France Télécom, lire ou relire Le "cap" Breton… face à un océan de dettes et d'incompétence (22/06/05).

A l'époque fraîchement nominé pour succéder à Sarkozy, il se comportait comme le jeune loup qui a le vent en poupe - très Rantanplan - et l'ouvrait assez souvent pour en sortir de plus grosses que lui. Après sa grossière bourde dans Zone interdite (M6, "Les coulisses du pouvoir" le 8 mai 2005) qui résumait bien la façon dont il envisageait de faire passer la pilule aux Français sur les difficultés économiques que rencontre le pays, Chirac lui a sûrement remonté les bretelles, et on l'a moins entendu depuis.

Mais visiblement, d'ici 2007, il a l'intention de se rattraper !
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0 # superuser 2006-08-13 05:43
«Tous les indicateurs sont au vert», claironne le ministre français de l'Economie en première page du Monde.

«Perplexité du citoyen lambda qui n'a pas la foi du charbonnier, mais celle de Saint-Thomas», réplique l'Est Républicain… qui «se demande si Thierry Breton (ce ministre) vit dans le même pays (que ledit citoyen). Au poids de son porte-monnaie, plombé par la hausse de l'essence, lesté de l'envolée des fruits et légumes, en attendant le coup de pouce après le gaz, aux tarifs d'Electricité de France… De quoi serait donc faite cette croissance qui accélère en général, et patine chez le particulier ?»
Convergence du Républicain Lorrain : «La partie n'est pas gagnée». Ce n'est ici que sur un mode interrogatif que le confrère se demande si «elle arrive enfin cette croissance, telle Anne du haut de sa tour». Permettant d'espérer un «repli du chômage».
Sud-Ouest aimerait aussi «confirmation de cette bonne nouvelle». Outre le pétrole, «il y a l'euro réévalué de fait par l'affaiblissement du dollar. Et les signes de ralentissement de l'économie américaine».
L'Alsace observe aussi combien «notre pays dépend beaucoup de la bonne santé des autres… La France ne peut pas aller longtemps très bien entre des économies qui s'essoufflent». «Et contrairement à ce que dit le ministre de l'Economie, nombre de voyants sont à l'orange, voire au rouge. Et la poursuite de la hausse des taux risque de couper les jarrets à la consommation des ménages».

Reste le Figaro à se féliciter de voir «la France redevenir le meilleur élève de la zone euro… Une divine surprise… Embellie très significative… Un semestre à ce tempo (plus de 1% de progression), ce ne peut pas n'être qu'un feu de paille», se réjouit l'éditorialiste. Avec cette preuve : «La France n'a jamais autant vendu de produits à l'étranger : près de 200 milliards d'euros d'exportations au premier semestre. La vraie question est de savoir si ces tendances sont durables. Mais cela fait plusieurs années que l'activité ne s'était pas aussi bien portée dans notre pays. On aurait tort de bouder notre plaisir». Cependant, juste après cet éditorial figaresque, le supplément couleur saumon dédié à l'économie indique tout d'abord page 19 une «légère baisse des prix à la consommation». La page suivante salue encore le «cercle vertueux» du printemps tricolore. Et une page encore plus loin, surgit ce titre : «Petite hausse des prix dans les hypermarchés». Que le lecteur client s'y retrouve !

(Source : la revue de presse de RFI)
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0 # superuser 2006-08-23 14:37 Le rebond de la croissance provoque une opération de mystification. Seuls une hausse du pouvoir d’achat et un développement de l’emploi stable pourraient la pérenniser.

Comme un vrai conte de fées. Il a suffi d’un indicateur quelque peu favorable pour que le gouvernement se mette à voir la vie économique et sociale en rose. Le 11 août, l’INSEE annonçait un rebond inattendu de la croissance : le produit intérieur brut a progressé de 1,1% à 1,2% au deuxième trimestre, contre 0,5% dans les trois premiers mois de l’année. Aussitôt, les grandes orgues de la propagande ministérielle se déchaînent. En résumé, à écouter le locataire de Bercy, Thierry Breton, et le ministre du Budget, Jean-François Copé, la France verrait le bout du tunnel. «Tous les feux sont au vert», exulte Breton, pour qui «l’économie française va bien, va très bien». Sans l’ombre d’un doute, il décèle une «tendance lourde» dans cet indice de croissance, comme dans les derniers chiffres sur les créations d’emplois, promettant «plus de 200.000» postes supplémentaires au total fin 2006. Et, bien sûr, il voit dans ces résultats le triomphe de la politique gouvernementale . Ne reste plus à un Jean-François Copé non moins autosatisfait qu’à réclamer, pour la pérennité de cette heureuse tendance, «que la gauche ne gagne pas l’élection présidentielle» . Confirmation, si l’on en doutait, que la campagne pour 2007 est bel et bien engagée et que, dans ce cadre, pour certains, tout fait ventre, y compris les extrapolations les plus hasardeuses.

Décélération au 4e trimestre ?

Que valent les chiffres brandis comme autant de trophées par M. Breton ? La performance «tout à fait exceptionnelle» (dixit le ministre) d’un PIB en hausse de 1,1% est en réalité en ligne avec la progression enregistrée dans l’ensemble des pays de la zone euro (plus 0,9%) et reste deux fois moindre que la croissance mondiale. Et peut-on sérieusement conclure au «retour d’une croissance solide», durable, à partir de la tendance observée sur un trimestre seulement ? La Commission européenne prévoit déjà une décélération au 4e trimestre, accentuée début 2007. Et nombre d’économistes listent les facteurs d’incertitude pour la période à venir : ralentissement de l’économie américaine, hausse des prix du pétrole, augmentation annoncée de la TVA en Allemagne en janvier prochain, qui impactera la consommation dans ce pays et ne laisserait pas indemnes ses partenaires…

L’INSEE doit rendre publiques aujourd’hui les composantes de ce rebond de l’économie française au deuxième trimestre. Selon toute vraisemblance, la consommation des ménages a joué, comme en 2005, un rôle moteur essentiel. Il faut cependant la mauvaise foi du ministre du Budget pour y voir «le fruit des mesures prises en faveur du pouvoir d’achat». M. Copé en cite deux, le relèvement du SMIC et la revalorisation de la prime pour l’emploi, qui ne peuvent avoir joué en faveur de la croissance en avril-mai-juin, et pour cause : la première date du 1er juillet, la seconde interviendra en septembre.

Le pouvoir d’achat recule de 0,4%

Les derniers chiffres officiels sur l’évolution des salaires discréditent un peu plus le discours ministériel : le salaire mensuel de base a progressé de 0,5% au deuxième trimestre, et, compte tenu de l’inflation, le pouvoir d’achat a reculé de 0,4% par rapport au trimestre précédent. Le regain de la consommation s’explique probablement, comme ce fut le cas en 2005 selon une étude récente de l’INSEE, par un recours accru des Français à leur bas de laine et à l’endettement, solutions forcément de court terme. Et, dans un contexte d’atonie des salaires, le train de hausses de prix de la dernière période, en particulier des carburants, de l’électricité, du gaz et des loyers, le moteur consommation risque fort de s’essouffler.

«Il y a de la croissance en 2006, et c’est pour cela que le chômage baisse», martèle encore le ministre de l’Économie. L’INSEE, dans sa dernière note de conjoncture, présente les choses un peu différemment. Prévoyant près de 200.000 créations de postes cette année, l’Institut de la statistique souligne le rôle de l’emploi aidé (politique d’abord dénigrée par le gouvernement avant d’être reprise en grand sous l’égide de Borloo), en forte progression dans le secteur non marchand. Dans le secteur privé, 76.000 postes seraient créés, guère plus qu’en 2005 (63.000). Peut-on vraiment s’emballer devant de telles perspectives sachant que le sous-emploi frappe en France quelque 4 millions de personnes ? Sachant aussi la nature très précaire d’un grand nombre de ces nouveaux jobs, en particulier dans le secteur des services à la personne.

Le déficit commercial se creuse

Dernier indicateur mentionné pour créditer la thèse d’une «tendance lourde» à la reprise : les «records» atteints par les exportations (+ 7,4% au premier semestre). Problème : les importations, elles aussi, augmentent fortement, et le déficit commercial se creuse. Un phénomène qui, analyse la CGT, «traduit la faiblesse du tissu productif pour répondre à la demande adressée aux entreprises», «résultat de plusieurs années d’insuffisance, voire de baisse des investissements productifs, de fermetures de sites, de délocalisations ». La preuve, dernièrement, par SEB qui, après avoir fermé plusieurs sites dans l’Hexagone, rachète une entreprise chinoise. Dans une étude publiée vendredi, l’INSEE confirme le diagnostic : en 2005, la production manufacturière a «marqué le pas» (plus 0,3%), «les ventes de l’industrie française occupent sur le marché domestique une place déclinante et perdent du terrain face à la concurrence étrangère».

Ces nombreuses fausses notes n’empêchent pas le ministre de l’Économie de proclamer la réussite de sa politique fondée sur la «maîtrise des déficits publics et le désendettement qui, dit-il, créent la confiance, condition préalable à la croissance». Et M. Breton d’en profiter pour confirmer le prochain durcissement de cette thérapie : le gouvernement veut réduire de 1% en volume les dépenses de l’État dans le prochain budget, ce qui serait sans précédent, et annoncerait des lendemains douloureux dans les nombreux domaines en mal d’investissemen ts publics. La seule confiance ainsi générée est en réalité celle des marchés financiers qui prospèrent chaque fois que l’argent est détourné de dépenses utiles, sociales, publiques, et orienté dans le grand chaudron de la spéculation financière. Pour ce qui est des salariés, comme le note la CGT, «la confiance ne viendra que d’une amélioration réelle de l’emploi, des salaires et du pouvoir d’achat», seule à même, avec une relance de l’investissemen t productif, d’enclencher «une croissance solide». Sur ces plans, les réalités vécues par la grande majorité de nos concitoyens comme l’ensemble des indicateurs montrent qu’on est loin du compte.

Yves Housson pour L'Humanité
http://www.humanite.presse.fr/journal/2006-08-22/2006-08-22-835302
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