(...) Les dirigeants, nommés en fonction de leur appartenance de caste plutôt que de leur capacité à susciter l’adhésion et la performance, sont faiblement légitimes. Dans les entreprises familiales, c’est le fils (plus souvent que la fille) ou le gendre du patron qui succède à celui-ci. Dans celles dont l’Etat contrôle ou a longtemps contrôlé le capital, ou dans les entreprises fortement dépendantes d’achats publics ou de décisions politiques, la cooptation entre anciens des grands corps de la fonction publique tient lieu de modèle de recrutement au détriment des compétences et de l’expérience opérationnelle. Par contraste, les grosses PME du Mittelstand allemand ont fait appel à des professionnels extérieurs aux lignées détentrices dès le début du XXe siècle. En 1993, 21% seulement des patrons de grandes entreprises françaises devaient leur place à leur parcours de management en entreprise, contre 66% en Allemagne (la situation s’est légèrement redressée depuis). L’illégitimité des dirigeants et l’irresponsabilité des syndicats s’entretiennent dans un solide cercle vicieux. Le résultat est une moindre performance, et des travailleurs malheureux. (...)
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