"Les Enfants de Don Quichotte, après plus de trois mois de lutte sur le canal Saint-Martin, se retirent de cet espace public qu'ils occupaient, le campement ne permettant plus aucune avancée importante avant les élections", a indiqué Jean-Baptiste Legrand, président des Enfants de Don Quichotte.
Seules trois tentes demeuraient vendredi en fin d'après-midi à l'emplacement du campement des Don Quichotte mais deux autres camps, d'une douzaine de tentes chacun, regroupent des irréductibles non rattachés à l'association. "Le canal Saint-Martin n'appartient pas à la famille Legrand", a rétorqué Pascal Goussard, un militant associatif qui a répondu, fin décembre, à l'appel à la solidarité des Don Quichotte et déclare parler aujourd'hui "au nom du dernier groupe de résistants". "On refuse de lever le camp, explique Pascal Goussard, parce que l'on juge que les résultats obtenus sont dérisoires", a-t-il expliqué. "Sur les 280 sans-abris recensés, poursuit-il, on n'a finalement eu que 15 relogements définitifs, 48 hébergements dans des structures d'accueil, sans compter les 94 qui ont accepté d'aller au Fort de Nogent où ils ne pourront pas rester". Selon lui, "la scission définitive avec les Legrand" est intervenue le 2 avril lorsque, au cours d'une réunion du comité de suivi, Jean-Baptiste Legrand, son président, avait annoncé qu'il lèverait le camp à la fin de la semaine. Par ailleurs, la scission entre les Legrand et les occupants du deuxième groupe de tentes, installées sur le quai de Jemmapes, plus au sud, date du mois de février.
Pascal Goussard a également indiqué avoir lancé un appel aux autres campements de Don Quichotte en province "afin qu'eux aussi continuent la lutte". Interrogé sur la situation en province, Jean-Baptiste Legrand a pour sa part déclaré que chacun des campements vivait "une situation différente". "Nous levons le campement à Paris, le campement de Strasbourg a été levé il y a deux jours. Les autres campements vont essayer de trouver une solution au cas par cas", a-t-il ajouté.
Les Enfants de Don Quichotte s'étaient installés mi-décembre avec plusieurs centaines de tentes le long du canal Saint-Martin et avaient favorisé, avec cette action très médiatisée, l'ouverture de 27.100 places pour les SDF et le vote de la loi sur le droit au logement opposable.
Nicole Maestracci, présidente de la FNARS, fédération d'associations en charge du suivi des dossiers de relogement, a pour sa part estimé vendredi que le mouvement des Don Quichotte était "sur sa fin". "Les sans-abri qui étaient sur la liste des Don Quichotte ont certes bénéficié d'une priorité, mais cela a permis de dégager des moyens pour les autres", a ajouté Mme Maestracci.
(Source : 20 Minutes)
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