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Ce matin se réunit également le Conseil d'administration de «France Emploi», futur organisme issu de la fusion de l'ANPE et de l'Assedic. Le gouvernement a proposé Christian Charpy, actuel DG de l'ANPE, au poste de délégué général de «l'instance de préfiguration» chargée de mettre en place le nouveau service de l'emploi unifié. Pour la présidence du futur organisme, Dominique-Jean Chertier, ex-conseiller social de Jean-Pierre Raffarin, ex-directeur général de l'Unedic (1992-2002) et actuellement directeur général adjoint de Safran, est pressenti depuis plusieurs mois.
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Commentaires
Petits arrangements patronaux
Malgré "l’affaire", la puissante UIMM a cherché en vain à placer Jean-Luc Vergne, actuel DRH de PSA. Mais Laurence Parisot a opposé son veto. Dès lors, un duel interne au Medef a eu lieu. D'un côté, Geoffroy Roux de Bézieux avait l'inconvénient d'être extérieur au Medef et son entreprise, Virgin Mobile France, n'était même pas adhérente. De l'autre, Jean-Louis Schilansky avait pour principal défaut de ne pas être dirigeant mais salarié de l'Union française des industries pétrolières (UFIP). Entre les deux, Laurence Parisot a choisi le premier et un modus vivendi a finalement été trouvé entre les poids lourds que sont la métallurgie (UIMM), le bâtiment (FFB) et la chimie (UIC).
Avec 17 voix, le Medef tient les deux tiers du collège employeurs. Il s'est assuré les faveurs de l'UPA (artisans) en lui promettant le poste de trésorier, jusqu'alors occupé par Dominique Tellier (Medef) : sauf surprise, celui-ci reviendrait donc à Patrick Liebus (UPA). Dans le seul collège patronal, le candidat du Medef est donc assuré du soutien de 20 électeurs sur 25.
Les syndicats s'abstiendront
Les syndicats, quant à eux, refusent de s'immiscer dans la guerre patronale. La CFDT, la CFTC et FO s'abstiendront. Plutôt que de les rejoindre, la CGT devrait mettre son veto aux deux candidats patronaux. Seule la CGC fait durer le suspense en évoquant un éventuel soutien au candidat de la CGPME. Mais, avec seulement 5 voix, elle ne pourra pas faire barrage à la candidature de Geoffroy Roux de Bézieux. Répondre | Répondre avec citation |
Le candidat du Medef dirige depuis 2005 une petite association patronale, CroissancePlus, qui fédère plus de 300 chefs d'entreprises en forte croissance dans des secteurs tels que l'informatique, l'internet, les télécoms ou le capital-risque.
M. Roux de Bézieux s'est fait connaître en parcourant les plateaux TV, où il revendique sa vocation "d'entrepreneur récidiviste" et de patron de terrain. "Bien sûr qu'il y a un petit trip mégalo derrière tout ce déballage médiatique", avait-il reconnu dans un entretien au Point, "mais je ne le ferais pas si je n'avais pas l'impression que cela sert à quelque chose".
Parmi ses combats : redorer l'image des patrons, alléger la fiscalité des PME, renforcer la flexibilité du travail ou inciter les entreprises à faire profiter plus largement leurs salariés de stocks-options. CPE, parachutes dorés, ISF : ce libéral, catholique revendiqué, marié et père de quatre enfants, amateur de rugby, répond sur tous les sujets d'actualité et n'hésite pas à dire qu'il gagne 300.000 € par an. Par son franc-parler, il tranche avec le style de certains grands dirigeants et a d'ailleurs publié un pamphlet sur le sujet en 2007, intitulé "Salauds de patrons", dans lequel il tente comprendre pourquoi les Français n'aiment pas les chefs d'entreprises.
M. Roux de Bézieux n'est relié que par un "un vague fil" au Medef, affirme une source patronale, selon laquelle sa candidature à l'Unedic a été "imposée" par la présidente du Medef, Laurence Parisot. Allure décontractée, physique avenant, ne se déplaçant qu'en scooter, ultra-dynamique, M. Roux de Bézieux a su se faire apprécier de Mme Parisot, soucieuse de cultiver une nouvelle image du patronat.
Né le 31 mai 1962 à Paris 15ème, il est diplômé de l'Ecole supérieure des sciences économiques et commerciales (Essec) et titulaire d'un DESS de marketing international. Il s'engage ensuite pendant deux ans, de 1984 à 1986, dans les forces spéciales (commandos marines).
Après une première expérience marketing chez le leader mondial des cosmétiques L'Oréal, pour lequel il a travaillé en Grande-Bretagne et dont il a monté la filiale polonaise, ce fils de banquier lance en 1996 The Phone House, une chaîne de magasins spécialisés dans la vente de téléphones portables. Il cède en 2000 l'affaire aux anglais de The Carphone Warehouse et investit dans Virgin Mobile aux côtés du milliardaire Richard Branson. Il devient le patron pour la France en 2006.
Selon un syndicaliste de The Phone House, "Geoffroy a un côté humain qui est très bien, mais c'est avant tout un businessman. La dimension sociale n'a jamais été son fort, il fait le minimum légal et délègue aux DRH". Du paritarisme et de la négociation sociale en revanche, il n'a que peu d'expérience. En septembre 2007, il est nommé co-président du comité des stages et de la professionnalis ation des cursus universitaires. Mais Matignon ne suit pas ses recommandations et il se dit "déçu".
Membre du conseil de surveillance de PSA Peugeot-Citroën, il a aussi participé à la Commission Attali. Répondre | Répondre avec citation |
Mais c'est tout de même dingue qu'un homme de 46 ans qui n'a pas vraiment le profil soit recruté pour présider l'assurance-chômage : dans "la France d'en bas", s'il n'a pas les bonnes relations, le chômeur de 46 ans est considéré comme foutu et en plus, s'il ne correspond pas exactement au poste, on ne daigne même pas lui donner sa chance.
Deux poids deux mesures, comme d'habitude !!! Répondre | Répondre avec citation |
La négociation précédente avait été menée, à l'automne 2005, par Denis Gautier-Sauvagnac. Habitué des négociations de branche, Patrick Bernarsconi a déjà pris en charge, de janvier à avril, le dossier sensible de la représentativit é syndicale et du dialogue social. Il a abouti, le 9 avril, à la conclusion d'une position commune avec la CFDT et la CGT.
La négociation sur l'assurance-chômage, qui se déroulera en majeure partie cet automne, vise à renouveler la convention négociée en 2005, en améliorant le traitement des jeunes demandeurs d'emploi notamment.
(Source : Les Echos) Répondre | Répondre avec citation |