Ou on ne fait rien, ou on engage des réformes, a-t-il dit. Ses réformes. Contre "l’immobilisme", pas d'autre alternative que le grand chantier de Nicolas-Sarkozy-notre-Sauveur qui, faute de vision propre, tire ses idées du pire de ce qui se fait chez nos voisins (ou du meilleur, mais sans les moyens derrière…) et se justifie au nom de la "modernité".
Seul point où il a dit vrai : l'état de la formation professionnelle en France, insuffisante pour les salariés, quasi inexistante pour les chômeurs et, dans les deux cas, qui ne profite pas à ceux qui en ont le plus besoin.
Autrement, tout en prétendant le contraire, il a encore stigmatisé les chômeurs qui refusent de travailler et les seniors qui se la coulent douce avec la DRE... Comble de l'escroquerie, il a encore fait comme si, en France, il y avait suffisamment d'emplois pour tout le monde alors que, même en satisfaisant les obscures "500.000 offres non pourvues", il reste toujours des millions de gens sur le carreau.
Autosatisfaction
Sans crainte du ridicule, il s'est réjoui de la progression de l'emploi salarié au premier trimestre 2008 alors qu'elle n'a été que de 0,2% (+ 39.400 postes dans le secteur marchand dont 46%… en intérim), puis s'est félicité des 328.000 créations nettes de 2007, «l'une des cinq meilleures années» depuis 1974 : ici, il a fait preuve d'une évidente mauvaise foi puisque c'est sous Jospin que la création d'emploi a été la plus forte (441.500 créations nettes en 1999 et 566.600 en 2000, au total 1,8 million de postes qui on vu le jour sous cette législature, un score que l'UMP n'a jamais pu égaler en sept ans). «L'économie française crée des emplois. C'est une réalité», a-t-il martelé. Et quels emplois !?! Au bas mot, 70% d'entre eux sont des petits boulots précaires et mal payés...
Bref : Nicolas Sarkozy a vanté la fusion ANPE-Assedic, son projet de loi sur l’«offre raisonnable» à imposer aux demandeurs d'emploi contre sanctions, la nécessité d'une renégociation de l'assurance-chômage (alors qu'elle est systématique tous les trois ans) et le prochain retour du «plein emploi» qu'il ira chercher avec les dents en redoublant d'ardeur… contre les chômeurs, puisque le chômage est la solution (baisse généralisée des salaires, dumping social, c'est l'aubaine) mais qu'il faut faire semblant de penser le contraire. Rien de nouveau sous le soleil !
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Commentaires
A Bercy, Christine Lagarde a estimé que ce «dynamisme confirmait la résistance de l'économie française dans un contexte international difficile marqué par la hausse des cours du pétrole et de l'euro». Et ce, grâce aux «mesures que l'on a prises cet été», à savoir le «paquet fiscal». Nicolas Sarkozy a pour sa part brocardé ce vendredi «tous ceux qui expliquaient que tout était foutu», lors d'un déplacement en Seine-et-Marne consacré à l'emploi.
Contacté par 20minutes.fr, Alexander Law, économiste à l'institut Xerfi, est plus sceptique quant aux effets réels de la loi sur le travail, l'emploi et le pouvoir d'achat (Tepa) sur les bons chiffres de l'année 2007. «Il ne faut pas oublier que le trimestre qui a été le plus dynamique en matière de créations d'emplois est le premier (118.500, ndlr). Le succès en revient donc au gouvernement Villepin», explique-t-il.
Par ailleurs, ajoute-t-il, «les bons chiffres de la croissance au premier trimestre 2008 (+ 0,6%) sont plutôt liés aux investissements des entreprises, tirées par la bonne tenue de la conjoncture européenne et plus particulièremen t allemande.» Selon le spécialiste, «le paquet fiscal a permis, au mieux, de limiter la casse en ce qui concerne la consommation des ménages qui est restée positive (+ 0,1% au premier trimestre) alors qu'elle aurait pu tomber dans le rouge».
Les économistes prédisent toutefois un net ralentissement dès le deuxième trimestre, avec une croissance à «0,2%» et des créations d'emplois salariés en berne. «On a mangé notre pain blanc, mais les chefs d'entreprise commencent à sentir les effets de la crise financière», conclut Alexander Law.
(Source : 20 minutes) Répondre | Répondre avec citation |
Interrogé pour le documentaire, un responsable politique ou homme d'affaire de ce pays, favorable à cette initiative, expliquait pourquoi il fallait faire baisser les impôts des riches : pour qu'ils puissent embaucher des pauvres, pardi !
Je croyais entendre la même rhétorique entendue à propos du "paquet fiscal" et du "bouclier fiscal". Les même solutions révoltantes appliquées partout… Répondre | Répondre avec citation |
pourquoi il fallait faire baisser les impôts des riches : pour qu'ils puissent embaucher des pauvres, pardi !
Ils vont économiser quelque dixaines de millions d'euros/dollars d'impôts et vont faire tondre le gazon devant leur villa par un pauvre serviable, payé une misère qui, lui, devra payer des impôts sur son salaire. Cela me déroute toujours avec quelle assurance ces gens font de telles déclarations. Répondre | Répondre avec citation |
Quel rapport entre les Rolling Stones, Bono, Johnny Hallyday et Lakshmi Mittal, le géant de l'industrie indienne ? Tous pratiquent l'évasion fiscale.
L'objectif : payer moins ou pas du tout d'impôt. Aujourd'hui, 72 paradis fiscaux proposent ce genre de "services" à de richissimes particuliers et à de florissantes entreprises. Coût total estimé des détournements : 11.000 milliards de dollars pour les particuliers, au moins autant pour les sociétés.
Pour comprendre les rouages de ce système financier, Frédéric Brunnquell a effectué un petit tour du monde. De Jersey aux îles Vierges en passant par le Ghana, destination africaine préférée des banques occidentales, il a rencontré tous ceux qui participent à cette évasion (banques, cabinets d'audit, avocats…) mais aussi tous ceux qui luttent contre.
En résulte un film captivant, au ton très personnel et à la conclusion glaçante : si le système perdure, les pays en voie de développement auront du mal à émerger, tandis que les pays développés auront du mal à maintenir très longtemps le niveau de leurs dépenses publiques… Répondre | Répondre avec citation |
LIRE ET VISIONNER ICI…
Pourtant, à Vienne, il y avait eu un grand ménage policier… Répondre | Répondre avec citation |
Le Parisien nous offre un article 100% démagogique, une version idyllique de la visite de Nicolas Sarkozy en Seine & Marne hier avec, en prime, le coup du mauvais chômeur qui a refusé 67 offres (on se demande pourquoi il n'a pas encore été radié !) : consternant…
Sarkozy à la rencontre des chômeurs : rien que le titre, ça laisse songeur. Répondre | Répondre avec citation |