Cependant l'actuelle convention, qui a déjà été prolongée jusqu'au 15 février, devra être prorogée jusqu'en avril, le temps nécessaire pour mener à son terme la procédure d'agrément.
Les chômeurs qui s'inscriront à Pôle Emploi et dont la procédure de licenciement (qui prend effet le jour de la réception de la LRAR pour l'entretien préalable) ou la date de fin de contrat seront antérieures au 1er avril — ou plus : on attend la date exacte de l'agrément — restent sous le régime de l'ancienne convention. Une bonne nouvelle pour ceux et celles qui, ayant cotisé entre 16 et 22 mois, bénéficieront encore de 23 mois d'indemnisation; pour les plus de 50 ans qui, ayant cotisé 27 mois, bénéficieront encore de 36 mois d’indemnisation; et même ceux et celles qui, ayant cotisé 6 mois, bénéficieront de 7 mois d'indemnisation.
Les dessous de la «filière unique»
Elle s'appliquera selon le principe d’«un mois cotisé = un mois indemnisé». Vanté comme plus souple, plus juste et prévu par la future convention, ce système, par rapport à l'ancien, va hélas léser beaucoup plus de chômeurs qu'il n'en couvrira !
D'abord, si les chômeurs pourront bénéficier d'une indemnisation dès 4 mois de travail — 122 jours ou 610 heures — au lieu de 6 mois actuellement, leur nombre reste limité (peut-être 100 ou 200.000 par an). Ce «don» ponctuel de deux mois d'allocations ne mange résolument pas de pain...
Ensuite, la durée maximale d’indemnisation est portée à 24 mois, contre 23 actuellement. Un «don» d'un mois d'allocations supplémentaire qui ne mange pas de pain non plus, puisque 63% des chômeurs (ceux qui seraient entrés dans les filières B et C, le plus gros contingent d'inscrits soit quelque 900.000 personnes) verront leur durée d'indemnisation amputée de 1 à 9 mois, suivant les cas :
• Ceux qui auraient pu entrer dans la filière A (6 mois cotisés = 7 mois d'indemnisation) perdront 1 mois d'allocations,
• Ceux qui auraient pu entrer dans la filière B (16 mois cotisés = 23 mois d'indemnisation) perdront jusqu'à 7 mois d'allocations,
• Les plus de 50 ans qui auraient pu entrer dans la filière C (27 mois cotisés = 36 mois d'indemnisation) perdront jusqu'à 9 mois d'allocations.
Au final, la «filière unique» s'avère nettement inique et permettra à l'Unedic de faire de nouvelles petites économies sur le dos des privés d'emploi... Merci la CFDT et la CGC !
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