A 90 jours des élections présidentielles, sentant que ses litanies habituelles ne passent plus, l'UMP change son fusil d'épaule. Après nous avoir, plusieurs fois par an depuis 2007, abreuvés des méfaits de la fraude sociale en pointant ouvertement les "assistés" et les malades (alors que 80% de cette fraude, estimée à 20 milliards d'euros par an, est due aux employeurs et aux professionnels de santé), le gouvernement souhaite s'attaquer à la fraude fiscale qui pèse, elle, plus du double sur les comptes publics.
Le gouvernement compte désormais "resserrer l'étau autour des gros fraudeurs et des paradis fiscaux" (tiens donc !) et sanctionner les contrevenants "beaucoup plus lourdement", en particulier les récidivistes avec des peines qui pourront atteindre 500.000 euros, a précisé ce matin la ministre du Budget Valérie Pécresse. Selon elle, la sanction était de 1.500 euros jusqu'à présent : "Aujourd'hui, ce sera 5% du montant qui sera taxé".
L'idée n'est pas d'accroître le rendement des contrôles, qui s'élève à environ 15 milliards d'euros chaque année, mais de faire évoluer le comportement de certains contribuables aisés pour qui les amendes, inchangées depuis une trentaine d'années, sont parfois dérisoires au regard de leur fortune...
"Le gouvernement, depuis 2007, a fait de la lutte contre la fraude fiscale une priorité" (ah bon ?), a affirmé la ministre, précisant qu'en 2010 le montant des fraudes décelées avait progressé… d'un milliard. Ce volontarisme soudain sera-t-il compatible avec les suppressions de postes dans l'administration fiscale ?
Enfin, Valérie Pécresse a précisé que le durcissement des sanctions contre la fraude fiscale devra être approuvé par le parlement avec la scélérate "TVA sociale", dont le projet doit être présenté en Conseil des ministres le 8 février. Vu le temps imparti pour l'entériner, on se demande si tout cela va aboutir.
SH
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Commentaires
Ils n'ont pas les moyens (ou plutôt ils ne se donnent pas les moyens) d'appliquer leur mesures efficacement. Répondre | Répondre avec citation |
www.lefigaro.fr/social/2012/01/23/09010-20120123ARTFIG00449-hopital-accord-sur-les-rtt-des-medecins.php
En janvier 2008, l'Etat devait près de 25 millions d'heures supplémentaires et 3,5 millions de journées de RTT, bloquées dans des "comptes épargne-temps", à son personnel hospitalier. Et dans la police, l'Etat devait quelque 5 millions d'heures supplémentaires ainsi qu'un stock de 12 millions de journées de RTT à ses forces de l'ordre :
www.actuchomage.org/200801093340/Social-economie-et-politique/L-Etat-patron-voyou-numero-un.html
Ils peuvent tous aller se brosser : le vote UMP des médecins est sauf ! Répondre | Répondre avec citation |
A notre époque troublée il vaut mieux s'assurer la fidélité de la police que celle des toubibs 8-) Répondre | Répondre avec citation |
- ils dégagent et n auront pas eu le temps de le faire
-ils restent et auront oublié tout aussi vite que ceux qui y auront cru
l avantage de la démocratie chez les poissons rouges c est la mémoire :) Répondre | Répondre avec citation |
http://milano.corriere.it/milano/notizie/cronaca/12_gennaio_28/milano-blitz-finanza-evasione-1903052687924.shtml Répondre | Répondre avec citation |