
• Nouvelle Démocratie, droite pro-austérité : 18,8% des suffrages (108 sièges)
• Syriza, gauche radicale : 16,7% des suffrages (52 sièges)
• Pasok, socialiste pro-austérité : 13,1% des suffrages (41 sièges)
• Parti grec indépendant, droite nationaliste : 10,6% (33 sièges)
• KKE, communiste : 8,4% (26 sièges)
• Chryssi Avghi, néo-nazi : 6,9% des suffrages (21 sièges)
• Dymar, gauche démocratique et pro-européenne : 6,1% (19 sièges)
En clair, 63% des suffrages s'élèvent contre la rigueur. Et le vrai grand gagnant est le parti de la gauche radicale Syriza.
Les deux formations dominantes — Pasok et Nouvelle Démocratie —, piliers du bipartisme en Grèce depuis 38 ans et qui gouvernaient ensemble au sein d'une coalition depuis novembre 2011, ont été désavouées, ne rassemblant ainsi que 149 sièges. Cet effondrement rend quasi impossible la formation d'un gouvernement visant à poursuivre le Mémorandum dicté par la troïka UE-BCE-FMI.
Les cinq autres partis ayant réussi à atteindre le seuil de 3% nécessaire pour entrer à la Vouli sont tous hostiles, à des degrés divers, à la politique d'austérité draconienne infligée au pays depuis deux ans. Ils raflent les 151 sièges restants dans la nouvelle assemblée. Symptôme de la crise, la formation néo-nazie Chryssi Avghi — "Aube dorée", tout un programme… — obtient pour la première fois des députés.
Antonis Samaras, dirigeant de Nouvelle Démocratie dont le parti est arrivé en tête du scrutin, n'a que 3 jours pour tenter de mettre en place un nouveau gouvernement de coalition avec le Pasok. Mais il leur faut un troisième larron. Seul le parti de la gauche démocratique Dymar, anti-austérité mais pro-européen, pourrait éventuellement leur sauver la mise en acceptant une alliance.
En cas d'échec de Samaras, le chef de l'Etat Carolos Papoulias devra alors confier cette tâche à Alexis Tsipras, chef de la gauche radicale du parti Syriza (équivalent du Front de gauche en France) arrivé en deuxième position, et favorable au maintien de la Grèce dans la zone euro. Mais la mission sera tout aussi difficile, les partis de gauche étant divisés et n'ayant pas non plus la majorité. S'il échoue lui aussi, ce sera au tour d'Evangélos Venizélos, chef du Pasok, de tenter l'impossible car, dans tous les cas, l'équation restera inchangée. De nouvelles élections en juin semblent inévitables...
A l'annonce de ces résultats qui augurent une crise politique, un relâchement/abandon des plans de rigueur ainsi qu'un risque d'éclatement de la zone euro, il va sans dire que les marchés se sont affolés : toutes les bourses ont dévissé, y compris en Asie !
A suivre, donc.
SH
DERNIÈRE MINUTE : Samaras a échoué. La balle est dans le camp de la gauche radicale...
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Commentaires
Succès de la gauche radicale, impasse institutionnell e
www.monde-diplomatique.fr/carnet/2012-05-08-Grece Répondre | Répondre avec citation |
www.arretsurimages.net/contenu.php?id=4916 Répondre | Répondre avec citation |
Le chef de file de la Gauche radicale grecque, Alexis Tsipras, qui s'efforce de former un gouvernement de coalition, a demandé à rencontrer le nouveau président français tout juste élu. "Il souhaite voir M. Hollande", a déclaré mercredi un responsable de son parti Syriza, arrivé en deuxième position aux élections législatives anticipées de dimanche en Grèce.
François Hollande, qui a fait campagne sur une renégociation du pacte budgétaire européen pour y introduire plus de croissance, prendra officiellement ses fonctions le 15 mai.
Alexis Tsipras, dont le parti est hostile à la politique d'austérité imposée en échange du plan de soutien financier européen, va demander aux deux grandes formations politiques grecques - Nouvelle Démocratie (droite) et le Pasok (social-démocrate) - de gouverner avec lui [?????].
www.lejdd.fr/International/Depeches/La-gauche-radicale-grecque-veut-voir-Hollande-509769/ Répondre | Répondre avec citation |
En même temps qu’il recevait les suffrages d’une majorité d’électeurs, François Hollande a trouvé sur son chemin un renfort inattendu et peut-être décisif dans ce qui s’annonce devoir être un bras de fer avec l’Allemagne d’Angela Merkel.
La rébellion électorale des Grecs – c’est bien de cela qu’il s’agit –, mettant en minorité absolue les partis de gauche et de droite qui avaient joué le jeu de super-austérité imposé par Bruxelles et le FMI, met en effet l’Allemagne au pied du mur et la contraint à revoir en catastrophe ses positions, voire sa doctrine.
blogs.rue89.com/sylvain-gouz/2012/05/08/face-merkel-hollande-le-renfort-des-grecs-227462 Répondre | Répondre avec citation |
Le pays doit voter pour ou contre le pacte de discipline budgétaire européen le 31 mai et un vote négatif enverrait une onde de choc en Europe, même si elle ne remettrait pas en cause le traité signé le 2 mars à Bruxelles par 25 pays membres de l'Union européenne sur 27.
www.20minutes.fr/economie/931025-irlande-applaudit-idee-croissance-apres-votes-francais-grec
En Irlande, le "non" à l'austérité gagne du terrain
www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120509trib000697622/en-irlande-le-non-a-l-austerite-gagne-du-terrain.html Répondre | Répondre avec citation |
lexpansion.lexpress.fr/economie/le-melenchon-grec-demande-a-voir-hollande_293829.html Répondre | Répondre avec citation |
(…) En réalité, ce refus est la preuve que les formations politiques grecques préparent déjà de nouvelles élections qui devraient avoir lieu à la mi-juin. Selon un sondage, Syriza serait largement en tête avec 24% des voix, la Nouvelle démocratie reculerait un peu à 17% et le Pasok encore à 11%. Alexis Tsipras deviendrait alors incontournable dans la formation du prochain gouvernement et le mémorandum serait lettre morte. La question d'une sortie de la zone euro se poserait alors clairement, même si officiellement Syriza ne le souhaite pas. On comprend cependant que dans l'immédiat, l'intérêt de Syriza n'est pas d'éviter de nouvelles élections.
www.latribune.fr/actualites/economie/union-europeenne/20120511trib000698110/la-grece-devra-sans-doute-a-nouveau-voter.html Répondre | Répondre avec citation |
“ Sur le fond, il est clair qu’une sortie de la zone Euro, un retour à la monnaie nationale et une dévaluation de 50% serait une solution moins mauvaise pour la Grèce que le mémorandum de l’Union Européenne. Globalement, pour un certain nombre de pays (Grèce, Portugal, Italie), la solution logique serait aussi de sortir de la zone Euro. Et même dans le cas de la France, les études économiques ont montré que nous aurions nous aussi intérêt à sortir de la zone.
Bien des politiciens disent alors que ceci entraînerait une explosion de l’Union Européenne. Mais, ils oublient opportunément qu’il y a des pays de l’UE qui ne sont pas membres de la zone Euro, et non des moindres comme la Grande-Bretagne ou la Suède. Le discours catastrophiste sur l’Europe à propos de la zone Euro me semble infondé. Il n’a pas d’autre but que de créer un sentiment de panique dans les opinions publiques afin de leur faire accepter le maintien d’une zone Euro dont on mesure maintenant toutes les conséquences néfastes ainsi que le coût de plus en plus important pour les populations. ”
www.marianne2.fr/Sapir-Hollande-ne-pourra-reorienter-l-Europe-sans-provoquer-une-crise_a217396.html Répondre | Répondre avec citation |