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Le ministre du Travail, visiblement très occupé, a accepté de les recevoir… un mois après, dans le cadre d'un comité national de liaison "exceptionnel" alors que, dans le même temps, des associations de papas étaient reçues immédiatement par le gouvernement, suite à la médiatisation de deux pères perchés sur des grues… à Nantes; idem pour tous les acteurs des filières bovine et agro-alimentaire, reçus en urgence suite au "scandale" de la viande de cheval.
Le chômage explose, le désarroi s'installe et des pauvres gens acculés se suicident, mais ça n'urge pas. Autant vous dire qu'il n'y avait pas grand chose à attendre de cette réunion, non seulement à cause du peu d'empressement de M. Sapin et consorts, mais aussi à cause de son format (ordre du jour fixé à l'avance, et rappelé aux participants par le chef de cabinet du ministre). Car le comité national de liaison de Pôle emploi n'est qu'une instance chargée d'expédier les affaires courantes et ne revêt, justement, aucun caractère exceptionnel.
Ce matin a donc eu lieu la fameuse réunion tant attendue. Et voici le communiqué publié par le ministère à son issue; communiqué qui semble avoir été écrit et validé… la veille de cette rencontre.
« Ce vendredi matin s’est tenue au ministère du travail une réunion du Comité National de Liaison (CNL) de Pôle emploi. Cette instance réunit régulièrement la Direction générale de Pôle emploi, les représentants des syndicats interprofession nels et des associations de chômeurs, ainsi que le Médiateur national de Pôle emploi.
Comme il l'avait fait pour la première fois en juillet 2012 dans le cadre des échanges préparatoires à la Grande conférence sociale [1], le ministre a présidé ce comité qui fut une occasion privilégiée d'échanger avec ses membres.
Le Gouvernement a pleinement conscience des difficultés économiques et sociales que traverse la France et de leurs conséquences pour les personnes les plus fragiles. L’augmentation continue du nombre de demandeurs d’emploi depuis près de 5 ans rend d’autant plus nécessaire la mobilisation collective pour atteindre l’objectif fixé par le Président de la République d’inverser la courbe du chômage d’ici la fin de l’année.
Le ministre a rappelé l’ensemble des mesures de justice sociale et d’urgence adoptées dès juillet 2012 : revalorisation du SMIC de 2%, renfort de 2.000 CDI pour Pôle emploi, décret sur la retraite à 60 ans, revalorisation du RSA [2], etc.
Il a tenu en outre à insister sur la décision, prise en concertation avec les membres du CNL et sur recommandation du Médiateur de Pôle emploi, de mettre fin à la rétroactivité des radiations des listes de Pôle emploi, effective depuis le 1er janvier.
Le ministre est ensuite revenu sur les réformes de fond qui participent de la mobilisation globale pour l’emploi. Pôle emploi déploie sa nouvelle offre de services qui permettra d’améliorer la qualité de la prise en charge des demandeurs d’emploi les plus en difficultés [3]. Les emplois d’avenir sont opérationnels depuis novembre et offriront dès cette année une solution d’emploi à 100.000 jeunes peu ou pas qualifiés. Le décret d’application du contrat de génération est en instance de publication au JO, lançant son déploiement opérationnel. Enfin, le projet de loi sur la sécurisation de l’emploi comporte des avancées majeures pour les demandeurs d’emploi et les salariés précaires, notamment les droits rechargeables à l’assurance chômage [4], l’encadrement du travail à temps partiel ou encore la généralisation de la couverture santé complémentaire d’entreprise [5].
Le ministre a salué les travaux du Médiateur de Pôle emploi, en particulier sur les radiations administratives, et a convenu d’en examiner toutes les conséquences, pour améliorer la pratique quotidienne de l’opérateur au bénéfice des demandeurs d’emploi.
Il a enfin proposé qu’un nouveau Comité National de Liaison soit organisé avant l’été pour évoquer ces sujets et consulter ses membres dans la perspective de la prochaine Grande conférence sociale. »
Bla-bla-bla-bla. Fermez le ban !
Vous noterez qu'aucune référence aux interventions des représentants associatifs n'est faite. Le ministère relate un monologue droit dans ses bottes, préparé à l'avance et contenant de multiples mensonges :
[1] Les associations de chômeurs sont restées à la porte de cette "Grande conférence"...
[2] La "revalorisation du RSA", c'est 10%… sur cinq ans.
[3] Le nouveau suivi des chômeurs, conçu à moyens constants, ne présage aucune amélioration.
[4] Ces droits rechargeables se feront au prix de la baisse, en niveau ou en durée, des allocations pour tous.
[5] Deux écrans de fumée qui masquent des régressions sociales majeures.
Donc les organisations de chômeurs ont été roulées dans la farine, obligées de se fader un insupportable auto-satisfecit sans pouvoir en placer une, puis vu M. Sapin s'éclipser une heure après le début de l'échange.
«Nous avons été traités avec un vrai mépris. On ne nous a rien proposé hormis une nouvelle réunion»...
Rendez-vous donc «avant l’été» pour «se laisser le temps de la réflexion». Et tant pis si, d'ici là, d'autres chômeurs se suicident. Michel Sapin et Jean Bassères, eux, n'en ont rien à foutre.
SH
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Commentaires
Déjà, vis-à-vis du grand public, elles "n'existent pas". Personne, à part les vrais militants, les connaît.
Difficile, quand on est dispersé, d'apparaître comme une force qui peut imposer des négociations.
Entre les différents sigles (des associations) : CGT Chômeurs, MNCP, SNC, AC !, APEIS… personne n'y comprend rien, même ceux qui, comme nous sur Actuchomage, suivent leur actualité, leurs engagements, leurs revendications et leurs combats.
Surtout qu'à ces cinq-là, vient se greffer une myriade d'organisations et de collectifs qui, eux aussi, s'investissent sur les questions de Chômage et de Précarité.
La mouvance militante en faveur de la Défense des Droits des Chômeurs et Précaires est éparpillée, atomisée, parfois divisée.
Rien d'étonnant à ce que les pouvoirs publics ne prennent pas au sérieux ces associations et leurs revendications
Cette semaine, avant la rencontre avec Sapin, la CGT Chômeurs appelait à une Journée de mobilisation le 12 (qui a été écrasée par la neige !). Le 13, ce sont les "Indignés" et autres "Insurgés" de Démocratie Réelle qui appelaient, eux aussi, à des rassemblements devant les Pôles Emploi (écrasés par la neige).
Le 13, toujours, le MNCP, AC ! et l'APEIS conviaient les journalistes avant leur rencontre avec Sapin. Rencontre à laquelle participaient la CGT Chômeurs et SNC… mais pas à la conférence de presse deux jours plus tôt !
Comme nous avons coutume de le dire sur Actuchomage, pour suivre et comprendre les "alliances", les "rapprochements", les "unions", les "désunions"… il faut avoir fait Bac + 1968.
Comme nous l'avons écrit ailleurs, les associations de chômeurs sont victimes - AVANT TOUT - de leur éparpillement et de leur incapacité à construire un vrai mouvement unitaire qui pourrait être identifié par les 5,5 millions de personnes inscrites à Pôle Emploi et les quelques autres millions de salariés très précarisés.
Mais notre analyse s'évapore dans le désert… depuis 2004. Nous pouvons alors être très inquiets pour les mois à venir qui vont être cruciaux, notamment lors de la négociation de la nouvelle Convention d'Assurance-Chômage à l'UNÉDIC, à l'automne prochain.
Yves Barraud - pour Actuchomage.org Répondre | Répondre avec citation |
Je dis tout simplement que quand on avance en ordre dispersé, on ne peut pas prétendre à être reçu et entendu comme une "force". Il me semble que, sur les questions qui nous intéressent, le "rapport de force" peut compter, non ?
À part le MNCP qui est le seul vrai mouvement disposant d'une "assise nationale" (quelque peu clairsemée néanmoins) avec 40 associations, que représentent les autres ?
100, 200, 300 militants actifs tout compris ? Et combien d'adhérents ?
C'est dérisoire !!! Ça l'est d'autant plus que ces militants et adhérents sont dispersés dans différentes structures pour la plupart… inconnues !
Les "politiques" savent pertinemment que les associations de chômeurs ne représentent pas grand chose, et que leurs capacités de mobilisation sont aujourd'hui inexistantes (ou quasiment). Nous sommes bien placés pour le savoir !
Donc, je dis que le seul moyen que les associations de chômeurs soient entendues, est qu'elles travaillent ensemble, dans le cadre d'une structure clairement identifiée et repérable par les millions de Chômeurs et Précaires que compte notre pays.
Il n'y a rien d'infamant dans cette réflexion. Pour autant, j'estime que les organisations de chômeurs, les associations et collectifs ne font pas suffisamment d'efforts pour dépasser leurs divergences et autres divisions. Et en portent donc la responsabilité.
Ai-je (encore) le droit de le penser et de l'écrire ? ;-) Répondre | Répondre avec citation |
Bon, on ne va pas polémiquer des plombes.
En revanche, on ne parle pas d'égal à égal avec un ministre quand on est porte-parole d'un groupuscule de 10 ou 30 personnes. Pour ma part, je n'aurais pas cette prétention !
Le jour où les associations seront écoutées, c'est le jour où elles représenteront de manière significative (et quantifiable) les Chômeurs et Précaires.
Aujourd'hui, certains représentants ne représentent qu'eux-mêmes. Et le ministre, lui, il le sait. Répondre | Répondre avec citation |
Je pense aussi que XXXXXXXXXX serait un moyen de forcer le gouvernement a s'intéresser aux difficultés des chômeurs, car il ne comprend que le langage de la FORCE. Répondre | Répondre avec citation |
Tout appel à la violence et aux destructions diffusé sur Internet est passible de LOURDES sanctions pénales (5 ans d'emprisonnement et 45.000 euros d'amende). Et les choses vont vite.
Les poursuites ont été engagées moins de 12 heures après la mise en ligne sur Actuchomage d'un contenu jugé "illicite" (1).
Alors si vous ne voulez pas pas voir les flics débarquer à 5h00 du mat' chez vous, levez la main (et très sérieusement).
(1) Il s'agissait de l'affaire Radiateur, en référence au pseudo utilisé par un agent ANPE qui appelait à la destruction de son agence. Déposé à 17h00 sur nos forums, son message a immédiatement fait l'objet d'une enquête de gendarmerie (pas de notre fait évidemment). Le dénommé Radiateur a été arrêté le lendemain à 5h00 et mis en examen dans la foulée. J'ai moi-même été poursuivi. Et nous avons été tous deux condamnés par le Tribunal correctionnel de Saint-Nazaire.
À bon entendeur !!! Répondre | Répondre avec citation |
Si il ne sont pas la cause du mépris de ce triste monsieur, ils l'aident bien par leur désunion.Dans ce monde pour exister faut soit être blindé de thunes soit avoir une présence médiatique, si tu n'as ni l'un ni l'autre, économise ta salive, la seul réponse étant alors celle de ville pine
"j'entends ceux qui… j'entends ceux qui…"
et oui il entent mais il n'écoute pas.
J'entends un pet (aucune attention particulière à avoir si ce n'est olfactive).
J'écoute une explication(att ention soutenue). Répondre | Répondre avec citation |
Sapin plante les chômeurs
Les organisations de chômeurs ont été reçues ce matin par le ministre du Travail lors d’un comité national de liaison de Pôle Emploi. Elles y ont porté les mesures d’urgence sur lesquelles elles attendaient la réponse du ministre : arrêt des radiations, moratoire sur les indus, fonds social pour les chômeurs…, toutes mesures qui permettraient de redonner un peu d’oxygène aux chômeurs et aux précaires dans cette période de crise insupportable.
Au lieu d’annonces en faveur des précaires, les associations de chômeurs se sont confrontées au silence d’un ministre impuissant et coincé dans son obsession de la dette, dogme insupportable par lequel le gouvernement se prive des moyens d’agir.Tout au plus avons-nous appris que nous serions consultés d’ici juillet sur la réforme de la loi sur les droits et devoirs des chômeurs et sur les moyens de Pôle Emploi.
Devant un tel niveau d’insuffisance et face au mépris d’un ministre qui s’échappe avant la fin de l’échange, les associations de chômeurs, porteuses d’urgences collectives et de la souffrance de moins en moins supportable vécue au quotidien par les chômeurs, s’apprêtent donc à réagir.
Le gouvernement nous refuse la négociation, nous allons donc tout mettre en œuvre pour l’y amener, par la mobilisation collective des chômeurs et de leurs associations. Répondre | Répondre avec citation |
et bien en esperant que la mobilisation collective soit bien organise et faites au bon endroit à cette fois, devant pole emploi, je le repete, cela ne sert à rien Répondre | Répondre avec citation |
On n'y parle que "d'associations de chômeurs" à chaque paragraphe, une dénomination "neutre" et "anonyme" qui n'insuffle aucun élan, aucune dynamique. Comment s'identifier à pareil communiqué ? Qui sont ces associations ? Que représentent-elles ? Que revendiquent-elles ?
Pour caricaturer (je pousse le bouchon un peu loin par souci pédagogique), on aurait un communiqué rédigé de cette manière :
"Le FAC - Front Anti Chômage - fédérant les 10 principales organisations de Chômeurs et Précaires de France - réunissant plus de 1.000 militants actifs et 8.000 adhérents - s'oppose formellement aux dernières décisions prises… Le FAC appelle toutes ses composantes à une journée nationale d'action le 1er avril par l'occupation de 200 agences Pôle Emploi partout en France…".
Là, forcément, quand on rencontre un ministre, des députés, le Dg de Pôle Emploi… on obtient une autre écoute et un peu moins de mépris ! ;-)
Et quand la presse parle de vous, les lecteurs, auditeurs, téléspectateurs sont plus attentifs… que quand ils entendent : "Les associations de chômeurs MNCP, APEIS, AC !, CGT Chômeurs, SNC… estiment avoir été méprisées par le ministre…".
Vous saisissez la différence ? Ce n'est pas QUE de la communication !
C'est avant tout une posture offensive ou défensive.
Quand on écrit qu'on a été méprisé par un ministre, on est sur la défensive, on est dans le camp de ceux qui sont maltraités. Forcément, ça donne envie à personne d'en faire partie. Répondre | Répondre avec citation |
Un "Comité de liaison" n'est qu'une disposition qui vise à favoriser les échanges entre associations de chômeurs et Pôle Emploi. Ni plus ni moins. Ce ne sont pas les négociations UNÉDIC et moins encore les Accords de Grenelle ! Il ne faut pas confondre… ;-)
Les associations de chômeurs ont été piégées. Elles ont exigé une rencontre avec un ministre et elles n'ont obtenu QUE l'organisation d'un Comité de liaison (avec un mois de délai). C'est tout ! Elles n'avaient qu'à refuser cette proposition !!!
Il n'y avait SURTOUT PAS matière à annoncer cette rencontre comme s'il s'agissait d'une Conférence nationale sur les conditions de vie des Chômeurs et sur les revendications globales des associations.
Je confirme ici que le communiqué de presse du MNCP est contreproductif car il appuie là où ça fait mal : Pas sur le mépris de Sapin, mais bien sur l'impuissance des associations à se faire entendre.
Il serait salutaire qu'elles s'interrogent (enfin) sur la pertinence de leur "stratégie d'action". Mais on ne s'interroge pas en petit comité, entre "responsables" qui - depuis des années et des années - mènent la même stratégie, usent des mêmes arguments, collaborent ensemble puis se font la gueule, intègrent certains et en rejettent d'autres, mettent sur la touche celles et ceux qui apportent du sang neuf, des idées nouvelles…
C'est ainsi que notre association est traitée depuis 2004 ! Quand on sert la soupe aux associations de chômeurs et précaires "historiques", nous sommes les bienvenus. Quand on ose émettre des différences, on ne nous écoute pas. D'autres collectifs ont été traités avec le même mépris ! (Je pèse mes mots. J'en ai déjà parlé ailleurs).
Le problème est qu'aujourd'hui, une association comme APNÉE/Actuchomage est sans doute plus "représentative" que certaines… Exemple : Voici l'introduction d'un mail qu'on m'a adressé hier (je garantis l'exactitude du contenu - Sophie/SuperUser était en copie) :
"Merci à Actuchomage de compenser le vide immense d'informations sur le chômage dans les médias. Vous regrettez le manque de coordination des associations de chômeurs, vous avez raison. Il est très difficile de mobiliser les chômeurs (j'ai longtemps milité avec AC qui n'existe plus à Lyon maintenant), mais je pense que pour rassembler il manque des buts ATTEIGNABLES, une ou deux mesures concrètes qui apporteraient une amélioration immédiate de leurs conditions de vie et pour lesquels ils pourraient s'unir pour les obtenir. (…)" Répondre | Répondre avec citation |
Ce dont il s'agit c'est d'arriver à convaincre le gouvernement et les médias!!! de l'urgence des mesures à prendre pour lutter contre l'extrême précarité dont sont victimes notamment les "privés d'emploi"…
et plus généralement les pauvres (osons nous nommer!!!) qui aujourd'hui en viennent à se priver de vie!!!
Je vous invite tous à réfléchir à la rédaction d'une pétition qui pourrait être massivement diffusée…et récolter de très nombreuses signatures..
Et, soyons optimistes, avoir au moins un effet moral sur les engagements et décisisons politiques… Répondre | Répondre avec citation |
En fait, nous n'avons fait que mettre notre force de travail à la disposition du "mouvement". Il s'avère aussi que, depuis près de 10 ans, rien ne bouge ou pratiquement. "L'Unité" est à géométrie variable.
Nous-mêmes, nous sommes parfois "admis" dans cette "unité", parfois oubliés… Nous dénonçons donc des pratiques qui desservent une vraie mobilisation. Les (non) événements de cette dernière semaine en sont une bien triste illustration. Répondre | Répondre avec citation |
Il faut que l'Etat soit durement frappé au portefeuille pour qu'il réagisse, c'est malheureux ! Je pense qu'il ne faut pas s'rraêter là, et agir au niveau de la cour de Justice Européenne. Répondre | Répondre avec citation |
N'oublions jamais la puissance d'un Luther King, Badinter ou encore de Simone Weil, Ghandi…tous ces Grands pacifistes qui ont transformer les lois et défendu corps et âme liberté, égalité…et morale sociale…
Donc, plus qu'une "pétition", je crois que c'est un APPEL qu'il nous faudrait rédiger, soigneusement argumenté, non agressif…
Appel pour dire que le droit fondamental à la vie est aujourd'hui baffoué!!!
Que pour les précaires, les besoins et droits "premiers" ne sont pas respectés… accès au logement, nourriture…mais aussi droit et accès à la Culture et à l'Enseignement, condition suffisante et nécessaire à liberté de penser et responsabilité…
Un texte comprenant quelques mesures d'urgence bien définies et rappelant les quelques valeurs fondamentales du droit à la vie serait sans doute soutenu et signé massivement Répondre | Répondre avec citation |
Comme ont été entendus, soutenus, repris, reconnus, médiatisés, honorés… les Restos du Cœur de Coluche.
Et alors ?
Moi, je crois à un rééquilibrage du rapport de force entre "dirigeants" et "dirigés". Dans un premier temps, les "dirigés" doivent s'unir pour espérer peser. Pour le moment, nous n'y sommes absolument pas (au contraire).
Après, actions pacifiques ou offensives, qu'importe !
Même dans la voie pacifique, il faut être fort. Et nous sommes faibles parce que désunis et incapables de fédérer nos énergies. Commençons par le commencement. Répondre | Répondre avec citation |
Déjà accolé une association et un parti politique de chômeurs je trouve ça d'un autre âge et cela ne garantis pas leur indépendance. De plus cela freine les autres orgas puisque ces militants politiques pourrais grossir leur rang. Localement soit disant il existe un comité locale nous les avons jamais vu devant pôle emploi malgré nos sollicitations une seule fois à la fête de l'humanité locale c'est tout. Par contre il avais gardés les clefs de l'affichage ce qui nous empêchais de remplacer leurs affiches datant de 1998… Répondre | Répondre avec citation |
Perso, je ne suis pas d'accord : le chômage, c'est politique. Et je dirais même plus : le chômage, c'est la droite. Les militants politiques qui viennent nous soutenir et gonfler les rangs de nos maigres manifs sont du Front de gauche, du NPA, et quelques EELV. Si l'APEIS n'était pas soutenue financièrement par le PCF, elle n'existerait pas. Si le MNCP n'était pas tributaire de diverses subventions d'Etat, il ne pourrait pas fonctionner non plus. L'argent est le nerf de la guerre, et on est toujours plus ou moins tributaire de la main qui vous nourrit. Répondre | Répondre avec citation |
Et on atteint des sommets d'incohérence quand c'est l'APEIS qui rejette une porte-parole de Mélenchon (Leila), sous prétexte qu'elle se présente aux élections législatives.
Moi je dis que si l'une ou l'un d'entre nous était élu-E à l'Assemblée, ça serait vachement utile !
On peut aussi parler des propos tenus par la CGT Chômeurs sur les "Indignés". La CGT a affiché son mépris vis-à-vis de "jeunes pousses" qui tentaient de manifester leur indignation.
Des Indignés qui, entre parenthèses, ont occupé une quinzaine de jours le Parvis de la Défense (jour et nuit), quand la CGT Chômeurs est incapable de mobiliser plus de 30 personnes pour son opération Paris-Plage.
Quand l'hôpital se fout de la charité ! Répondre | Répondre avec citation |
Il est certain aussi que tous les Chômeurs ne se retrouvent pas dans les revendications portées par ces "historiques" qui, disons-le avec respect, sont très engagées à gauche, voire carrément affiliées.
Disons que les racines politiques de certaines et les revendications jusqu'au-boutistes des autres détournent un grand nombre de Chômeurs et Précaires "moins engagés à la gauche de la gauche".
Et le calcul est simple à faire : Si 15% ou 20% de la population française se sentent proches des thèses bien rouges, une proportion équivalente de Chômeurs et Précaires s'y retrouvent. Allez, disons un peu plus plus quand même : 25% en étant généreux. ;-)
Et par qui sont représentés les 75% restants ?
Cependant, on ne peut pas tenir les "historiques" responsables du manque d'engagement global des Chômeurs, même si, par leur dispersion, par leur unité à géométrie variable, elles n'incitent pas toujours à la mobilisation. Au contraire… Répondre | Répondre avec citation |
Ce n'est pas à l'occasion d'un CNL que des mesures choc peuvent être annoncées. Les associations ont fait l'erreur d'accepter un cadre de rencontre inapproprié, au regard de leurs revendications qui s'inscrivent, indiscutablemen t, dans le cadre une Conférence sociale ou de négociations plus globales.
Il ne pouvait rien sortir d'un CNL… ou quelques mesurettes à la marge.
Et il n'est pas acquis (loin s'en faut) que les associations soient conviées à la Conférence sociale de juillet prochain. Donc, en effet, une rencontre… pour rien (comme indiqué dans le titre de l'article). Répondre | Répondre avec citation |
Pourquoi ne pas organiser une rencontre avec les divers organisations concernés ?
Pourquoi ne pas mendater une ou plusieurs personnes de chaque organisations pour justement palier a cet eparpillement…
Peu être (elire) ces même personnes pour nous représenter face à ce gouvernement totalement insensible du désespoir des chomeurs. Répondre | Répondre avec citation |
On se bat tous pour la même chose…
J'essais de m'informer, étant encore toute nouvelle, j'ai encore beaucoup de chose à apprendre… Répondre | Répondre avec citation |