L'augmentation du nombre d'offres d'emploi déposées par les entreprises, "alors que depuis 2005 l'ANPE a perdu le monopole du placement des chômeurs", s'explique par "une amélioration des méthodes de travail des agents", les visites aux entreprises ayant augmenté de 10% et le nombre d'entreprises clientes de l'ANPE de 7%, justifie M. Charpy.
Pourtant, les créations d'emplois dans le secteur marchand n'affichent pas cet enthousiasme : environ 25.000 en 2004, et quelque 92.000 l'année dernière selon l'INSEE...
Christian Charpy a précisé que près de la moitié de ces 3,4 millions d'offres étaient des CDI ou CDD de plus de 6 mois. Pour le reste, il s'agit donc de "sous-emplois" et de précarité subie. Le logiciel qui recueille les offres (SAGE) regorge de contrats de deux jours, essais non rémunérés, contrats aidés à 20 ou 30 heures par semaine, cours de soutien scolaire, missions d'intérim, et autres offres saisies dans le seul but d'alimenter la machine.
De plus, un seul et même emploi peut donner lieu à plusieurs offres qui sont inlassablement "re-créées" dix fois dans l'année, car une offre présente en continu dans le fichier fait "tache" : pour obéir aux critères de qualité qui interdisent de garder la même offre trop longtemps, on la fait disparaître, puis réapparaître le mois suivant. Ainsi on dépasse les 3 millions, et Christian Charpy peut continuer à nous mentir dans l'allégresse ! (Merci à Fabienne Brutus pour ces révélations extraites des pages 35 à 52 de son livre Chômage, des secrets bien gardés...)
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Commentaires
La part des CNE (contrat nouvelles embauches) "clairement identifiés" par l'ANPE s'élève à quelque 20.000, "un chiffre qui ne reflète pas la réalité" selon M. Charpy, faisant valoir que des offres de CDI peuvent en réalité être conclus en CNE lors de la négociation entre l'entreprise et le demandeur d'emploi…
On est donc loin des "400.000 CNE signés" annoncés fièrement par Jean-Louis Borloo ! Et on est plus proches d'un effet de substitution qu'à de réelles créations d'emplois miraculeusement générées par ce contrat miraculeux !
Le nombre de ruptures de CNE identifiées par l'Agence est inférieure à 1.000, un nombre à considérer aussi avec précaution selon M. Charpy, qui a précisé que ces CNE licenciés "seront suivis de façon particulière". Les agents de l'ANPE sont conviés à "utiliser le CNE au même titre que les autres dispositifs" permettant un retour à l'emploi.
L'année 2006 sera celle "d'une nouvelle ANPE", a affirmé M. Charpy, évoquant notamment le rapprochement avec l'Unedic, dans le cadre de la convention tripartite signée, avec l'Etat, "dans les prochaines semaines". Il a rappelé ses principales dispositions : mise en place du dossier unique du demandeur d'emploi (en 2006), d'un système informatique commun ANPE-Unedic (d'ici à 2008), raccourcissemen t des délais entre inscription à l'Unedic et premier entretien à l'ANPE. Le rapprochement avec l'Unedic se fera "à petits pas", dit-il cependant, "il faut marier les deux cultures, il y a des réticences sur le terrain".
Aujourd'hui, dit-il par ailleurs, "340.000 demandeurs d'emploi sont suivis mensuellement" (dès le 4ème mois d'inscription à l'ANPE), "ils le seront tous à partir de juin, ce qui signifie pour l'agence le quasi-doublement de son activité". Répondre | Répondre avec citation |
Certes, il y a des annonces sur le site ANPE.FR mais comme vous l'indiquez il s'agit d'une présentation statistique: trop souvent ce sont des "recherches de profils" par les agences d'Interim afin d'alimenter leurs fichiers et mieux se vendre au près de leurs clientes entreprises, trop souvent aussi d'offres "suspendues" ou également pas mal de contrats aidés dont une bonne partie émane des collectivités publiques.(donc pas des emplois durables).
Et autres manipulations de fichiers par l'ANPE(manipulati ons légales bien sûr)mais qui ne font pas avancer la situation des intéressés(je parle de moi ou d'autres chomeurs)
Mais il est vrai que ce traitement statistique permet à l'ANPE d'afficher un beau satisfecit et implicitement de faire porter la responsabilité du chomage sur les demandeurs d'emploi(en effet, s'il y a des offres à foison, comment expliquer qu'il y ait autant de demandeurs d'emploi si ce n'est que ce seraient des fainéants…ou alors des sous-doués?)
Plusieurs fois, on m'a fait la réflexion suite à de telles fanfaronnades(r appelez vous les fameux 500.000 emplois non pourvus annoncés haut et fort par Raffarin)que c'était bizarre que je ne trouve pas de travail quand il y a des responsables qui sous entendent le contraire…
M. Charpy: je préfèrerai moins d'offres et plus d'emplois! Répondre | Répondre avec citation |
Vous confondez évolution des créations d'emplois et évolution du nombre d'offres déposées à l'agence. Ce sont deux choses différentes. La première traduit le nombre d'employeur qui recrute ou pas. La seconde le nombre d'employeur qui recrute en diffusant une offre à l'agence. le nombre d'employeurs qui recrutent peut baisser, mais dans ceux qui le font, un nombre plus important peut passer par l'agence, cela n'a rien d'illogique
Après les offres disponibles à l'agence ne sont qu'une réalité du marché. Ce n'est pas l'agence qui fait les CDD, missions interim et contrat de 2 jours… Donc il est logique que l'on retrouve la diversité du marché de l'emploi dans les offres à l'agence. A souligner que le taux d'offres en CDI diffusé à l'agence est supèrieur au taux du "marché"
Le fait de garder trop longtemps une offre dans les fichiers ne fait pas tâche… Cela ne fait en aucun cas partie des critère qualité à l'agence (c'est le délai de satisfaction d'une offre qui était un indicateur qualité). Il y a même de nombreuses offres qu'il est impossible de pourvoir en moins d'un mois (même en cdi) comme des postes d'orthophonistes par exemple..
Mais bon il faut bien trouver quelque chose. Avant l'accusation, c'était que les offres à l'ANPE étaient fausse car les employeurs était, par la loi, obligés de déposer leurs offres à l'agence. Ce monopole qui dans les faits fut si peu appliqués ayant disparu, il faut trouver autre chose à reprocher à l'ANPE…
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Un chiffre sorti de la bouche de Christian Charpy, le directeur général de l’ANPE : 3,4 millions d’offres d’emploi ont été collectées, dont 89,5% ont été pourvues. Record historique, a souligné le directeur général, et ce alors même que l’Agence n’a plus le monopole du placement des chômeurs.
1/3 de ces offres concernaient des CDI.
Toujours dans les chiffres, il existe une équation que je comprends mal : Le nombre d'offres d'emploi exploserait, le taux de couverture de ces annonces est excellent donc à 90%, aucun flux démographique défavorable n'est constaté, et le nombre de chômeurs reste quasiment stable au total de ses catégories alors que le nombre de RMIstes ne cesse de croître.
Les chiffres et moi en ce moment … Répondre | Répondre avec citation |