«Nous venons de faire la peau au CPE, nous devons avoir celle du CNE», a déclaré le leader de la CGT, proposant «l'élargissement du mouvement» aux autres confédérations syndicales.
Dans une interview dans La Tribune, le président de l'Union professionnelle artisanale (UPA) Pierre Perrin affirme que "le CNE fonctionne, environ 400.000 contrats de ce type ont été conclus depuis le mois d'août. C'est un résultat intéressant pour les entreprises et les salariés. Donc, attendons de faire une évaluation sérieuse du dispositif avant de commencer à l'attaquer". Or, nous savons tous que ce ne sont que des intentions d'embauche récoltées par l'ACOSS, et non de véritables créations d'emplois ! "Notre objectif n'est pas de faire du CNE un emploi Kleenex, dans 90% des cas l'emploi deviendra pérenne. (...) En revanche, le CNE permet de lever des incertitudes dans les entreprises qui manquent de visibilité. (...) Pour éviter d'éventuels problèmes devant les tribunaux, nous avons invité nos adhérents à respecter au plus près le droit du travail", ajoute-t-il.
Selon un sondage Fiducial-IFOP publié hier, 57% des patrons de TPE (moins de 20 salariés) estiment que le "risque est grand désormais de voir le gouvernement remettre en cause" le CNE, tandis que 40% pensent le contraire.
63% des patrons de TPE considèrent que le gouvernement "a eu tort de reculer" sur le CPE et près des trois quarts (74%) estiment qu'il aurait été "plus simple et efficace" de proposer "un contrat de travail unique pour toutes les entreprises, avec des modalités de licenciement libres pour l'employeur et une indemnisation calculée sur l'ancienneté pour le salarié".
Et si le gouvernement abrogeait le CNE, 19% des patrons de TPE seraient prêts "à se mobiliser et à manifester dans la rue pour exiger son maintien", mais 81% ne se mobiliseraient pas...
Articles les plus récents :
- 30/04/2006 20:30 - Cour des Comptes, administration et politique de l'emploi
- 28/04/2006 01:20 - 5 millions de chômeurs en France, tout le monde est d'accord !
- 27/04/2006 16:57 - Ça se passe comme ça chez McDonald's
- 26/04/2006 14:03 - Déni de démocratie à la télé
- 26/04/2006 13:11 - Clara Gaymard : opération séduction au Japon
Articles les plus anciens :
- 25/04/2006 16:40 - ADP : ouverture du capital en juin
- 24/04/2006 16:47 - En prison, il y a de l'emploi
- 19/04/2006 21:44 - Rubrique Licenciements
- 19/04/2006 20:00 - «Choc démographique» ne veut pas dire «recrutement»
- 18/04/2006 19:32 - CNE : la propagande se poursuit
Commentaires
Les "out" :
• La maire de Lille Martine Aubry, qui est intervenue à la tribune en promettant que "la gauche, si elle revient au pouvoir, abrogera le CNE", s'est attiré des sifflets.
• En visite éclair, le leader de la CFDT François Chérèque, à qui nombre de cégétistes ne peuvent pardonner son soutien à la réforme des retraites en 2003, a été hué.
• La présence de la CGT à la Confédération européenne des syndicats (CES) est également jugée trop réformiste par des délégués issus de fédérations contestataires (agroalimentair e, chimie, cheminots, santé…) qui critiquent l'évolution d'une "CGT light, inodore ou incolore". Quand le secrétaire général de la CES, John Monks, est intervenu à la tribune, une dizaine de congressistes ont ostensiblement quitté la salle.
Les "in" :
• Bruno Julliard, le président de l'UNEF, Karl Stockel, celui de l'UNL et Tristan Rouquier de la FIDL, ont été longuement applaudis par les militants présents.
• La présence des secrétaires généraux de la Confédération internationale des syndicats libres (CISL) Guy Ryder et de la Confédération mondiale du travail (CMT) Willy Thys a été saluée, dans la perspective «du renforcement et du développement du syndicalisme mondial plus indispensable que jamais» prônée par Bernard Thibault, qui souhaite voir la CGT participer pleinement au processus de création d’une nouvelle centrale internationale, engagé depuis deux ans. Répondre | Répondre avec citation |
Le CNE est moins cher que le CDD, prime de sortie de 8% au lieu de 10%, et présente l'avantage pour l'entreprise de ne pas avoir à prévoir avec exactitude la durée de période d'emploi avant d'embaucher.
Martine Aubry, si j'en crois ce que j'ai lu dernièrement dans la presse, ne devrait pas rester bien longtemps encoore maire de Lille, elle va pouvoir prendre sa retraite, pour le plus grand bien des français.
Les chômeurs de longue durée d'aujourd'hui lui doivent en grande partie d'être sur la touche !!!
Répondre | Répondre avec citation |
"Plus de 400.000 CNE ont été signés et un tiers au moins correspondent à des créations d'emplois", a-t-il souligné sur Canal+. (MENTEUR !!! ndlr)
"Les petites entreprises en ont besoin", a-t-il plaidé. "Le CNE est un outil pour permettre aux entreprises de programmer, de consolider leur développement." Les artisans et les petites et moyennes entreprises "sont les créateurs, aujourd'hui, des emplois" en France, a souligné Gérard Larcher.
Le secrétaire général de la CGT, Bernard Thibault, a réclamé lundi l'abrogation du CNE et proposé une concertation intersyndicale pour y parvenir. "Même si ce sera sans doute au travers de modalités d'action différentes (de celles utilisées contre le CPE), il faudra bien que le CNE soit abrogé", a réaffirmé mercredi le secrétaire confédéral de la CGT Jean-Christophe Le Duigou. "Il est clair que nous demandons deux choses : qu'on arrête les recrutements en CNE, qui se font essentiellement par substitution aux CDI et CDD, et que s'ouvre une négociation pour traiter la situation des salariés qui sont sur ces emplois (car), bien entendu, nous voulons qu'ils gardent leur emploi", a-t-il dit sur la radio BFM.
Le secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, a indiqué mardi que sa confédération allait "débattre avec les autres syndicats de la façon d'aborder le sujet dans les mois ou les semaines qui viennent". Répondre | Répondre avec citation |
Une majorité de Français (54%) ne sont "pas favorables" au contrat nouvelles embauches (CNE), selon un sondage TMO Régions pour France 3 Ouest, Ouest France et Le Télégramme.
35% des sondés se déclarent "pas favorables du tout" au CNE, et 19% "plutôt pas favorables". A l'inverse, 30% des personnes interrogées sont "plutôt favorables et 5% sont même "très favorables" au contrat nouvelles embauches, qui permet aux entreprises de moins de 20 salariés d'effectuer une embauche avec une période d'essai de 2 ans pendant laquelle l'employeur peut se séparer du salarié sans justifier d'une raison.
La moitié des sondés (50%) jugent également qu'"il faut donner plus de droits aux salariés pour lutter contre les licenciements et le travail précaire", alors que 38% estiment qu'"il faut laisser les entreprises plus libres d'embaucher et de débaucher mais mieux garantir le revenu des personnes qui ont perdu leur emploi".
Enfin, 59% des sondés pensent que le gouvernement a eu raison de reculer sur le CPE (contrat première embauche), contre 29% qui lui donnent tort.
L'enquête a été réalisée par téléphone du 20 au 24 avril, auprès d'un échantillon représentatif de 1.000 personnes de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas. Répondre | Répondre avec citation |