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CNE : des résultats "incontestables" pour de Villepin

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Le premier ministre persiste et signe en saluant les résultats "incontestables" du contrat nouvelles embauches, pourtant dénoncé par l'ensemble des syndicats, condamné par les Prud'hommes, et dont l'impact sur la création d'emploi reste à démontrer...

Bel exemple de méthode Coué chez Dominique de Villepin : "Les résultats sont là : plus de 500.000 contrats nouvelles embauches qui ont été signés au cours des derniers mois. Un chômage qui baisse. Tout cela nous incite à continuer !", a-t-il déclaré aujourd'hui lors d'une réunion du réseau "Tous pour l'emploi" à l'Assemblée permanente des Chambres des Métiers. "Ce sont des dizaines de milliers d'emplois nouveaux qui ont été créés grâce au contrat nouvelles embauches. Ce sont en plus des contrats qui s'inscrivent dans la durée, puisque 90% des contrats qui ont été signés sont des contrats qui sont toujours en activité", s'est-il justifié.

Créé en août 2005, le CNE (qui a servi de modèle au CPE qu'il a du retirer le 10 avril sous la pression de la rue) permet aux entreprises de moins de 20 salariés de licencier sans motiver leur décision pendant une période de deux ans, avec un préavis et une indemnité moindres que pour des CDD.
Après plusieurs plaintes ayant eu gain de cause, le 28 avril dernier le Conseil des Prud'hommes de Longjumeau (91) a jugé un CNE contraire au droit international et l'a requalifié en contrat à durée indéterminée. Cette décision - une première car elle concerne la nature même du CNE - pourrait faire tâche d'huile, plusieurs dizaines d'ex-salariés en CNE ayant saisi les Prud'hommes pour des licenciements qu'ils estiment abusifs.

Dominique de Villepin a cependant réaffirmé que le CNE serait "régulièrement évalué". "Nous avons à cœur en permanence d'adapter ces dispositifs", a-t-il dit. Tels sont les propos racoleurs d'un premier ministre en fin de course qui sait très bien que son joujou n'est pas conforme.
Car il n'y a eu que 50.700 emplois créés dans le secteur marchand entre octobre 2005 et mars 2006, et les "500.000" CNE qui ont été "signés" ne sont que les intentions d'embauche recensées par l'ACOSS (Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale, qui regroupe les 103 URSSAF de métropole) et non des embauches réelles : premier mensonge. Et s'il veut faire son marchand de tapis en disant "au cours des derniers mois", il ment doublement car c'est le total de ces extrapolations… depuis août 2005 !

A re)lire également : CNE, premier bilan chiffré et ses commentaires sur son impact économique.
Seulement un CNE sur dix est un nouvel emploi ! : lire en commentaire...

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Mis à jour ( Lundi, 12 Juin 2006 19:58 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2006-06-13 19:15 Fonctionnaires, Suez-GDF : Villepin force le tempo. En s’engageant à supprimer 15.000 postes de fonctionnaires, le premier ministre veut montrer qu’il ne renonce pas à réformer.

Coupes sévères dans les effectifs de fonctionnaires, accélération dans le dossier explosif de la fusion entre Gaz de France et Suez : qui a dit que Dominique de Villepin ne pouvait plus réformer ? Encalminé dans les sondages et malmené par sa majorité, le premier ministre a décidé de presser le pas pour rendre utiles les six derniers mois de l’année 2006. Après plusieurs semaines de consultation de ses ministres et de sa majorité, le chef du gouvernement s’apprête à repasser à l’action. Au risque d’inquiéter ceux des députés qui voulaient éviter tout risque de tension sociale avant les échéances de 2007.

Première surprise : la loi de finances 2007 devrait prévoir la suppression nette de 15.000 postes de fonctionnaires dont 8.700 à l’éducation nationale et 4.400 à la défense. Dominique de Villepin, qui refusait d ’«utiliser le rabot», a sorti la tronçonneuse ! Sur la base des audits de son ministre du Budget, Jean-François Copé, le premier ministre supprime donc trois fois plus d’emplois publics qu’en 2006. Le chiffre le plus important depuis 2002 !

Deuxième surprise : l’accélération dans le dossier très sensible de la fusion GDF-Suez. «Déterminé» à présenter un projet de loi, dès le 21 juin en Conseil des ministres, puis à le soumettre aux parlementaires avant le 14 juillet, le chef du gouvernement assure avoir reçu le soutien de son ministre d’État. «Villepin et Sarkozy ont compris que ce dossier relevait de l’intérêt national», insiste-t-on à Matignon. Mais, dans l’entourage du ministre de l’Intérieur, on affirme que celui-ci reste «partagé» sur ce dossier.

Les deux hommes doivent caler, ce matin, leur position, lors du petit déjeuner des chefs de la majorité. La réunion du groupe UMP de l’Assemblée, aujourd’hui, pourrait fournir au président de l’UMP l’occasion de s’exprimer. Cette mise au point semble d’autant plus nécessaire que, en l’absence de certitude sur la position de leur chef, les sarkozystes ont émis les avis les plus divers sur la fusion.
Hier, le porte-parole de l’UMP Luc Chatel a confirmé que Nicolas Sarkozy était d’accord sur le principe de la fusion. En clair : d’accord pour revenir sur la promesse faite au Parlement en 2004, lorsqu’il était à Bercy, de ne pas laisser la part de l’État descendre au-dessous de 70% du capital de GDF. «Les circonstances ont changé», a expliqué le porte-parole de l’UMP, tout en insistant sur la nécessité d’être «très vigilant au pouvoir d’achat du consommateur».

Le bémol de Jean-Louis Borloo

Justement, Dominique de Villepin va tenter de calmer la mauvaise humeur des élus en présentant des «solutions» pour limiter les hausses du prix du gaz et de l’électricité au tarif de l’inflation pendant les cinq prochaines années.

Seul Jean-Louis Borloo a émis, hier, un bémol : «Il faut apprécier le caractère vital et stratégique de cette opération.» Une interrogation largement partagée par les députés UMP, villepinistes et sarkozystes, qui craignent une envolée des prix en cas de privatisation du secteur de l’énergie. Les sarkozystes sont les plus remontés. Alain Joyandet affirme qu’il «ne votera pas» le projet, car, à ses yeux, la fusion «n’est pas opportune dans un contexte général de mondialisation» .

Pierre Méhaignerie et Yves Jego, rejoints par Georges Tron, proche du premier ministre, considèrent qu’il ne faut pas voter une nouvelle loi «dans la précipitation». Il faut, selon Jego, «d’abord démontrer aux Français et aux parlementaires que c’est la seule façon de sauver Suez et ses 160.000 emplois». Le villepiniste Georges Tron est sceptique : «Le premier ministre prend un risque énorme. Il faut au minimum déminer le dossier par la concertation.» À l’inverse, le sarkozyste Hervé Novelli et le villepiniste Hervé Mariton défendent la fusion : «GDF a besoin de nouer de nouvelles alliances pour ne pas disparaître à terme.»

(Source : Le Figaro)
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0 # superuser 2006-06-13 19:18 Au lendemain de l'annonce par le gouvernement de la suppression de 15.000 postes dans la Fonction publique en 2007, la présidente du MEDEF Laurence Parisot a estimé mardi que les dépenses de fonctionnement de l'Etat ont cru de manière "inconsidérée et disproportionné e" et qu'il est "primordial" de les freiner au profit des dépenses d'investissement.

Laurence Parisot s'est par ailleurs étonnée que l'on parle de la suppression de 15.000 postes dans la Fonction publique sans se féliciter de la création, selon elle, de 400.000 emplois dans le secteur privé grâce au contrat nouvelles embauches (CNE).

Elle a également affirmé que 600.000 postes seront à pourvoir chaque année entre 2006 et 2015 dans le secteur privé, en raison des départs à la retraite des baby-boomers.

"Pour que l'Etat ait une vraie politique de ressources humaines, la question n'est pas tellement de faire des additions ou des soustractions", mais de "trouver des indicateurs de performance, de se poser la question service par service en terme d'utilité, de contribution par rapport à des objectifs qui doivent être hiérarchisés", a déclaré la présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) lors du point de presse mensuel de l'organisation patronale. "Il me semble que ce qui est intéressant, c'est d'abord de savoir où il va y avoir des renforcements d'effectifs et où il va y avoir des gains de productivité", a-t-elle ajouté.

"D'une manière générale, nous savons tous que les dépenses de fonctionnement dans notre pays ont cru d'une manière inconsidérée et en tout cas d'une manière tout à fait disproportionné e par rapport à la trop faible croissance des dépenses d'investissement", a poursuivi Laurence Parisot. Et pour elle, "qu'il y ait une réorientation des dépenses pour essayer de ralentir la croissance des dépenses de fonctionnement pour faire mieux en dépense d'investissement, c'est tout à fait primordial".

"Il s'agit bien de départs en retraite qui ne sont pas à nouveau pourvus. Il n'y a aucune suppression d'emplois pour quiconque", a souligné la présidente du MEDEF.

"Remettons les choses à leur juste proportion", a-t-elle lancé. "Peut-être qu'il y a 15.000 postes qui seront supprimés du côté de la Fonction publique, mais je tiens à faire ici une annonce, nous dans le secteur privé, nous avons 600.000 postes à pourvoir chaque année à partir de cette année et jusqu'à l'année 2015".

Elle a aussi mis en parallèle les suppressions de postes dans la Fonction publique et les emplois créés par la CNE. "On est entrain de parler ce matin de 15.000 suppressions de postes, et on ne se dit pas, c'est extraordinaire, on a créé par ailleurs 400.000 emplois", grâce au CNE. "Je trouve qu'il y a là quelque chose de tout à fait anormal".

(Source : Le Nouvel Obs)
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0 # superuser 2006-06-13 19:32 On a beau être féministe, dans certains cas on se dit qu'il y a des femmes qui sont pires de les hommes : Laurence Parisot peut ainsi rejoindre le panthéon de ses pires homologues masculins…

Et revoilà le mensonge des 400.000 emplois nouveaux créés par le CNE, ouvertement pratiqué par le gouvernement, Borloo et Villepin en tête !!! Mais ces chiffres mirobolants ne sont que des intentions d'embauche recensées par l'ACOSS (Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale, qui regroupe les 103 URSSAF de métropole) depuis la création de ce contrat l'été dernier. RIEN aujourd'hui ne permet d'évaluer l'impact du CNE sur la création d'emplois. On sait juste qu'entre octobre 2005 et mars 2006, 50.700 nouveaux postes ont été créés dans le secteur marchand : c'est tout.

Laurence Parisot évalue à 600.000 les postes qui seront à pourvoir chaque année entre 2006 et 2015 dans le secteur privé en raison des départs à la retraite des baby-boomers. Mais combien d'emplois, justement, ne seront pas renouvelés à l'occasion de ce fameux "papy-boom" ??? Dans toutes les grandes entreprises (EDF, SNCF, Air-France…) on profite de l'aubaine pour réduire les effectifs. Et dans la Fonction publique, le gouvernement fait pire : 15.000 postes supprimés, dont 8.700 à l'Education nationale !

Quel sont les "indicateurs de performance" quand il faut attendre de plus en plus longtemps à la mairie pour obtenir un simple papier ?

"Il n'y a aucune suppression d'emplois pour quiconque", dit-elle. Mais supprimer des postes qu'on ne remplace pas n'est-il pas détruire des emplois ? N'est-ce pas du chômage déguisé, et planifié ?

Comment cette femme, dont les fonctions et les revenus sont si importants, ose-t-elle mentir avec autant de grossièreté ?
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0 # superuser 2006-06-14 11:42 Selon une étude réalisée par le ministère de l'Emploi et publiée mercredi dans Les Echos, seuls 10% des CNE correspondent à des créations d'emplois et 30% de ces nouveaux contrats ont été rompus dans les six mois.

Une étude de la Direction des statistiques du ministère de l'Emploi (DARES) et de l'Agence centrale des organismes de Sécurité sociales (ACOSS) vient contredire le bilan du gouvernement sur le Contrat Nouvelle Embauche.

Selon cette enquête, la première réalisée sur ce sujet, 70% des embauches CNE auraient eu lieu dans les mêmes délais si ce contrat n'avait pas existé. 20% sont des «anticipations d’embauche», selon le rapport. Enfin, la DARES et l’ACOSS évaluent à 44.000 le nombre d’embauches en CNE qui n’auraient pas eu lieu sans ce nouveau contrat. Soit 10% environ des CNE signés. «500.000 CNE signés au cours des derniers mois sont des emplois qui n'auraient pas été créés sans ce nouveau dispositif», estimait lundi Dominique de Villepin.

D'autre part, ce rapport souligne que 30% des CNE sont rompus dans les six mois suivant leur signature, une proportion ''nettement supérieure'' à la proportion de CDI rompus sur cette période. «90% des CNE signés depuis dix mois sont toujours en activité», proclamait pourtant lundi le premier ministre. Les ruptures de CNE sont, pour 38% d’entre eux, du fait de l’employeur, 45% sont rompus par le salarié, et les 17% restants sont rompus d’un commun accord.

(…) L’enquête de la DARES et de l’ACOSS a été réalisée par téléphone auprès de chefs d’entreprise en octobre dernier.

(Source : Le Figaro)
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