"Notre objectif est de créer 500.000 emplois en trois ans. Depuis quinze ans, la croissance d'activité et de création d'emploi était respectivement de 5% par an. Notre objectif est de doubler ces rythmes et arriver à une hausse de 10% par an", explique Laurent Hénard, le président de l'ANSP (Agence nationale de Service à la personne) dans une interview à La Tribune.
En un an, le nombre d'associations et d'entreprises agrées pour devenir prestataires de services "a doublé", précise-t-il : "On en recense aujourd'hui environ 11.000. Aujourd'hui, le secteur compte 1,3 million de salariés et notre objectif pour 2006 est donc de créer environ 130.000 emplois". Et de rajouter : "Nous sommes dans les clous. Sur les six premiers mois de l'année, plus de 65.000 emplois ont été créés".
"Au 31 août, 1.000 entreprises utilisaient le CESU [chèque emploi service universel, financé par les entreprises], un mois plus tard, elles étaient quelque 3.000. Nous avions sous-estimé l'intérêt des PME", a-t-il conclu.
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Bienvenue dans la vie active. À 22 et 23 ans, Wendy et Sonia, les deux copines rennaises, n’ont connu que les journées dingues. Avec son bac + 2, Wendy a été animatrice dans une école : 8h-9h ; 12h-14h30 ; 17h15 à 18h15. Pour 600 à 900 €, selon les mois. Elle a passé aussi huit mois au Quick. «Tous les soirs, le contrat changeait. Parfois, j’ai fait de 10h à 12h, de 15h à 18h et de 20h à 22h30. Une fois, dans l’après-midi, on m’appelle : "Wendy, t’es où ?" "Dans le Finistère." "Tu peux pas revenir pour 20h ?"»
Forcément, elle change souvent, comme Sonia. Sonia a d’abord tenu deux ans comme serveuse. «De 9h30 à 15h, puis de 18h à 2h du matin, parfois jusqu’à 3h-4h. C’était mon truc, mais j’étais trop fatiguée.» Elle s’est alors dirigée vers le nettoyage, premier employeur féminin. «J’adore ranger !» Dans un hôtel puis dans une entreprise de propreté. «Je faisais 6h-8h, 9h-11h et 17h-20h30. J’étais chez moi à 21h. Les bus sont rares le soir et ça ne faisait que 30 heures au smic. Un jour, j’ai voulu arrêter le chantier de 6h du matin, j’ai été mise à pied, puis licenciée.»
Onze employeurs. Ceux qui veulent «remettre les Français au travail» devraient aussi aller voir Simone, près de Saint-Malo. Debout à 4 heures, elle part à 15 km de là faire un garage poids lourds de 5h à 7h ; revient prendre le petit-déjeuner chez elle en lisant Ouest-France, son «seul loisir» ; repart chez un particulier. Revient le midi, reprend l’après-midi… Elle finit à 20h. On a calculé : Simone a onze employeurs. Huit particuliers et trois entreprises qui payent le smic, compressent la durée des chantiers, ne lâchent que 2 à 6 € par mois pour le transport… Malgré ses 40 à 45 heures de ménage et ses heures de trajets, Simone ne dépasse pas 1.000 € par mois.
«On est des boniches», lâche Hélène, qui a préféré quand même ça aux journées totalement saucissonnées de l’aide à domicile, métier en plein boom encore bien mal organisé. «Où on peut passer de 100 heures par mois à 20 heures», dit la CFDT. «Encore considéré comme un métier de bonne soeur», lâche une contrôleuse du travail. (…)
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