Que ce soit sur le plateau de "Ripostes" (France 5) par la bouche de Jean-Pierre Raffarin ou à "France Europe Express" (France 3) par celles de Jean-François Copé ou Nicolas Baverez, la ligne d'attaque de la droite consistait à mettre en avant la fâcheuse tendance de la candidate socialiste à prendre l'Etat pour une vache à lait alors qu'il est déjà endetté.
Mais qu'a fait le gouvernement UMP depuis 2002 ???
Outre le fait qu'il a, lui aussi, augmenté la dette publique de 8 points de PIB soit 144 milliards d'euros [1], il a mis en place (entre autres) :
• une pléthore de contrats aidés - tant vantés par Jean-Louis Borloo - qui maintiennent les chômeurs aux minima sociaux dans l'assistanat, tout en déresponsabilisant les employeurs à qui l'on fournit par ce biais une main d'œuvre bon marché et jetable… aux frais de l'Etat !
• l'augmentation de la prime pour l'emploi (PPE) - ce "13e mois pour les Smicards" tant vanté par Dominique de Villepin - qui consiste aussi à déresponsabiliser les employeurs sur les rémunérations qu'ils pratiquent, puisque l'Etat file un "complément de salaire" à ces travailleurs pauvres…
• l'attribution de 65 millards d'euros d'aides publiques aux entreprises en 2005 - on ne connaît pas le montant de 2006… - sans contrôle sérieux ni impact notable sur la création d'emplois [2], alors que le coût du RMI ne dépasse pas 6 milliards d'euros par an.
Les arguments de l'UMP, c'est l'hôpital qui se fout de la charité. Avec Nicolas Sarkozy, l'Etat continuera à servir les plus riches en dépouillant habilement les plus démunis [3], qu'on se le dise !
[1] Nicolas Sarkozy est "le recordman de France, toutes catégories, de la dette publique" et est "comptable de son bilan", estime Didier Migaud, membre de la commission des finances à l'Assemblée nationale. "C'est sous Sarkozy, ministre de l'Economie et des Finances, que la dette a atteint le record historique de 66,6% du PIB", dénonce le député socialiste pour qui le candidat UMP à la présidence de la République "est malheureusement un dangereux récidiviste : entre 1993 et 1995 déjà, lorsqu'il était ministre du Budget, le poids de la dette avait augmenté de plus de 9 points de PIB, un record jamais égalé".
[2] Même le très libéral Jacques Marseille déclare qu'il faut en finir avec ces subventions qu'il qualifie d’"effets d'aubaine" et de "gaspillage". Bien qu'il le soutienne, il estime que "Sarkozy ne dit pas assez qu'il faut réduire la dépense publique pour le plus grand bénéfice d'une nouvelle forme d'équité sociale".
[3] Lire dans notre revue de presse => Impôts 2006 : questions d'abattement...
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