L'information dévoilée le 20 avril par le magazine Capital (lire en commentaire) et pourtant démentie le lendemain par PSA et Matignon est exacte. Il était alors question de ne pas annoncer ces suppressions d'emplois "en pleine période de campagne présidentielle"... On n'est plus à une magouille près pour endormir le bon peuple.
Qu'à cela ne tienne ! Fraîchement débarqué d'Airbus où il a initié "Power 8", le nouveau PDG Christian Streiff - un nom à retenir - "veut aller très vite et faire des économies cette année", ont dit les syndicats qui voient cette restructuration comme "un moindre mal" (pas de licenciements secs ni de fermeture de sites) : ont-ils de la m... plein les yeux ? Seule la CGT dénonce un plan économiquement injustifié et socialement inacceptable.
Le dégraissage s'opèrera par le biais de départs volontaires et le non-remplacement des départs en retraite. Les emplois supprimés concernent des fonctions hors production : études, services, ressources humaines, maintenance. Ses conséquences sur la sous-traitance restent floues : selon FO et la CFDT, elle ne devrait pas être touchée alors que pour la CGT, il y a des risques de "suppressions d'emplois induites chez les équipementiers et sous-traitants" qui porteraient à 10.000 la "coupe sombre" programmée. Et après ça, on va nous dire que le chômage baisse...
=> Tiens ! comme c'est bizarre… : chez Airbus à Toulouse, le plan "Power8" de Christian Streiff a aussi démarré : lire en commentaire...
Articles les plus récents :
- 30/04/2007 17:20 - Les Polonais ne veulent plus travailler en Allemagne
- 30/04/2007 12:31 - Ségolène Royal peut-elle battre Sarkozy ?
- 30/04/2007 06:59 - Simone Veil fustige les RMIstes
- 30/04/2007 04:18 - Depuis cinq ans, l'UMP prend l'Etat pour une vache à lait
- 28/04/2007 03:45 - Airbus, PSA : Christian Streiff, le futur parachute doré
Articles les plus anciens :
- 26/04/2007 18:25 - L'Unedic occupée fait du chantage aux «allocations retardées»
- 26/04/2007 05:23 - Ségolène Royal défend les chômeurs
- 25/04/2007 20:19 - Mort d'un jeune chômeur allemand
- 25/04/2007 17:44 - François Bayrou s'éloigne du candidat Sarkozy
- 24/04/2007 15:56 - Une alliance est possible entre Royal et Bayrou
Commentaires
Il aurait souhaité le mettre en œuvre "avant la campagne présidentielle" car, dit-il en privé, "il en va de la survie de PSA", mais sous la pression de certains de ses administrateurs et de Matignon, il s’est résolu à attendre le lendemain de cette élection.
La détermination du patron de PSA Peugeot-Citroën est d’autant plus crédible, selon certains de ses proches collaborateurs, qu’à peine nommé à l’été 2006 à son précédent poste de président d’Airbus, il avait déjà voulu tailler dans les effectifs du groupe aéronautique. Mais le conseil d’administratio n d’EADS lui ayant alors refusé, il avait démissionné trois mois après, en octobre.
Aujourd’hui, chez PSA, le scénario est quasiment le même : à peine arrivé début février à la tête de PSA, Christian Streiff a lancé un audit du constructeur automobile. Tout en demandant, dans le même temps, au gouvernement "un geste" pour aider les sous-traitants qui risquaient de se retrouver rapidement "sur le carreau". Ce qui fut fait : avec l’aval de Dominique de Villepin, Gérard Larcher, le ministre délégué à l’Emploi et au Travail, déposa très vite un dossier auprès de la Commission européenne pour que les sous-traitants de PSA puissent bénéficier des aides européennes pour "les victimes de la mondialisation", Jacques Chirac ayant eu jadis l’idée d’un fonds dans ce sens qui n’a encore quasiment jamais servi. En contrepartie de "son geste", Streiff s’engagea auprès de Larcher à ne pas "annoncer ces charrettes en pleine période de campagne présidentielle", ces suppressions de postes étant "d’autant plus sensibles électoralement" qu’elles risquaient de toucher en France les sites d’Aulnay ou de Rennes. Voire les deux.
Le hic, c’est que si le PDG de PSA a jusqu’ici tenu parole, il affirme aujourd’hui en privé que "la mise en œuvre de son plan ne peut plus attendre l’été". Et sans doute même pas le deuxième tour des législatives fixé au dimanche 17 juin. Ajoutant : "l’idéal serait d’annoncer ces suppressions d’emplois après le deuxième tour de la présidentielle". C’est-à-dire après le 6 mai. Quel que soit le prochain président de la République.
…/…
C'est donc chose faite. Répondre | Répondre avec citation |
La série noire continue. Un ouvrier de 51 ans de PSA Peugeot-Citroën a mis fin à ses jours jeudi sur son lieu de travail à Mulhouse, selon la direction et des syndicats qui réclament que «toute la lumière soit faite».
L'homme a été découvert vers 13h, pendu dans un local technique de l'unité mécanique, a précisé la direction. Employé comme metteur au point, il circulait entre différentes unités de manière «relativement autonome» pour y effectuer des contrôles de mesures.
«Tous les éléments objectifs font ressortir qu'il était satisfait de sa mission et qu'il était apprécié de sa hiérarchie», selon la direction, qui précise qu'il avait bénéficié d'une augmentation et d'une promotion en 2005 et en 2006.
La gendarmerie et l'Inspection du travail ont été alertées et une enquête a été ouverte. Selon des sources syndicales, l'homme aurait laissé une disquette qui a été saisie par les gendarmes et dont le contenu n'a pas été divulgué. Une cellule de soutien psychologique a par ailleurs été mise en place pour les collègues et la hiérarchie du défunt.
Trois suicides chez Renault et quatre chez EDF
«Nous sommes tous sous le choc», a précisé Vincent Duse, secrétaire CGT à PSA Mulhouse, qui rappelle que ce drame intervient «dans un contexte particulier» après le suicide début février d'un salarié de l'usine PSA Peugeot-Citroën de Charleville-Mézières, qui avait invoqué ses conditions de travail dans une lettre d'adieu.
L’affaire fait également écho aux trois suicides survenus en quelques mois au Technocentre de Renault, à Guyancourt (Yvelines), ainsi qu’aux quatre employés qui ont mis fin à leurs jours ces deux dernières années à la centrale EDF de Chinon (Indre-et-Loire). Plus récemment, une salariée de l'entreprise de restauration Sodexho, à Lyon, s'est également suicidée en laissant un lettre où elle avait écrit : «Je ne suis plus assez forte. Trop de pression, travail.»
(Source : 20 Minutes) Répondre | Répondre avec citation |
La France est le pays le plus touché par la restructuration d'Airbus. Les sites français de l`avionneur européen basé à Toulouse vont perdre plus de 2.300 emplois, selon les chiffres présentés vendredi 27 avril par la direction lors d`un comité européen, a rapporté une source syndicale. Les autres usines françaises sont également concernées : 964 emplois seront supprimés au siège, baptisé "Central entity", 369 à Saint-Nazaire, 295 à Nantes et 192 à Meaultes (Somme).
Plan Power 8. Ces suppressions de postes interviennent dans le cadre du plan de redressement d`Airbus, mis en place après les difficultés liées à l`A380. Elles touchent aussi les autres sites européens où la direction a prévu le retrait de 4.000 postes : 2.317 à Hambourg en Allemagne, 1.095 à Filton au Royaume-Uni, et 334 à Getafe en Espagne. Le plan de restructuration baptisé "Power 8" prévoit, au total, la suppression de 10.000 emplois, dont la moitié chez les sous-traitants d'Airbus.
(Source : Le Nouvel Obs) Répondre | Répondre avec citation |