Malgré cinq années de droite dure où la création d'emploi a stagné et les chiffres du chômage ont été truqués, où la précarisation et la paupérisation se sont accentuées malgré la profusion de richesses, où nos dirigeants et nos institutions n'ont jamais été aussi peu représentatifs, pensez-vous… la France en redemande !!! Et ils vont en avoir pour leurs frais : c'est au pas de charge que les réformes prévues seront mises en œuvre, prenant de court toute velléité de désaccord (à côté, les passages en force de Dominique de Villepin feront pâle figure)...
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Mais la composition - et donc le pouvoir - de la future Assemblée nationale reste entre nos mains par le biais des élections législatives, qui permettent d'élire nos députés pour un mandat de la même durée. En 2002, le groupe UMP avait récolté 63% des sièges, s'octroyant les pleins pouvoirs. Davantage boudé par les électeurs que les présidentielles, ce scrutin est pourtant crucial ! Peut-être serait-il judicieux d'introduire cette fois-ci un peu de piment et de démocratie dans cette nouvelle législature en redonnant à l'opposition la place qu'elle doit avoir pour mettre des bâtons dans les roues aux nombreux reculs sociaux qui se profilent à l'horizon ?
Les prochaines élections législatives en France se dérouleront en deux tours de scrutin les dimanches 10 et 17 juin 2007. La campagne électorale sera, elle, ouverte le 21 mai. Vous savez donc ce qu'il vous reste à faire !
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Commentaires
J'ai honte d'être français ce soir. J'espere que le futur nous rendra très vite cette fierté. Répondre | Répondre avec citation |
Une obligation de soins est urgente le concernant. Cet homme est un fou dangereux.
Que l'Univers nous préserve d'une telle monstruosité.
Bon courage en tout cas, et serrons-nous les coudes.
Talou Répondre | Répondre avec citation |
Mais bon, voilà, au moins c'est clair… En ce qui me concerne, en tant que cadre de l'ANPE, je vois arriver la fin de mon contrat, car le STO pour les bénéficiaires des minimas sociaux, ce sera ma limite de rupture.
Bien sûr, il nous reste les législatives…
J'ai mal au coeur ce soir, et un peu de mal à espérer.
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C'est un bon résumé de la vague de haine qui a porté N.S à la présidence. Répondre | Répondre avec citation |
Royal n'est pas élue : rien que pour ses beaux yeux elle ne le méritait pas, mais contre Sarkozy il y avait de quoi faire un effort. Eh bien non… J'ai appris que 30% des voix de "la gauche non socialiste" ont apporté leur concours à l'élection de NS soit en votant pour lui au lieu de Royal, soit en votant blanc ou en s'abstenant.
30% de cet électorat, ce n'est certes pas grand chose mais ça fait la différence.
Quand le vote de conviction est à ce point égoïste, on est en droit de supposer que ces gens qui votent à gauche ne souffrent pas au quotidien, voire jouissent d'une bonne situation qui leur permettra de tenir 5 ans sans encombre. S'ils affichent habituellement une générosité électorale en faveur des mal lotis, celle-ci a eu donc ses limites bien que l'urgence de la situation aurait voulu qu'une solidarité électorale joue à plein…
Pour les chômeurs de longue durée aux minima sociaux qui sont tombés dans le piège de la destruction d'emplois qui s'est opérée en 2002 et 2003 et qui n'ont jamais pu relever la tête, pour ces boucs émissaires de l'électorat sarkozyen, le calvaire va donc se poursuivre. Répondre | Répondre avec citation |
Avec 53,06% des voix contre 46,94% à Ségolène Royal, chiffres définitifs, la victoire de Nicolas Sarkozy est nette et ne souffre d'aucune contestation. Et ce d'autant plus que la participation ne s'est pas démentie au second tour, restant sur des hauteurs élevées à 84%, soit au niveau du premier. Seul bémol : les votes blancs ou nuls montent à 4,20% des votants. Mais rien qui puisse altérer la clarté du mandat accordé au candidat de l'UMP qui a été élu sans ambigüité sur un programme de droite, que d'aucuns qualifient de libéral et populaire.
D'après l'enquête Ipsos/Dell réalisée pour France 2, Europe 1, 20 Minutes et le Point auprès de 3609 personnes, 77% des électeurs de Nicolas Sarkozy ont voté pour lui parce qu'ils avaient «envie qu'il soit président», contre 18% qui voulaient surtout «barrer la route à Ségolène Royal». Autrement dit, une adhésion forte à un homme et à un projet. Chez sa rivale socialiste, ils ne sont que 55% à avoir manifesté un tel vote de confiance personnelle. 42% des électeurs de Ségolène Royal mettent en effet en avant un vote anti-Sarkozy. Le candidat UMP a donc bien réussi à être le personnage central de cette élection présidentielle. Et il a transformé le "Tout sauf Sarkozy" en référendum pour ou contre lui. Un référendum qu'il a remporté.
Une France de droite… et une France de gauche
Reste que si cette victoire est nette, elle est loin d'être totale. La répartion géographique et sociologique des électeurs au second tour laisse même entrevoir une France à deux visages.
Ainsi, si le nouveau président de la République l'emporte dans 16 régions sur 22, au Nord et à l'Est, un gros bloc de 6 régions situées à l'Ouest lui échappe : Auvergne, Poitou-Charentes, Aquitaine, Bretagne, Midi-Pyrénées, Limousin. Par ailleurs, d'après Ipsos, s'il a été massivement choisi par les ruraux (57%) et les habitants des villes petites et moyennes, Ségolène Royal fait jeu égal avec lui dans les agglomérations de plus de 100.000 habitants et dans la région parisienne.
Sociologiquemen t, ensuite, la Présidentielle 2007 réactive les caractéristique s du clivage gauche-droite le plus traditionnel. Nicolas Sarkozy l'emporte en effet avec une majorité écrasante auprès des artisans-commerçants (82/18) et des agriculteurs (67/33). Et il domine plus légèrement les professions libérales et les cadres supérieurs (52/48). Ségolène Royal, en revanche, arrive en tête auprès des catégories populaires, employés (51/49) et surtout ouvriers (54/46). Idem du côté des professions intermédiaires (51/49). Ce clivage se retrouve de façon encore plus marquée en fonction du statut de l'interviewé. Car si les salariés du privé votent majoritairement Sarkozy, à 53%, ceux du public choisissent Royal encore plus majoritairement , à 57%.
Deux bastions anti-Sarkozy : les jeunes et les défavorisés
Reste que la principale ligne de fracture n'est pas là. Elle concerne les catégories les plus défavorisés et les plus fragiles. Les titulaires de revenus modestes ont en effet très majoritairement voté pour Ségolène Royal, à 56%. Quant toutes les autres tranches de revenus, à partir du niveau moyen inférieur recensé par Ipsos-Dell, s'est prononcé pour le candidat UMP. Et la cassure est encore plus nette auprès des chômeurs qui plébiscitent la représentante socialiste à 75% !
Enfin, deuxième motif de réflexion pour Nicolas Sarkozy : sa défaite auprès des jeunes de moins de 25 ans, chez qui sa rivale l'emporte avec 58% des suffrages. Logiquement, celle-ci gagne aussi la bataille des étudiants, avec le même score.
Certes, le candidat UMP se rattrape avec les 25-34 ans, autrement dit les jeunes actifs (57% des voix). Mais il ne fait que jeu égal auprès des 35-44 ans et est à nouveau devancé chez les 45-59 ans. Il règne en revanche sans partage chez les séniors, avec 61% des voix chez les 60-69 ans et même 68% au delà.
Sarko vainqueur des reports de voix
Avec 6% de plus que sa concurrente de gauche au second tour, Nicolas sarkozy accroît encore un peu son avance de 5,31 points obtenue au premier. Soit 2,1 millions d'électeurs de plus quand son matelas de voix s'élevait à 1,8 million il y a quinze jours. Le candidat UMP a donc gagné la bataille des reports de voix. Ce que confirme l'enquête Ipsos Dell. Celle-ci lui accorde sans surprise la victoire auprès des électeurs du Front National du 1er tour avec 63% des suffrages de cet électorat contre 12% seulement à Ségolène Royal (auxquels s'ajoutent 20% d'abstention et 5% de bulletins blancs ou nuls). Plus stratégique encore, cette même enquête le crédite de 40% des électeurs de François Bayrou contre 38% à sa rivale (15% s'étant abstenus, 7% ayant voté blanc ou nul).
(Source : L'Expansion) Répondre | Répondre avec citation |
SARKOZY : 18 983 408 voix soit 53,06%
ROYAL : 16 790 611 voix soit 46,94%
Inscrits : 44 472 363
Abstentions : 7 128 894 / 16,03 %
Votants : 37 343 469 / 83,97 %
Blancs et nuls : 1 569 450 / 4,20 %
Exprimés : 35 774 019 / 95,80 % Répondre | Répondre avec citation |