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Accueil Social, économie et politique Manifs anti-Sarko : prison ferme à gogo

Manifs anti-Sarko : prison ferme à gogo

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C'est la première fois qu'une victoire présidentielle entraîne, dès proclamation des résultats, des manifestations d'hostilité : quoiqu'on en dise, Nicolas Sarkozy n'est pas le président de tous les Français. Bien que ces violences soient contestables, les sanctions s'avèrent particulièrement disproportionnées et laissent augurer une répression triomphante pour les cinq années qui viennent, à tous les niveaux.

Les premières condamnations à de la prison ferme tombaient hier, alors que diminuait le nombre des échaufourées. Jeudi, seule Rouen a été le théâtre de nouveaux affrontements entre 400 à 500 jeunes manifestants anti-Sarkozy et les forces de l'ordre.

Nicolas Sarkozy a donc hérité d'un nouveau record : au total, 1.585 voitures ont été incendiées depuis dimanche soir (dont 198 dans la nuit de mercredi à jeudi), selon le dernier décompte de la Direction générale de la police nationale (DGPN). Parallèlement, 29 personnes ont été interpellées, après 86 et 160 les jours précédents.

Comparutions immédiates. Le tribunal correctionnel de Paris a condamné, dans la nuit de mercredi à jeudi, à 8 mois d'emprisonnement dont 4 avec sursis un jeune électricien qui avait saccagé plusieurs vitrines dans le quartier de la Bastille le soir de l'élection, ainsi qu'un homme qui avait volé plusieurs objets d'ameublement. Plus tôt, deux autres manifestants de la place de la Bastille, âgés d'une vingtaine d'années, ont été condamnés à 4 mois de prison ferme pour avoir lancé des pavés sur les forces de l'ordre. Une dizaine de mineurs ont par ailleurs été présentés à des juges ou au tribunal pour enfants.
A Charleville-Mézières, deux jeunes majeurs ont été condamnés à 6 et 4 mois de prison ferme pour participation à un attroupement armé, outrage envers les policiers et jets de pierres sur ces derniers. A Toulouse, le tribunal correctionnel, qui devait juger seize personnes, a condamné huit étudiants à 1 mois de prison ferme pour avoir lancé des projectiles contre les forces de l'ordre. A Lyon, sur quatre personnes - essentiellement de jeunes majeurs - jugées en comparution immédiate pour des violences sur policiers et dégradations dimanche soir, deux ont écopé de peines de prison ferme : 6 mois et 3 mois. De même, au Creusot (Saône-et-Loire), un majeur interpellé à la suite de jets de pierre sur un véhicule de police dimanche a été condamné à 6 mois de prison, dont 2 ferme. A Rennes, de 1 à 3 mois de prison ferme ont été prononcés contre cinq hommes de 19 à 42 ans. A Bordeaux, sept hommes de 20 à 35 ans se sont vus infliger de 4 à 6 mois de prison ferme pour avoir jeté des projectiles sur les forces de l'ordre.

Mater la jeunesse. Envoyer des jeunes et des étudiants en prison, c'est le meilleur moyen de leur faire goûter à la vraie délinquance sans calmer ni leur colère, ni leurs ardeurs. Quand on sait que l'immense majorité des délinquants en col blanc n'a même pas droit à ce traitement, l'iniquité des sanctions saute aux yeux. Lui qui a désigné à la vindicte populaire toute une série de boucs émissaires, distillé la haine sociale à travers ses discours et surfé sur la division des Français durant toute sa campagne électorale, pense-t-il qu'on va croire à son autorité suprême alors qu'il ne sait faire preuve que d'autoritarisme ? Dans un tel climat, on se demande comment Nicolas Sarkozy à l'intention de se réconcilier avec la jeunesse (qui est l'avenir de notre pays, même si ce sont les retraités qui l'ont élu), et comment l'harmonie et la paix pourront être réellement et durablement maintenues avec de tels procédés.

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Mis à jour ( Jeudi, 10 Mai 2007 23:51 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2007-05-10 23:29
En 2005, c'était le pompon : 45.588 voitures brûlées, soit un record toutes années et gouvernements confondus !

http://sarkostique.over-blog.com
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0 # superuser 2007-05-10 23:50 Suite à l'affaire Paloma :

Bolloré profite de commandes de l'Etat
Le groupe Bolloré avait affirmé mercredi qu'il n'avait «jamais eu aucune relation commerciale avec l'Etat français». Nicolas Sarkozy avait indiqué de son côté que «Vincent Bolloré est un des grands industriels français. Il n'a jamais travaillé avec l'Etat. Il fait honneur à l'économie française». Or le groupe de l'homme d'affaires Vincent Bolloré s'est vu attribuer ces dernières années des marchés publics, contrairement à ses affirmations et à celle du président élu Nicolas Sarkozy.

Et pourtant…

Les Français majoritairement pas choqués par le séjour maltais de Sarkozy
D'après une enquête CSA-Cisco pour i>Télé, 65% des Français contre 31% se disent "pas choqués" par la nuit de dimanche passée par Nicolas Sarkozy et sa famille au Fouquet's, suivie d'un vol en jet privé appartenant à l'homme d'affaires Vincent Bolloré vers Malte et du séjour du président élu à bord d'un yacht appartenant au même.
D'après l'enquête Opinionway à paraître vendredi dans Le Figaro et qui sera diffusée sur LCI, 58% considèrent "les conditions de ce séjour à Malte pas choquantes", 42% les jugeant choquantes.


Au royaume des aveugles…
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0 # diety 2007-05-11 00:54 La condamnation de jeunes gens présentant un casier judiciaire vierge à une peine de prison ferme pour ces faits, au premier contact avec la justice, a une valeur éducative qui est nulle. Une justice proportionnée aurait été l'obligation de payer les dégats occasionnés, un travail d'intérêt général (comme doivent le faire bientôt les personnes recevant un minima social…), une amende, ou au maximum du sursis. En revanche ces condamnations-là ne peuvent avoir qu'un seul but : faire peur.

Et pourquoi veut-on faire peur ? Parce qu'on n'est qu'au début, ou même pas, c'est le début avant le début. (La passation du pouvoir n'a pas encore eu lieu) On veut faire peur parce qu'on a peur soi-même. Vu la dureté des condamnations, la peur doit être grande…

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0 # superuser 2007-05-11 12:49 Un ingénieur interpellé à l’issue d’une manifestation mercredi soir, place Saint-Michel à Paris, a porté plainte hier contre des policiers pour l’avoir blessé à coups de matraque, dans la rue, dans la nuit de mercredi à jeudi, après avoir été libéré du commissariat XVIIIe arrondissement.

Philippe Roset a déposé une plainte pour "violences illégitimes" auprès de l’Inspection générale des services (IGS, police des polices). Interpellé à proximité de la place Saint Michel où il était venu chercher une amie, Philippe Roset, 31 ans, qui affirme n’avoir pas participé à la manifestation, a déclaré avoir été retenu pendant environ 3 heures dans un car de police avec une quarantaine de personnes, puis au centre de rétention de la rue de Clignancourt (XVIIIème arrondissement) jusqu’à environ 3h30 jeudi.

"On charge". Lorsqu’il est sorti, avec une petite dizaine de personnes libérées en même temps, l’ingénieur et le reste du groupe ont voulu attendre que l’ensemble des interpellés sorte, à proximité du commissariat. Selon Philippe Roset et un enregistrement vidéo réalisé par l'un des présents, le groupe a été invité à partir et à se disperser, puis une altercation semble s’être produite avec un de ses membres, qui circulait à rollers.

Une dizaine de policiers étaient présents, selon ces images. Puis la caméra est éteinte.

Les policiers "ont dit : on charge ! N’ayant rien à me reprocher j’ai continué à marcher normalement dans la direction indiquée par les policiers, mais j’ai été frappé immédiatement", affirme Philippe Roset. "Je ne sais pas qui m’a frappé, ni combien ils étaient. Ils ont chargé. Quand j’étais à terre, ils m’ont encore frappé, ils m’ont frappé à la tête alors que j’étais à terre", a-t-il déclaré en expliquant avoir essuyé des coups de matraque sur les jambes, la tête, les épaules, le dos et la mâchoire. Deux témoins, Saïda 26 ans, assistante d’éducation venue chercher son mari également interpellé, et Lamine , un étudiant de 18 ans, ont confirmé ces propos

Trois jours d’ITT. La police, contactée, ne pouvait dans l’immédiat confirmer ou infirmer les faits allégués. Selon un certificat initial établi à l’hôpital Lariboisière, Philippe Roset souffre d’une plaie à la tête et dix points de suture lui ont été posés. Le médecin qui l’a examiné lui a prescrit trois jours d’ITT (Incapacité totale de travail). Philippe Roset a ensuite été examiné à l’Hôtel-Dieu, saisi à la demande de l’IGS, où l’on a conclu jeudi que ses lésions étaient "compatibles avec les violences alléguées". On lui a prescrit 6 jours d’ITT pénale.

Philippe Roset, Lamine et un troisième interpellé qui n’a pas souhaité être identifié, ont en outre affirmé que pendant leur attente de près de 3 heures dans le car à proximité du commissariat, du gaz lacrymogène a été diffusé pendant quelques minutes.

La vidéo sur les violences à la sortie du commissariat Clignancourt est disponible sur http://www.youtube.com/
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