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Accueil Social, économie et politique Pour le Medef, l'aide de l'État doit rester temporaire

Pour le Medef, l'aide de l'État doit rester temporaire

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Laurence Parisot a réuni hier à Paris ses homologues allemand, britannique, italien et américain en un mini-G5 venu prêcher leur foi dans les vertus du capitalisme et du libre-échange.

Car les plus riches patrons du monde entendent bien se mêler du concert international autour de la crise et être une force de proposition. Pour ce faire, une nouvelle rencontre élargie à l'ensemble des dirigeants patronaux des pays du G8 aura lieu le 4 décembre prochain.

Confirmant le postulat de Karl Marx pour qui le capitalisme privatise ses profits et socialise ses pertes mais surtout pas l'inverse, ces nobles vampires ont demandé aux états qu'ils «écartent toute mesure protectionniste et qu'ils renoncent à poursuivre les interventions publiques au-delà de ce qui est nécessaire pour faire face aux circonstances actuelles». En gros : les représentants des organisations patronales déclarent soutenir «sans réserve» les plans de sauvetage — ô combien onéreux — élaborés dans leurs pays respectifs, mais si l'intervention des gouvernements européens et américain pour soutenir le système financier international est «utile» et «nécessaire», elle doit rester exceptionnelle !

Pour Laurence Parisot, la puissance publique n'est que la voiture-balai du capitalisme. Dans de telles circonstances, a-t-elle déclaré, «il est du rôle de l'Etat de montrer sa puissance et sa présence», ce qu'il a d'ailleurs «formidablement fait», mais l'Etat ne doit pas perdre de vue que «la création de richesses ne peut venir que de nos entreprises». Rien sur leur répartition de plus en plus inégale, rien sur la spéculation qui s'opère au détriment des investissements et de l'emploi, rien sur les erreurs de management et les abus de pouvoir, les rémunérations mirobolantes, stock-options et autres parachutes dorés. Après moi le déluge : Il-faut-nous-laisser-faire !

Ainsi, en demandant aux pouvoirs publics de se contenter d'essuyer les plâtres à leurs frais puis de se retirer une fois les dégâts réparés (je te prends, je te jette), le patronat a une fois de plus affiché sans vergogne son mépris pour l'Etat et pour l'intérêt général, de la même façon que l'assurance-chômage, la Sécu ou les collectivités locales assument déjà habituellement le coût de ses décisions économiques. Révoltant !

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Mis à jour ( Samedi, 18 Octobre 2008 16:38 )  

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