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Accueil Social, économie et politique Borloo à nouveau «caution sociale»

Borloo à nouveau «caution sociale»

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Jean-Louis Borloo se voyait déjà à Matignon. Finalement, il se contentera de l'obscur grand ministère de l'Economie, des Finances et de l'Emploi.

On prend les mêmes, et on recommence !
Depuis cinq ans, nous avons vu Jean-Louis Borloo à l'œuvre : d'abord ministre délégué à la Ville en 2002 sous Raffarin, il a été chargé par Jacques Chirac de piloter un "plan de cohésion sociale" alliant rénovation urbaine dans les banlieues et mesures contre le chômage et l'exclusion. Devenu ministre de l'Emploi, du Travail et de la Cohésion sociale en 2004, il conservera son poste sous le gouvernement de Villepin en 2005. A son actif : le lancement de la "maison à 100.000 euros", la promotion des contrats aidés pour les chômeurs de longue durée et des dispositifs CRP et CTP pour les licenciés économiques, la mise en place d'un "chèque service universel" pour développer les services à la personne, ou le nouvel indice pour le calcul de l'évolution des loyers. Egalement chargé de rendre publics tous les mois notre taux de chômage, ce "roi des petits boulots" attribue sa baisse au succès de son plan de cohésion sociale.

Bonimenteur (l'autre soi-disant succès du CNE) et escamoteur (les chiffres du chômage), fausse "caution sociale" d'un gouvernement de droite dure qui, au vu du redécoupage des ministères sociaux, privilégiera la logique économique, le mari de la journaliste de France 2 Béatrice Schönberg est encore aux manettes pour un moment... Avec lui, la précarisation et la smicardisation de la France ont de beaux jours devant elles !

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Mis à jour ( Vendredi, 18 Mai 2007 17:35 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2007-05-18 16:51 L'annonce de la composition du gouvernement n'a pas levé toutes les interrogations que se posent les partenaires sociaux quand à la répartition des tâches entre les différents ministères. Les syndicats se demandent notamment quel sera leur principal interlocuteur en matière d'emploi, entre Jean-Louis Borloo, ministre de l'Economie, des Finances et de l'Emploi, et Xavier Bertrand, ministre du Travail, des Relations sociales et de la Solidarité.

La CFTC constate ainsi "que Jean-Louis Borloo récupère avec l'industrie et les PME, les manettes de l'emploi, mais elle s'étonne que le dossier de l'emploi apparaisse surtout économique et déconnecté de celui des relations sociales".

"Si on part du principe qu'il faut une grosse politique industrielle, la relance de l'économie pour créer des emplois, (alors) le lien entre emploi, politique industrielle et économie est logique. Mais à condition que le ministre du travail ait toujours la responsabilité du suivi social de l'emploi, de l'ANPE, de l'Unedic", a de son côté déclaré François Chérèque (CFDT).

Pour Jean-Claude Mailly (FO), "mettre ensemble l'économie et l'emploi n'est pas forcément négatif, car si on fait les politiques d'emploi à part, ce sont toujours des politiques d'aide, d'exonération, etc". M. Mailly s'est dit "satisfait qu'il y ait un ministère du Travail de plein exercice dans un gouvernement resserré, avec à sa tête un homme de dialogue", mais s'est demandé si le ministère du Budget, des Comptes publics et de la Fonction publique, dirigé par Eric Woerth sera "comme la direction financière d'une entreprise, qui impose la stratégie aux autres, ou un ministère au service de la politique économique et de l'emploi".

Même question pour la CGT, qui s'interroge sur "la création d'un ministère des Comptes publics (qui) va prendre le dessus sur les autres ministères, avec d'un côté l'Emploi (et) l'Economie nationale et de l'autre le Travail et les affaires sociales".

Tout comme la CGT, la CFE-CGC "s'étonne que l'industrie, qui représente 21% de notre économie (…), soit totalement oubliée dans l'énoncé des départements ministériels". Quant au "rattachement des fonctions publiques au Budget", la CFE-CGC "souhaite que la gestion du personnel ne s'effectue pas avec la seule approche comptable".


De leur côté, deux syndicats de médecins libéraux, MG-France et le SML, ont demandé vendredi à avoir des contacts "immédiats" avec les nouveaux ministres chargés de la santé et de la protection sociale, en s'interrogeant également sur la répartition des compétences gouvernementale s dans ces domaines.

MG-France, le premier syndicat de généralistes, "souhaite connaître rapidement le nom des personnes en charge des négociations avec les professionnels de santé", demandant notamment au nouveau gouvernement "une loi d’orientation qui définisse les missions des soins primaires et des médecins généralistes".

Le SML (Syndicat des médecins libéraux), minoritaire, a indiqué souhaiter nouer avec la nouvelle ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, "des relations constructives" et "reprendre" avec Xavier Bertrand, ancien ministre de la Santé, "un dialogue qui a permis, dans la période précédente, de réelles avancées".

Enfin, deux associations représentant les personnes âgées et les maisons de retraites, l'AD-Pa et la Fnapaef, ont regretté l'absence d'un ministère chargé des personnes âgées et des personnes handicapées, comme c'était le cas dans les précédents gouvernements.

(Source : 20 Minutes)
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0 # gérard 2007-05-21 14:16 "Travail", "Relations sociales" et "Solidarité", ça n'est pas "l'Emploi" !

Et réciproquement…
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0 # superuser 2007-06-07 16:12 Dire qu’on s’imaginait que travail et emploi signifiaient à peu près la même chose. Que nenni. On sait depuis vendredi matin, 9h45, que les deux mots se connaissent à peine. D’ailleurs, ils n’habitent même pas ensemble. L’Emploi s’est installé à Bercy, alors que le Travail a posé ses valises à l’autre bout de Paris, rue de Grenelle.

Jusqu’à leurs tuteurs qui ne se ressemblent guère. L’Emploi est dans l’escarcelle du trublion frisé Jean-Louis Borloo, et le Travail dans celle du plus sage (en apparence) Xavier Bertrand. Une situation qui crée comme un trouble chez les professionnels concernés. Et en premier lieu les partenaires sociaux. Les syndicats se demandent qui sera leur interlocuteur. D’autant qu’un troisième ministère, en charge des comptes publics, est aux mains d’Eric Woerth. Comme nos syndicats de salariés sont plutôt très concernés par tout ce qui touche au public, les voilà un poil décontenancés.

Et si ce redéploiement du boulot façon puzzle aux quatre coins de Paris était une manœuvre subtile ? On imagine François Chérèque, Jean-Claude Mailly et Laurence Parisot (tous ensemble, tous ensemble) errant dans les rues de la capitale, plan en main, à la recherche de la table de négociations. Lorsque, essoufflés, ils sonnent enfin à la porte du paquebot de Bercy, un Borloo plutôt chiffon pourra parfaitement leur répondre qu’ils se sont trompés d’adresse. Un Xavier Bertrand, coiffé de frais, peut leur tenir la même réponse. Un jeu de piste qui laissera tout le temps aux ministres effectivement concernés de s’attaquer au Rubik's Cube que leur a posé le nouveau président de la République : mettre en place sans heurts et dans un délai ultra court la réduction du chômage à 5%, le service minimum dans les transports publics, le contrat de travail unique, la flexisécurité, la fin des régimes spéciaux de retraite, l’interdiction des golden parachutes, le maintien des 35 heures (comme durée minimum), la détaxation des heures sup et une meilleure qualité à la cantoche de midi.

On plaisante, évidemment. Car chacun sait que les partenaires sociaux ont d’excellents GPS dans leurs voitures de fonction. Quand même, cette nouvelle répartition des périmètres d’actions, et du travail en l’occurrence, entre différents ministères pose question quant à la feuille de route du nouveau gouvernement. Installer l’Emploi à Bercy est une manière de signifier que c’est un enjeu avant tout économique. Mais que la part de «social» qu’il inclut n’est pas dépendante des orientations qui sont prises. Une logique qui contraint de confier le Travail à un autre ministère. Un peu comme si la DRH d’une entreprise était transférée à la direction financière, sans sa partie relations sociales. On peut approuver, ou pas.

(Source : Cadremploi)
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