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Si les propositions des partenaires sociaux ne sont pas rendues en temps et en heure, c'est le gouvernement qui avancera son propre texte, au nom de la légitimité des urnes et de l'efficacité présidentielle.
=> Réactions syndicales : à lire en commentaire...
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Commentaires
Pour FO, un problème de méthode : Le secrétaire général de FO Jean-Claude Mailly a jugé qu'il y avait «un problème de méthode» chez le Premier ministre qui fixe un calendrier de réformes avant que Nicolas Sarkozy ne rencontre les syndicats. «François Fillon aurait été plus sage d'attendre, il sera présent aux réunions entre le Président et les syndicats, il suffisait d'attendre le tour de piste de tout le monde», a-t-il relevé, ajoutant qu'il «faudrait que Nicolas Sarkozy et François Fillon calent leur calendrier entre eux». «Les rythmes sociaux ne sont pas les mêmes que les rythmes politiques, surtout quand il y a des élections», a-t-il ajouté, appelant le Premier ministre à «laisser le temps à la négociation».
Sur le service minimum notamment, FO «est contre, nous demandons des négociations entreprise par entreprise sur la prévention des conflits, et j'avais cru comprendre que cela ne posait pas de problème à Nicolas Sarkozy», a déclaré Jean-Claude Mailly qui avait rencontré le Président le 15 mai. «L'urgence était alors les heures supplémentaires . J'aimerais savoir s'il y a un changement de position», a-t-il ajouté, voulant savoir si le gouvernement désirait «interdire la grève».
Sur le contrat de travail, il a demandé que le gouvernement «laisse négocier» les partenaires sociaux car cela «fait partie des thèmes de discussion entre les syndicats et le patronat».
Pour la CGT et la CFDT, un objectif fixé d’avance : Le secrétaire général de la CGT Bernard Thibault, a estimé que les déclarations du chef du gouvernement «ne peuvent pas être une base de travail pour la prochaine rencontre» que la CGT aura mardi avec le Nicolas Sarkozy. Si le gouvernement «décide de l'objectif et qu'on nous demande de discuter uniquement des modalités, l'exercice risque d'être écourté». Les déclarations du Premier Fillon peuvent laisser penser que «la prochaine rencontre serait d'avantage au service d'une communication gouvernementale avant les législatives, plutôt qu'une véritable volonté de dialogue dans l'esprit où le président de la République l'a exprimée» lors d'une première réunion avec les syndicats, suspecte M. Thibault, très inquiet sur le contrat unique où la CGT voit une mise en cause du rééquilibrage de la relation inégale entre le salarié et son employeur conquis au fil des années par le droit du travail.
Sur la même longueur d’ondes, le secrétaire général de la CFDT François Chérèque a lancé : «Si on vient pour qu'on nous dise "voilà comment faire", ce n'est pas un débat, et si le calendrier nous est imposé, il n'y a pas de discussions». Répondre | Répondre avec citation |
A (re)lire cet excellent article de Patrick Salmon, ancien directeur d'agence et syndicaliste à l'ANPE => Lorsque François Fillon échouait dans sa lutte contre le chômage : le peuple a la mémoire courte… et pourtant, c'était en 2004.
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• Ne pensez-vous pas que le contrat unique serait utile alors qu’il existe pas moins de trente-huit différents contrats de travail aujourd’hui en France ?
Les contrats de travail se superposent en raison des politiques de l’emploi successives. Il faut en effet faire un tri dans cette multitude. Mais seuls deux contrats sont fréquemment signés : le CDI qui représente le droit commun, et le CDD qui répond à des besoins spécifiques identifiés comme tels par la loi. Si, dans les faits, les entreprises ont recours abusivement aux CDD, c’est parce que la justice du travail n’est pas suffisamment saisie. Quand elle l’est, elle requalifie les CDD en CDI. Il n’existe sur cette question ni tolérance ni variation des juridictions. Nul besoin donc d’un contrat unique.
• Ne pensez-vous pas qu’il faille flexibiliser le contrat de travail existant ?
Oui, c’est inévitable, il faut définir une durée initiale durant laquelle la rupture du contrat est facilitée pour l’employeur. Mais je crois qu’il faudrait davantage y réfléchir branche par branche que d’établir un contrat unique de façon abstraite. Les partenaires sociaux devraient avoir un rôle à jouer et définir, en fonction des besoins de chaque secteur, de quelle flexibilité ils ont besoin. Et ne pas laisser la décision au bon vouloir de chaque manager. Aujourd’hui, seule la loi définit le contrat. Il serait préférable de le laisser être négocié. A condition toutefois que certaines limites, comme la non-motivation du licenciement par l’employeur, ne soit pas franchies.
• Le gouvernement parle, lui, de «flexisécurité» …
Cette notion me paraît contradictoire car elle ne dit pas laquelle des deux notions - flexibilité ou sécurité - est la plus forte. Le gouvernement dit vouloir renforcer la sécurité du salarié en fonction de son ancienneté dans l’entreprise. Mais il est difficile d’avoir plus de sécurité qu’aujourd’hui. En cas de baisse d’activité ou de concurrence renforcée, un salarié, même employé depuis longtemps, sera toujours licencié. A tout moment, un salarié peut donc se voir être mis au bord du chemin et être empêché de mener à bien ses projets de vie. Ce sont ces parcours en dents de scie que les Français ne supportent plus. Pour y faire face, il faut une solidarité nationale plus forte qui permette de maintenir un niveau décent de revenus, même en cas de coups durs. Et éviter ainsi les ruptures de statuts sociaux. Cela suppose une réforme très ambitieuse de l’assurance-chômage et la mise en place d’une sécurité sociale professionnelle . Mais le contrat unique ne propose rien à ce niveau.
(Source : 20 Minutes) Répondre | Répondre avec citation |
"J'ai noté positivement qu'il n'y a pas de volonté de remise en cause du droit de grève", a-t-il déclaré aux journalistes après une entrevue d'une heure à l'Elysée. "Il y aura une concertation rapide avec Xavier Bertrand, parce que le président a compris qu'on ne veut pas négocier le service minimum", a déclaré le leader de FO qui est en revanche prêt à négocier, entreprise par entreprise, des accords de prévention des conflits, du type de celui en vigueur à la RATP. "Je suis rassuré sur la méthode. Sur le contenu, il faudra attendre les textes qui sortiront", a-t-il ajouté.
Il a précisé que le service minimum dans l'éducation n'avait pas été abordé lors de cet entretien auquel participait aussi François Fillon, qui a "peu" parlé.
"Sur les thèmes dont se saisiront les partenaires sociaux, il n'y aura pas d'intervention du gouvernement tant que les négociations ne seront pas terminées", a estimé M. Mailly, évoquant l'assurance chômage, les parcours professionnels et le contrat de travail. "Il n'est pas possible de contraindre les partenaires sociaux sur un calendrier de négociation a priori", a-t-il noté.
Parmi les quatre conférence gouvernement-partenaires sociaux en principe prévues à la rentrée, celles sur des thèmes en négociation entre patronat et syndicats "n'auront pas lieu ou seront repoussées", selon M. Mailly.
Il a rappelé l'opposition de son syndicat à un contrat de travail unique et à une fusion ANPE-Unedic.
Pour les thèmes non négociés, le gouvernement fera des "consultations" ou des "concertations", selon M. Mailly, qui a plaidé pour "ne pas attendre des mois sur l'égalité salariale" hommes-femmes. "C'est assez facile : il faut un système de contraintes pour les entreprises ne respectant pas l'égalité salariale", a-t-il précisé.
Sur les heures supplémentaires , une "concertation rapide" est prévue avec le ministre de l'Economie et de l'Emploi Jean-Louis Borloo, a indiqué M. Mailly, en rappelant "les problèmes de faisabilité de la mesure" et la crainte que "les entreprises compressent ainsi la masse salariale".
Le secrétaire général de FO a aussi demandé "un coup de pouce sur le Smic".
(Source : 20 Minutes)
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