Voici une dizaine de jours, l'INSEE nous dévoilait ses chiffres sur les rémunérations des salariés en 2005. On y a vu que le salaire annuel moyen se hissait à 22.848 € net (soit 1.904 € net par mois) pour un emploi à temps plein.
Côté patrons, l'INSEE rappelle que la très grande majorité d'entre eux a un statut de non-salarié (quelque 2 millions de dirigeants de très petites entreprises). L'Institut n'en a étudié que la minorité, soit 190.000 individus salariés à la tête d'entreprises plutôt moyennes et grandes.
En 2005, primes incluses et hors stock-options ou tout autre revenu du capital dans le cas où le PDG est aussi actionnaire, l'INSEE relève un revenu annuel moyen de 49.700 € net (soit 4.141 € net par mois). La hausse moyenne du salaire des dirigeants était de + 1% par an entre 1995 et 2000, puis s'est ensuite accélérée à + 1,6% par an jusqu'en 2005, ce qui donne une moyenne de + 1,3% par an alors que les salariés du privé, eux, n'ont bénéficié que + 0,6% sur la même période...
De 2000 à 2005, "cette hausse est particulièrement forte dans certains secteurs et pour les plus grandes entreprises dont les états-majors sont plus internationaux, se rapprochant ainsi des normes anglo-saxonnes en la matière", explique l'INSEE. C'est dans les activités financières et immobilières que le salaire des PDG s'est accru le plus rapidement (+ 3% en 10 ans), ainsi que dans les services aux entreprises (+ 2,2%).
Outre le secteur de l'entreprise, les écarts de rémunération dépendent de sa taille, de sa situation géographique mais aussi de l'âge, de la nationalité et du sexe des dirigeants. En 2005, pour ceux qui étaient à la tête d'entreprises de moins de 50 salariés, le salaire moyen s'élevait à 43.300 €. De 50 à 99 salariés, il montait à 111.000 €. A plus de 2.000 personnes, il grimpait à 470.000 €. Question âge, un dirigeant de 55 ans ou plus gagnait 31,1% de plus qu'un homologue de moins de 45 ans. Les patrons d'Ile-de-France gagnaient 42,6% de plus que les provinciaux, et s'ils étaient des étrangers travaillant en France, ils gagnaient 11,2% de plus que les nationaux.
Bien sûr, même s'il y a une nette amélioration, le sexe demeure discriminant : l'écart salarial entre un homme et une femme PDG est passé de 45,7% en 1995 à 28% en 2005.
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