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Cette affaire «dénote bien l'imprévoyance de la politique de recrutement» du gouvernement dans l'Education nationale, note le SNES-FSU, principale organisation d'enseignants. Plusieurs collèges et lycées d'Ile-de-France ont décidé de se mettre en grève aujourd'hui à l'appel de 13 syndicats. Ils estiment qu'au total «1.400 emplois d'enseignants en lycée et collège» ainsi que «122 suppressions d'emplois administratifs et 32 emplois de MI-SE (surveillants)» auront disparu en région parisienne à la rentrée 2008. Ce qui, bien évidemment, pèsera sur la qualité de l'enseignement. De quoi multiplier par trois l'échec scolaire ?
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Commentaires
RENNES. - «Je suis indignée !» Nicole Bougeant, enseignante à la retraite depuis deux ans et demi, a reçu une lettre de l'inspection d'académie d'Ille-et-Vilaine lui signalant qu'elle pouvait retourner à l'école. Payée 34,50 € brut de l'heure pour des vacations de 1 à 15 jours, dans la limite de 200 heures par an.
«Cette activité est désormais compatible avec la condition de retraité de la Fonction publique», stipule le courrier, qui demande les périodes de disponibilité et les préférences géographiques des candidats. Mais à l'heure où l'on annonce des suppressions massives de postes, la pilule a du mal à passer : «C'est prendre le travail des jeunes», regrette Nicole, 59 ans, qui n'a pas du tout envie de refaire son cartable.
Trois cents courriers ont été envoyés à des instituteurs partis en retraite ces trois dernières années. «C'est une tentative de répondre à une situation conjoncturelle, justifie Jean-Charles Huchet, inspecteur d'académie. Avec l'avantage de l'expertise». C'est aussi la mesure miracle pour calmer les parents.
+ 40% de congés maternité
«Une solution d'urgence, commente Gilles, un père en colère contre l'absence de professeurs à l'école de Bruz. Cela ressemble a du raccommodage». Depuis plusieurs semaines, ils se mobilisent pour dénoncer le manque cruel de remplaçants. Cette année, en Ille-et-Vilaine, les congés maladie ont augmenté de 30%, les congés maternité de 40%. L'an dernier à la même époque, on était à 1.231 journées non remplacées, on dépasse cette année les 3.157 journées.
«Même si on a moins de 60 ans, on peut avoir coupé avec les nouveaux programmes, ne plus être apte. C'est risqué !» souligne Nicole. Une autre enseignante d'Ille-et-Vilaine n'en revient pas : «À l'heure où l'on se mobilise pour les retraites, on nous propose de faire des petits boulots pour arrondir les fins de mois… Comme au Japon, en Angleterre. C'est très inquiétant !»
Les syndicats SnuiPP et Sgen-CFDT sont fermement opposés : «C'est la preuve de l'ineptie de la politique gouvernementale du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.» L'an prochain, le pool de remplaçants sera musclé. Seize postes en plus… Mais pris ailleurs.
(Source : Ouest-France)
Remarquez qu'on met l'accent sur la hausse des congés maternité alors que les femmes françaises, quand c'est nécessaire, sont plébiscitées pour leur "bonne fécondité"… N'importe quoi !!! Répondre | Répondre avec citation |
Face au dérapage des dépenses publiques, le rapporteur de la Commission des finances de l'Assemblée nationale, Gilles Carrez, propose notamment de supprimer 35.000 postes de fonctionnaires en 2009, conformément à l'objectif de non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux.
A nouveau, l'Education nationale ne sera pas épargnée.
Pour rappel, en 2008, il est prévu de supprimer 22.700 postes de fonctionnaires dont 11.000 dans l'Education nationale. Répondre | Répondre avec citation |