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Michelin, Mittal, Total et PSA, le visage de la réussite

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En matière de business, les grandes success stories ne s'encombrent pas de déontologie, de loyauté ou de patriotisme économique. Et en matière de réussite économique, l'emploi ne fait clairement plus partie des ingrédients.

Tirant son épingle de la flambée des cours assumée par les consommateurs, le groupe pétrolier français Total a dégagé en 2007 un bénéfice net ajusté de 12,203 milliards d'euros pour un chiffre d'affaires de 158,752 milliards. Même en légère baisse, ce bénéfice reste le plus gros enregistré cette année par une entreprise française. Ce qui ne l'empêche pas de supprimer 177 emplois en France dans le marketing et la logistique, et de faire appel dans le dossier de l'Erika, pinaillant sur les quelques petits millions d'indemnisation à verser aux victimes, huit ans après les faits...

Bénéfice net record de 7,5 milliards d'euros pour Arcelor Mittal, numéro un mondial de l'acier, en progression de 30% sur un an avec un chiffre d'affaires de 72,36 milliards. Malgré cette bonne nouvelle, le plan de restructuration de l'usine de Gandrange, en Moselle, est maintenu : près de 600 emplois vont ainsi disparaître bien qu'en 2006, lors du rachat d'Arcelor par le géant Mittal Steel, ce dernier avait certifié qu’«il n'y aura pas de plan de restructuration, de licenciements collectifs ou d'autres plans de réduction de personnel chez Arcelor en Union européenne à la suite de l'intégration de Mittal et Arcelor»... Sarko s'est encore agité pour rien.

Chez PSA, après avoir supprimé plus de 5.000 emplois (au total, le plan de "départs volontaires" concernera 6.200 personnes d'ici fin 2008) et constaté 6 suicides de salariés en 2007, le PDG Christian Streiff annonce un chiffre d'affaires de 60 milliards d’euros pour 2007 et un bénéfice net qui a quintuplé, à 885 millions. Le même Christian Streiff qui fut, en 2006, l'initiateur du plan Power8 chez Airbus (10.000 suppressions d'emplois en Europe).

Enfin, Michelin a enregistré une hausse de 35,3% de son bénéfice net en 2007 à 774 millions d'euros. Mais la fermeture de son usine Kléber de Toul (Meurthe-et-Moselle) en 2009, avec la suppression de 826 emplois, est «inéluctable».

Et après, on va nous dire qu'en France on n'aime pas les gens qui s'enrichissent, et qu'il faut réconcilier les Français avec leurs entreprises...

SH

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Mis à jour ( Lundi, 16 Juillet 2012 03:50 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2008-02-14 14:45 Notre article du 20 Juillet 2007 :

GOOGLE, UN CAS D'ÉCOLE

Panique à bord ! Bien que le bénéfice net (+ 28,3%) et le chiffre d'affaires (+ 58%) de Google aient encore progressé ce deuxième trimestre, l'action du géant de l'Internet perdait vendredi après-midi 32,34 dollars (- 6%) alors que, depuis un an, le titre avait pris 33%…

Pourquoi ? Parce que Google vient de recruter quelque 1.500 nouveaux collaborateurs à plein temps, ce qui inquiète les actionnaires !!! Même si les résultats financiers du groupe restent à la hausse et que sa fabuleuse croissance est portée aux nues, l'idée des dépenses d'embauche que Google a engagé fait visiblement frémir les marchés boursiers, qui voient dans cette vague de recrutement une menace pour la rentabilité de l'entreprise !

Le Figaro ose même écrire que ces «résultats trimestriels [sont] moins bons que prévu»… Un bénéfice net trimestriel clos le 30 juin et qui est ressorti à 925,12 millions de dollars (1) ainsi qu'un chiffre d'affaires à 3,87 milliards de dollars : un résultat "décevant" ??? Mais que leur faut-il de plus ? Hélas, «le bénéfice de Google a été affecté par les dépenses d'exploitation au cours du trimestre (2) et les coûts de recherche et développement», dit Le Figaro. Embaucher du personnel et investir pour l'avenir est-il donc si anormal, voire préjudiciable ?

Ailleurs, quelques réactions d'analystes : «La décision de la direction du groupe de surprendre avec un changement dans les méthodes comptables a provoqué la réaction négative du titre. Cela a rappelé aux gens que Google reste une entreprise non-conventionnelle , avec des problèmes chroniques de communication avec les investisseurs et des processus de décision peu orthodoxes», estime-t-on chez RBC Capital Markets. Pour le groupe financier international UBS, «les investisseurs qui suivent Google depuis longtemps vont considérer la baisse passagère du titre comme une opportunité d'achat, mais les spéculateurs à court terme devraient s'en détourner au moins jusqu'à la fin de l'été»…

Si ces embauches font fuir les spéculateurs, tant mieux ! Alors que toute entreprise cotée en Bourse et qui annonce une vague de licenciements a toutes les chances de voir le cours de son action s'envoler, qui ose parler aujourd'hui de "revalorisation du travail" ? Où sont l'audace et le mérite ? La plupart de ces "investisseurs" - des rentiers frileux - en méritent-ils seulement le nom ?

Introduite en Bourse en août 2004 à 85 dollars, l'action Google est devenue depuis l'une des plus prisées et, malgré son "effondrement", atteint aujourd'hui 511 dollars. Eric Schmidt, son PDG, reconnaît que «nous avons embauché un peu plus vite que nous l'envisagions», mais il n'est absolument pas inquiet de ce "passage à vide" et reste déterminé à poursuivre sa stratégie d'expansion dans de nouveaux domaines, dont les télécommunicati ons. Google, désormais, fait travailler 13.786 personnes et continue de se développer : franchement, où est le problème ?

(1) Au premier trimestre, le résultat net avait dépassé 1 milliard de dollars.
(2) Ce trimestre, les coûts d'exploitation ont représenté 31% du chiffre d'affaires contre… 27% le trimestre précédent.
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0 # superuser 2008-02-14 19:15
Les patrons préfèrent regarder devant eux plutôt que derrière. Vendredi, ils avaient manifestement envie d'enterrer définitivement le scandale de l'Union des industries et métiers de la métallurgie (UIMM), la plus importante des branches du Medef, poursuivie en justice pour avoir retiré de ses caisses quelque 19 millions d'euros en liquide sans en expliquer l'usage. Le mot d'ordre de Laurence Parisot pour 2008 est d'ailleurs très clair : le Medef doit imaginer l'entreprise du XXIe siècle, son rôle dans la protection de l'environnement, la construction européenne et les réformes en France. Rien de nouveau donc sur la gouvernance patronale ou sur son financement…

Ces dernières semaines, l'UIMM a discrètement repris sa place dans les instances. Michel de Virville a été nommé à la présidence de la commission sociale du Medef et à celle de l'assurance-chômage (Unedic), Dominique de Calan [1] a été choisi pour reprendre la présidence des retraites complémentaires Agirc. Quant à Denis Gautier-Sauvagnac, il siège toujours dans les réunions préparatoires aux négociations en cours (pénibilité, représentativit é…) et trouve son mot à dire sur la réforme de la formation professionnelle .

Les patrons ont également du mal à regarder autour d'eux. Laurence Parisot les a encore appelés à s'ouvrir et à se moderniser, mais la plupart des sujets de préoccupations actuelles des salariés ont été soigneusement évités. Ainsi, l'expression «pouvoir d'achat» n'a-t-elle pas été prononcée. En revanche, le Medef se déclare très satisfait du résultat de son lobbying. «En à peine plus de deux ans, a souligné sa présidente, nous avons installé la parole des chefs d'entreprise dans tous les débats publics, nous avons remis des mots à la mode, lancé des slogans et forgé des concepts. Tous ont acquis la force de l'évidence.» Et de conclure : «La réconciliation des Français avec l'entreprise est en marche.»

(Source : Les Echos)

[1] Dominique de Calan, le numéro 2 de l'UIMM, a enfin été placé en garde à vue hier mercredi 13 février et interrogé par la brigade financière. A l'issue de cette garde à vue, qui peut durer jusqu'à 48 heures, il pourrait être présenté au juge Roger Le Loire, chargé du dossier des retraits suspects de son organisation patronale.
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0 # superuser 2008-02-16 00:55 L'épreuve de force semblait engagée, vendredi soir, à l'usine de pneumatiques Kléber de Toul (Meurthe-et-Moselle), filiale de Michelin qui doit fermer en 2009. Retenus depuis jeudi soir, deux cadres dirigeants, le directeur du personnel du site et le directeur des relations sociales, pourraient passer le week-end dans les locaux, selon la CGT.

La colère des salariés est montée d'un cran vendredi avec l'annonce des bénéfices du groupe en augmentation de 35% en 2007.

Jeudi soir, le chef de personnel, le directeur des relations sociales et un membre de l'encadrement, agent de maîtrise, n'ont pu sortir des locaux. Cette situation a été constatée par un huissier dépêché par la direction parisienne de Michelin. Vendredi en cours de matinée, l'agent de maîtrise est sorti, à la demande des syndicats.

L'arrêt de la production à Toul s'échelonnera progressivement de mai 2008 jusqu'à environ mai 2009. A terme, 826 emplois seront supprimés. Guy Pernin, délégué CGT, veut "un moratoire et des conditions de reclassements meilleures que celles proposées jusqu'à présent". Les salariés s'alignent sur les Miko à Saint-Dizier (Haute-Marne) pour obtenir des négociations plus favorables.

Vendredi matin, le patron du groupe Michelin Michel Rollier a assuré sur RTL aux salariés du site Kléber de Toul que l'entreprise "fera tout" pour qu'ils "retrouvent un emploi", et précisé qu'il "comprenait l'émotion des salariés". Mais il a prévenu que la fermeture était "inéluctable". Michel Rollier a expliqué que "le site Kléber est un site qui a des prix de revient à plus de 50% supérieurs à la moyenne de Michelin". "On ne peut rien, on ne va pas reconstruire le site. On a tout étudié, ce n'est pas de gaieté de cœur qu'on supprime des emplois", a-t-il dit.
"Je comprends parfaitement l'émotion de nos salariés, cet arrêt est quelque chose qui frappe" mais "c'est inéluctable", a ajouté le patron de Michelin, déplorant "que certains croient que la violence est une manière de régler les problèmes".

"Le cynisme patronal atteint décidément des sommets, au moment où il est désormais public qu'un investissement de 60 millions permettrait à l'activité du site de Kléber d'être rentable", a dénoncé le Parti communiste à la suite des déclarations de Michel Rollier. "Après le scandale de Gandrange, qui voit le patron d'ArcelorMittal refuser d'investir dans l'aciérie lorraine malgré des profits gigantesques, cette chronique de l'irresponsabilit é sociale doit cesser", ajoute-t-il dans un communiqué. Pour le PCF, "les pouvoirs publics doivent intervenir de toute urgence pour faire cesser ces scandales sous peine de non assistance à usine en danger".

(Source : La Tribune)
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