Les rencontres bilatérales se poursuivent, en préparation de la grande conférence du 6 mai sur la réforme de l'assurance-chômage : les nouvelles règles d'indemnisation et de contrôle/sanction des demandeurs d'emploi devront être redéfinies pour le 31 décembre.
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Jeudi, l'UPA et la CGPME ont demandé le rétablissement de la dégressivité des allocations et une réduction des cotisations (alors que le déficit cumulé de l'Unedic s'élève à 9,9 milliards d’€).
François Chérèque, le secrétaire général de la CFDT, a été à son tour reçu ce matin. Il a a jugé «stupide» de définir de manière «uniformément identique» et «rigide par la loi» l’offre valable d'emploi que tous les salariés au chômage seraient tenus d'accepter : «On ne met pas les mêmes contraintes pour un jeune célibataire qualifié et pour une femme seule avec des enfants», a-t-il expliqué. «Nous ne souhaitons pas que la loi donne une définition rigide de l'offre valable d'emploi. (...) On propose, comme depuis dix ans, que ce soit la rencontre entre le service public de l'emploi et le demandeur d'emploi qui définisse quel est le périmètre de recherches, quel est l'accompagnement donné. En fonction de ce contrat, on définit les devoirs du chômeur. La loi doit simplement prévoir ce dispositif», a-t-il ajouté.
Le secrétaire général de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, doit être reçu cet après-midi (lire en commentaire), suivi par la présidente du Medef Laurence Parisot.
Jacques Voisin, le président de la CFTC, sera reçu jeudi. Bernard Thibault donnera son avis la semaine prochaine pour la CGT.
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Commentaires
Aujourd'hui quatre filières existent (A, A+, B et C), qui conditionnent la durée du versement des allocations au nombre de mois travaillés. Mais ce système conduit à des aberrations liées aux effets de seuil.
Ainsi, une personne qui a travaillé douze mois sur les vingt derniers, bénéficie de 12 mois d'indemnisation. Mais une autre qui aura simplement travaillé onze mois et demi ne bénéficiera - à quinze jours près - que de 7 mois d'indemnisation. "On souhaite réfléchir à une harmonisation par le haut avec une durée d'indemnisation la plus élevée possible (24 mois), explique Séverin Prené, secrétaire confédéral CFDT. Tout en faisant attention au cas des plus de 50 ans, qui pourraient obtenir une prolongation si nécessaire."
Du côté du gouvernement, l'objectif est de pousser à un retour au travail le plus rapide possible. "Il y a clairement deux logiques qui s'opposent, constate M. Prené. La nôtre vise à une mutualisation des risques, celle du gouvernement à une individualisati on." Impossible de savoir aujourd'hui où la barre sera placée.
(Source : Le Monde) Répondre | Répondre avec citation |
D'abord, il considère que le gouvernement «traite le dossier à l’envers» en agitant la menace de sanction avant que les partenaires sociaux aient défini les conditions d’indemnisation . «Avant, on négociait l'assurance chômage, ensuite on discutait avec l'Etat sur le rôle réciproque de chacun. Là, on rentre dans une mécanique où l'on met la charrue avant les bœufs. Tout est sur la table, y compris l'offre valable d'emploi, c'est une manière de traiter les dossiers un peu à l'envers», a-t-il critiqué.
Il a répété qu'il était inacceptable qu'au bout de six mois on puisse forcer un chômeur à accepter tout emploi, même à deux heures de route (aller-retour) ou avec une baisse de salaire allant jusqu'à 30%. De même, «si un CDD de 6 mois c'est une offre valable d'emploi, ce serait inacceptable !»
Quant à la suppression de la DRE, il estime que ce serait «une erreur fondamentale».
Sur la situation financière du régime d'assurance chômage, il a fait valoir que «le régime redeviendrait certes excédentaire en 2009-2010, mais à paramètres constants. Or nous voulons essayer d'améliorer la situation des demandeurs d'emploi, ce qui coûtera donc un peu plus cher». Répondre | Répondre avec citation |