Le nombre de demandeurs d'emploi de catégorie 1 (immédiatement disponibles, à la recherche d'un CDI à temps plein) a baissé de 0,4% en avril, selon les chiffres publiés ce soir par les ministères de l'Economie et du Travail sur la base des données de l'ANPE et de la DARES. Ce qui porte leur total à 1.896.600 : à 700 chômeurs près depuis fin décembre, la barre des 1,9 million est franchie. Et en glissement annuel, leur nombre s'est réduit de 5,7% (- 114.700).
Rappelons que ce chiffre, commenté chaque fin de mois, représente moins de la moitié des chômeurs inscrits à l'ANPE (3,85 millions). Sans compter le million d'invisibles, RMIstes ou sans droits, qui font partie de ce qu'on appelle "le halo du chômage".
Revenons à l'ANPE. Si l'on inclut les inscrits en catégorie 6, c'est-à-dire ceux qui sont à la recherche d'un CDI à temps plein mais qui ont, faute de mieux, accepté une activité réduite dépassant 78 heures, le nombre de demandeurs d'emploi des catégories 1 + 6 a progressé de 0,3% en un mois à 2,36 millions (- 4,4% sur un an). Quant au total des inscrits en catégories 1, 2, 3, 6, 7 et 8 - y compris avec activité réduite -, il a aussi augmenté de 0,3% sur un mois (- 5,7% sur un an).
Pourtant - comme c'est bizarre -, sur les trois derniers mois, les entrées à l'ANPE ont progressé de 4,1% comparé aux trois mois précédents (fin de mission d'intérim : + 12,2% !), tandis que les sorties n'ont augmenté… que de 0,7%. Les reprises d'emplois sont même moins importantes qu'en mars (86.100 contre 88.500), et surtout beaucoup plus faibles qu'il y a un an (93.000).
Bien sûr, rien sur les radiations ! Pourtant, en mars, il y en a eu 6,2% de plus, selon la CNT-ANPE.
A noter également que le nombre d'offres collectées par l'Agence aurait augmenté de 5% en avril, dépassant les 300.000, nous dit-on. Hélas, moins de la moitié (47%) portaient sur des emplois de plus de 6 mois, et seulement une sur trois était un CDI (sans aucune précision sur la proportion des temps partiels)... Et l'INSEE ne s'attend qu'à 96.000 créations d'emplois ce premier semestre, contre 352.000 sur l'ensemble de l'année 2007 (dont 80% de petits boulots précaires et mal payés).
La catégorie 1 de l'ANPE a servi de baromètre officiel depuis 1995. En septembre 2007, suite à une longue polémique sur sa fiabilité, elle a été remplacée par la définition du chômeur au sens du BIT et dont le taux du premier trimestre 2008 sera publié jeudi 5 juin par l'INSEE. Sauf surprise, il devrait égaler celui du dernier trimestre 2007 qui était à 7,8% de la population active (7,5% en France métropolitaine).
Articles les plus récents :
- 04/06/2008 17:41 - Reprise d'emploi : Les salaires sont trop bas !
- 02/06/2008 17:48 - Syndicats : la zizanie s'installe
- 02/06/2008 01:07 - Enseignants «masterisés» ou la dictature des diplômes
- 31/05/2008 17:26 - Le CNE est mort et enterré : qu'on se le dise !
- 30/05/2008 14:55 - EADS : Forgeard enfin mis en examen
Articles les plus anciens :
- 29/05/2008 12:22 - 35 heures : le énième mensonge de Nicolas Sarkozy
- 28/05/2008 13:45 - Pillage de l'assurance-chômage : Bertrand persiste et signe
- 27/05/2008 11:04 - Objectif : 5% de chômage en 2012
- 26/05/2008 19:02 - Offre «raisonnable» d'emploi : le gouvernement inflexible
- 24/05/2008 15:32 - Placement des chômeurs : le recours au privé devient la panacée