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Accueil Social, économie et politique Crise + grippe A = de sacrées aubaines

Crise + grippe A = de sacrées aubaines

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Le gouvernement se fiche complétement que la population soit atteinte par la grippe A. Ce qui compte, c'est que la Sainte Économie continue à tourner.

L'autre matin, j'étais chez mon médecin généraliste. Etant la dernière de sa consultation, j'en ai donc profité pour lui demander ce qu'il pensait de tout ce battage médiatico-politique autour de la grippe A H1-N1. Il m'a répondu que, si cette nouvelle variété de grippe est bien réelle (il a eu un cas la semaine précédente et a préconisé à sa patiente, à qui il a prescrit un arrêt maladie, de rester cloîtrée à son domicile), ce n'est qu’«une grippe comme une autre».

Comme moi depuis le début, il pense que cette grippe est de l'intox, pour trois raisons :
• Des milliers de gens crèvent chaque jour dans le monde de maladies mortelles (paludisme, Sida…) et, surtout, DE FAIM sans qu'on en fasse tout un fromage. «C'est vraiment un truc d'Occidentaux», m'a-t-il dit…
• … car il y a effectivement du business et de gros profits à la clé.
• Egalement, il s'agit de semer une PSYCHOSE — outil de «paix sociale» très efficace — afin d'escamoter «la crise» en matraquant le sujet en Une des JT et de la presse plutôt que d'aborder d'autres réalités économiques tout aussi honteuses.

Depuis, mon généraliste a sûrement été d'accord avec les propos tenus par Robert Débré, dénonçant la «surmédiatisation politique» d'une «grippette sans danger» qui, de son point de vue de médecin, ne mérite pas les centaines de millions qui vont être dépensés.

Il faut sauver le soldat PIB !

Mais pas question de «signer la fin de la partie» : l'occasion est trop belle. Roselyne Bachelot s'agrippe à son plan. Et sur la base d'une fiévreuse propagande, l'arrivée et la diffusion de ce virus a déjà deux effets. Ceux qui se frottent les mains du bénéfice financier qu'ils pourront en tirer (labos, compagnies pharmaceutiques, etc) sur le dos de la Sécu et de l'argent public, et ceux qui s'inquiètent de la santé… du PIB. Car si la moitié de la population active tombe malade, cela va désorganiser fortement l'activité économique !

Heureusement qu'il y aura quelques millions d’«outsiders» (armée de réserve des chômeurs et précaires, éternelle variable d'ajustement) pour tenter leur chance et remettre un tout petit pied dans l'entreprise, le temps d'éponger la convalescence des «insiders» (salariés en place) atteints ?

Le salariat doit s'adapter !

Puis surgit un troisième effet kiss-cool : l'aubaine que cette «pandémie» — tout comme «la crise» — peut représenter afin de déréglementer un peu plus le monde du travail. Libération tire la sonnette d'alarme : une circulaire officielle (DGT 2009/16 datée du 3 juillet), dont le but est de préparer entreprises et administrations à une propagation rapide du virus grâce à un «plan de continuité d'activité» (ou «PCA»), s'attaque aux conditions de travail des salariés. Ainsi, le recours à des mesures extrêmes sur le plan du droit du travail, comme le rappel des retraités ou la «modification des plages d'ouverture», est envisagé.

L'aspect social est, une fois de plus, totalement évincé et malmené. «Il en va de la survie de l'économie nationale», vous comprenez.

Maintenant, alors que l'on compte en France 1.022 cas confirmés ou probables, on nous annonce un premier décès (douteux, d'ailleurs…). Mais que dire de ceux qui meurent à cause de leur travail, sans compter ceux qui en sont malades ou handicapés à vie ? Que dire de ceux qui meurent de ne pas travailler ?

Si cette pandémie doit réellement sévir à partir de la rentrée comme on nous le dit pour nous foutre la trouille, elle fera davantage de victimes chez les plus pauvres, les précaires, les personnes fragiles et les SDF (mais ça, on est habitués). Ainsi va la «sélection naturelle» chère à la droite libérale...

SH

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Mis à jour ( Samedi, 01 Août 2009 18:57 )  

Commentaires 

 
0 # tristesir 2009-08-01 08:48 Le taux de mortalité de cette grippe est évaluée à 1 pour 1000.
Une personne contaminée sur 1000 atteinte décéderait de cette maladie.

Cette grippe semble donc peu dangereuse (sauf pour la personne parmi 1000 qui en meure)

Mais cela cache un effet statistique.
Certaines personnes avancent le fait que la moitié de la population pourrait être contaminée.
On reprend le calcul 60 000 000/2=30 000 000
30 000 000/1000=30 000
Avec ces hypothèses ce seraient donc 30 000 personnes qui décéderaient.
Cela change la perspective.

Il est vrai que cette pandémie est une aubaine pour faire diversion et
pour certains de se remplir les poches.

(avec la bonne vieille grippe, ce sont de 3 à 5 000 personnes qui décèdent chaque année sans que le décompte ne soit fait dans les média)
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0 # tristesir 2009-08-01 08:49 J'ai entendu à la radio qu'une entreprise dans l'hémisphère sud
(c'est l'hiver en ce moment, le virus de la grippe est bien connu pour aimer l'hiver) sur le territoire de la république française interdisait à ses employés de se serrer la main ou de se faire la bise.

Cette grippe pourrait participer ainsi au renforcement de l'individualisme et donc du chacun pour soi.
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