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Plan Sarko : pas 500 millions, mais seulement 350 en 2011

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Annoncé le 10 février dernier par le chef de l'Etat, le «plan emploi» a déjà fondu de 150 millions. Les contrats aidés représentent l'essentiel des coûts.

Le 10 février dernier, le chef de l'Etat, Nicolas Sarkozy, annonçait un coup de pouce de 500 millions d'euros à la politique de l'emploi et la relance de l'alternance. Mais dans le projet de loi de Finances rectificative adopté mercredi en Conseil des ministres, ce ne sont pas 500 millions d'euros de rallonge mais seulement 350 millions que l'on retrouve.

L'explication tient au fait que toutes les mesures annoncées ne verront pas leur impact budgétaire concentré sur l'année en cours, mais déborderont sur 2012. Ces 150 millions programmés pour l'année prochaine ne seront pas de trop afin de tenir l'objectif d'une nette réduction du budget de l'Emploi figurant dans la loi de programmation des finances publiques.

Répartion des dépenses

Sur les 350 millions qui seront engagés cette année, l'essentiel des dépenses portera sur les 50.000 contrats aidés supplémentaires dans le secteur non marchand. Ils coûteront 145 millions cette année, soit 41% du total. Les 15.000 formations de plus pour les chômeurs, le suivi renforcé de 18.000 demandeurs d'emploi sur les 40.000 devant être pris en charge par le plan chômage de longue durée et les 7.000 contrats autonomie supplémentaires coûteront au total 90 millions d'euros.

Sont aussi inscrits dans le collectif les 58 millions que l'Etat est prêt à mettre dans le dispositif d'aide au reclassement des licenciés économiques qui doit résulter de la fusion entre la CRP et le CTP. Le gouvernement table sur 38.000 entrées en 2011. Ce dossier fera l'objet d'une réunion tripartite le 25 mai au ministère du Travail entre l'Etat, les partenaires sociaux, le député Gérard Cherpion, auteur de la proposition de loi ad hoc, et l'inspecteur général des Affaires sociales, Philippe Dole, spécialiste de l'aide au reclassement.

Quant à la R2F, le nouveau dispositif d'indemnisation des chômeurs en formation ayant épuisé leurs droits à l'assurance-chômage, il ne va pas grever les comptes de l'Etat. Son coût pour 2011 est évalué à 8 millions quand le précédent (AFDEF) atteignait autour de 60 millions d'euros, au prix d'une forte réduction des droits des chômeurs. Et encore, c'est sous l'hypothèse, très optimiste, de 30.000 bénéficiaires.

Le volet alternance

L'autre volet important du collectif en matière sociale concerne l'alternance. Il intègre les deux mesures phare de la réforme annoncée en avril. Le malus de cotisation en deçà du nouveau seuil minimum d'emploi d'apprentis, qui passe de 3% à 4%, rapporterait 5 à 10 millions d'euros de plus que la taxe d'apprentissage actuelle. Quant au bonus (2.000 euros, soit le montant d'un an de charges), son impact serait réduit : environ 8.000 contrats la première année, pour un coût d'au plus 10 millions. Il est vrai qu'en plus d'être limité aux entreprises de plus de 250 salariés ayant déjà 4% d'apprentis, il ne s'appliquera qu'aux formations jusqu'au bac.

Le gouvernement table aussi sur un impact limité de la prime de 2.000 euros (correspondant, là encore, à une annulation des "charges") pour les contrats de professionnalisation bénéficiant à des chômeurs de 45 ans et plus : 10.000 personnes seraient concernées pour un coût de 5 millions en 2011.

(Source : Les Echos)


NDLR : On le voit, le gouvernement s'en tape et expédie ce faux plan de lutte contre le chômage comme une formalité. Il rogne 150 millions sur 2011 pour en laisser un petit bout en 2012, année électorale. En attendant, les contrats aidés dans le secteur non marchand vont lui permettre, à moindre coût, de combler les trous de la RGPP en embellissant les chiffres. Le nombre de formations prévues est dérisoire, et le remplacement de l'AFDEF par la R2F est une véritable régression pour les chômeurs. Enfin, en ce qui concerne les seniors, il agite une carotte de 2.000 euros aux employeurs sans même y croire. C'est une fumisterie !

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Mis à jour ( Mardi, 17 Mai 2011 15:35 )  

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