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Dans un manifeste communiqué par e-mail à Rue89, il a dévoilé les raisons de son geste. A noter que, sur 17 pages, seules cinq sont consacrées à son douloureux vécu de précaire, sa difficulté à retrouver un CDI et le mépris auquel il se heurte… le reste n'étant qu'un délire sur des "groupuscules sionistes violents" qui agiraient en France "en toute impunité". On est loin, très loin des vraies causes du chômage qu'il aurait pourtant été, à cette occasion, pertinent de dénoncer.
Résultat, Christian Denisot passe pour un gentil déséquilibré et, malgré des réactions unanimement indulgentes à son égard, c'est le terme de «forcéné» qui revient dans les titres de la presse.
Christian Denisot l'a dit : «Je veux une publicité nationale». Il a d'ailleurs accordé l'exclusivité à la rédaction de Rue89, qu'il a contactée immédiatement et avec laquelle il est resté en ligne durant toute l'opération. Sans compter le déploiement de forces de l'ordre dans la rue Pelée qui a attiré de nombreux photographes et caméras de télévision. Ainsi, Christian Denisot a-t-il suivi en direct la médiatisation de son acte et savouré son «quart d'heure de célébrité». Grâce à lui, Pôle Emploi recrutera des vigiles...
Qu'il ne s'illusionne pas : demain, il finira devant un tribunal qui le lui fera payer [2]. Tout juste aura-t-il droit à un petit entrefilet dans la rubrique "faits divers" et, comme tous les autres, il sombrera dans l'oubli.
Plus les chômeurs sont nombreux, moins on parle d'eux
Ça fait un moment qu'on le dit. En France, c'est du bout des lèvres que les médias traditionnels se sentent obligés d'évoquer les chiffres mensuels de la Dares/Pôle Emploi ainsi que les chiffres trimestriels de l'Insee. Hormis quelques incontournables qu'ils se font un devoir de survoler pour ne pas affoler M. et Mme Michu, ils pratiquent l'omerta sur l'actualité sociale en nous abreuvant d'écrans de fumée : une tendance que nous avons remarquée depuis l'élection de Nicolas Sarkozy en 2007, et qui atteint son apogée depuis deux ans. Les Français ne sont pas les seuls à s'être appauvris : l'information aussi !
Le contraste est frappant. Avant, les journalistes [3] s'emparaient volontiers de certaines affaires que nous, petit site spécialisé sévissant depuis 2004, leur soumettions. Désormais, tout contact vaut lettre morte. De même, nous étions régulièrement sollicités pour témoigner/participer à des émissions : aujourd'hui, on nous ignore.
A la télévision, dans la bouche de ceux qui la monopolisent — éditorialistes, "experts" et hommes politiques —, chômage est un mot noir qu'il faut éviter de prononcer. Sauf pour les stigmatiser (le chômeur profiteur, sinon agresseur) ou faire pleurer dans les chaumières (le chômeur miséreux), les intéressés n'ont pas droit de cité dans le cercle très fermé des médias. Privés de parole car considérés comme dénués de raisonnement et d'esprit d'analyse (la preuve…), ils sont objets et non sujets. Pour se faire entendre, il faut donc frapper fort ou faire montre d'originalité.
L'individuel contre le collectif, l'infotainment contre la question politique
C'est pourquoi, depuis quelques temps, on assiste à des initiatives personnelles de chômeurs souhaitant se démarquer : une prime offerte à l'employeur qui m'embauchera en CDI, mon «WebCV en soldes», ma candidature sur un panneau publicitaire géant ou mon CV sur des boîtes de pizzas, voire le «Super Candidat» qui organise un "salon de l'emploi" de 5.000 m2 pour lui tout seul... Opportunistes et/ou ridicules, ces initiatives leur permettent de jouir de ce «quart d'heure de célébrité» tant convoité, pour un résultat plus ou moins vain. Elles sont relayées par des médias en quête de facilité, friants de ces mignardises tant que le problème du chômage n'est pas abordé tel qu'il devrait l'être, c'est-à-dire sous son angle politique et économique.
Pour preuve, samedi dernier : la 9e manifestation annuelle des chômeurs et des précaires n'a trouvé aucune grâce aux yeux des journaux télévisés. Pourtant, ils étaient un millier à défiler entre Stalingrad et place Clichy, soutenus par quelques élus de la République, et à exposer clairement les raisons de leur colère. Qui s'est donné la peine d'écouter leurs revendications ? Qui s'est donné la peine d'interviewer les représentants des associations de chômeurs ? Personne (ou presque) !
Ils étaient un millier seulement, et on le comprend : année après année, alors que le chômage et la précarité explosent, ils sont de moins en moins nombreux à participer parce que cet événement, déjà coûteux pour les organisateurs, est censuré par les médias traditionnels qui s'emploient à étouffer la portée des mouvements sociaux. A quoi sert-il d'aller manifester sous la pluie si personne ne va en parler ? On l'a compris : pour exister, il faut assurer sa propre médiatisation, créer son site ou son blog, tourner ses propres vidéos et les diffuser via des plateformes comme Youtube ou Dailymotion.
Et les chômeurs qui se suicident, s'en soucie-t-on ? La mort sociale tue à petit feu, et surtout en silence. Seuls les démarches sensationalistes, loufoques et surtout apolitiques, retiennent l'attention. Pierre Haski, rédacteur en chef de Rue89, le reconnaît : Christian Denisot a «appelé notre site pour… mieux atteindre la télé !» «Je veux des gros médias, pour valider nationalement», lui a-t-il dit franco. Et Pierre Haski d'en déduire que «cette approche subtile de la médiatisation à plusieurs niveaux est révélatrice de notre époque, au point que certains, sur Twitter, aient pu parler de "preneur d'otages 2.0", conscient du poids et de la force d'Internet mais aussi des pesanteurs de la société traditionnelle». Une pesanteur qui méprise ouvertement le peuple, pilotée par des médias aux ordres qui sacralisent l'individualisme au détriment des luttes collectives, verrouillent l'information, déforment la réalité, nous abreuvent de pensée unique — “There is no alternative” — et entretiennent l'ignorance (donc le désespoir), mettant notre démocratie en danger.
Sophie HANCART
[1] En effet — et nous en savons quelque chose ici à Actuchomage pour en avoir été victimes —, le «retournement conjoncturel» de 2001 a privé d'emploi quelque 450.000 personnes en deux ans… une catastrophe. Fin 2003, la France comptait plus de 10% de chômeurs ! C'est à cette période que le phénomène de "séniorisation" des demandeurs d'emploi dès l'âge de 40 ans a vu le jour. Nombre d'entre eux, discriminés sur le marché du travail, ont goûté aux joies du chômage de longue durée et de la pauvreté. Nombre d'entre eux ont également compris qu'à partir de ce moment, ils ne pourraient plus gagner leur vie en travaillant et n'ont connu que la précarité.
[2] On se souvient de Michel Bayle qui, en octobre 2005, avait tenté de s'immoler par le feu dans une ANPE de Gironde suite à une radiation abusive. Ce geste désespéré lui a valu quatre mois de prison avec sursis et deux ans de mise à l'épreuve avec "obligation de soins" (car c'est lui qui était malade, certainement pas notre société). Lors de son jugement, la présidente lui a dit : «Si tous les demandeurs d'emploi faisaient comme vous...»
Plus récemment, le chômeur de longue durée Jean-Claude Bouthemy comparaissait au Tribunal correctionnel de Rennes pour avoir taggué «ALINÉA 5 un EMPLOI pour CHACUN» sur le mur de l'agence de Fougères. Le Procureur a requis contre lui une amende de 400 euros + 1.000 euros à verser à Pôle Emploi en réparation de la dégradation, alors qu'il survit à l'ASS (15,37 €/jour).
[3] Cette profession est, elle aussi, massivement touchée par le chômage et la précarité. Le pouvoir de décision y est de plus en plus concentré et corrompu.
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Commentaires
Le mal-être des chômeurs est aussi celui des salariés de l'organisme. Dysfonctionneme nts répétés, coercition, montée de la violence… un résumé de la situation par Rue89 :
www.rue89.com/2011/10/17/pole-emploi-eponge-des-souffrances-sociales-225647 Répondre | Répondre avec citation |
Tout en condamnant et regrettant vivement l’acte de ce "désespéré" (informaticien parisien de 45 ans, chômeur de longue durée), le MUNCI rappelle que le secteur n’est en aucun cas dans une situation de plein-emploi avec plus de 31.000 informaticiens au chômage en France et une discrimination à l’embauche des seniors qui perdure malgré les "difficultés de recrutement" (14% de seniors seulement dans l’informatique, contre 25% sur l’ensemble des métiers)…
En présentant régulièrement le secteur informatique comme un eldorado pour l’emploi, où la "pénurie d’informaticien s" et les "difficultés de recrutement" font rage (et amènent notamment nos employeurs à chercher nécessairement de la main d’œuvre à l’étranger…), les médias prêtent exclusivement l’oreille à nos seuls dirigeants (notamment ceux des SSII et du Syntec numérique) et occultent deux réalités :
• LA PREMIÈRE est celle d’un marché du travail fortement cyclique où le chômage est une réalité (on dénombre fin août 2011 plus de 31.000 informaticiens au chômage en France, soit environ 6,3% de la profession) et où le plein emploi ne dure jamais bien longtemps.
Les "difficultés de recrutement" y sont relatives et concernent principalement les SSII - principaux employeurs du secteur - en raison d’un déficit d’attractivité lié principalement à des problèmes de salaires, de management/GRH, de contraintes et spécificités propres à la prestation de services (telle que la recherche de profils “sur mesure” avec des critères de recrutement particulièremen t sélectifs comme le jeunisme) et plus généralement de modèle socioéconomique trop souvent basé sur le moins-disant social et professionnel (intérim déguisé, réduction des coûts…).
• LA SECONDE est celle d’un secteur où la discrimination à l’embauche sur l’âge est particulièremen t fréquente et où le taux de seniors ne dépasse pas les 14% (contre 25% sur l’ensemble des métiers), soit l’un des taux les plus faibles de tous les secteur d’activité.
Elle commence dès l’âge de 35/40 ans dans nos métiers, principalement pour les profils les plus techniques (à savoir les développeurs, ingénieurs systèmes/réseaux, administrateurs … qui représentent la grande majorité des postes d’informaticien s) et résulte le plus souvent du dictat des clients qui laissent aux SSII la responsabilité d’assumer le recrutement et la gestion des compétences des informaticiens tout en leur imposant leurs critères de sélection avec une présentation préalable des candidats (et sélection sur CV).
Ainsi, le secteur s’enfonce toujours plus dans un modèle économique basé sur le jeunisme, avec une accélération rapide et illusoire des débuts de carrière qui s’avère dangereuse au final pour l’allongement des durées d’activité, où les marges sont faites principalement sur les jeunes et où les plus expérimentés se retrouvent paradoxalement les moins employables, notamment pour des questions de maitrise des coûts salariaux, de mobilité professionnelle /géographique et d’actualisation des connaissances.
Selon les conditions de marché (mais aussi le profil et le bassin d’emploi bien sur), les reconversions d’informaticien s sont fréquentes passé la quarantaine.
En réalité, le profil type du candidat recherché sur notre marché du travail est l’ingénieur informaticien francilien, jeune et expérimenté (mais pas trop non plus). Il est vrai que ce profil n’est généralement pas le plus en difficulté… mais c’est là une vision parisianiste et réductrice de la réalité puisque ce stéréotype ne correspond grosso-modo qu’à 40% des postes.
Dans un contexte de chômage de masse perdurant en France depuis plusieurs dizaines d’années, le mythe des “pénuries de main d’œuvre” est en fin de compte un triple fond de commerce :
• Médiatique : la “pensée unique” est particulièremen t forte sur ce sujet !
Or, relayer les difficultés de recrutement dans l’informatique sans en rechercher les causes (autres qu’un hypothétique manque de diplômés), c’est méconnaître les réalités de notre marché du travail, ou plutôt ne pas chercher à les connaître.
Propager le mythe de la pénurie d’informaticien s relève d’une véritable indécence qui porte un réel préjudice moral aux chômeurs de nos professions. Certains journalistes oublient hélas leur plus élémentaire déontologie professionnelle quant il n’ont d’oreilles que pour les “sources patronales”…
• Patronal :
Le patronat craint par dessus-tout le plein emploi car c’est contraire à la flexibilité et aux profits. Un marché du travail équilibré est forcément un marché de… "pénurie" !
Exagérer sciemment les “difficultés de recrutement” a toujours été un moyen stratégique pour les SSII de légitimer davantage le recours à l’offshore et à l’immigration économique depuis les pays à bas coûts (très souvent synonyme de dumping social…), réduction des coûts oblige !
Autre intérêt : bénéficier des fonds publics (Pôle-emploi, régions…) pour former à la va-vite des non-informaticiens à nos métiers.
• Politique :
Une aubaine pour le gouvernement car cela permet de détourner l’attention de l’opinion portée sur le chômage de masse… mais aussi d’exaucer les lobbies patronaux en toute légitimité.
munci.org/Prise-d-otage-Pole-emploi-communique-du-MUNCI-chomage-des-informaticiens-seniors Répondre | Répondre avec citation |
L'intersyndicale de PE ne s'est jamais opposée aux flicage des DE. Au contraire puisqu'elle réclame régulièrement des effectifs et des moyens supplémentaires pour sa mise en oeuvre.
cgtchomeursrebelles56.blogspot.com/2011/10/lintersyndicale-du-pole-emploi-de.html
Donc comme je m'en doutais hier, l'intersyndicale PE s'est immédiatement désolidarisée du preneur d'otage avec son pistolet en plastique pour faire faloir son droit de retrait. Répondre | Répondre avec citation |
De là, à condamner celui qui essaie de médiatiser son refus d’être réduit à l’état de chomeur, il y a un pas que je refuse de franchir. Qui est ce qui est le plus condamnable, celui qui médiatise son mal être ou celui qui se suicide sans faire de bruit ?
Je ne crois pas qu’il y aurait d’un coté les bons qui agiraient pour le bien commun et de l’autre les méchants qui ne viseraient qu’un objectif individuel.
Ne serait ce qu’au niveau d’Actuchomage, on sent tellement de divergences face au chomage. Répondre | Répondre avec citation |
Dans cet article que tu as mal lu, je tape sur les médias qui censurent et discréditent les luttes collectives au bénéfice d'actes isolés, plus ou moins sensationaliste s mais surtout apolitiques. Et je tape sur les abrutis qui rentrent dans ce jeu-là.
Comme d'habitude, tu t'es senti visé alors que ce n'est pas le cas (ta démarche est politique et argumentée). Je persiste à croire qu'au delà des actions individuelles les mieux construites, rien ne vaut l'action collective (d'ailleurs, tu le prouves puisque pour appuyer ton combat, tu sollicites le soutien des associations). Malheureusement , et je le déplore, la lutte collective — la lutte tout court — n'est pas dans l'air du temps : la société de consommation et la société du spectacle ont bien fait leur boulot. Répondre | Répondre avec citation |
En devenant chomeur, on ne change pas de personnalité. A terme, on sera peut être plus sensible aux questions sociales mais il serait illusoire d’espérer que la situation de chomeur modifie le comportement individuel de chacun qui, dans la grande majorité des cas, vise avant tout à se sortir au plus tot de cette situation.
Plus généralement on peut s’interroger de savoir si c’est au chomeur de résoudre la question du chomage. Est-ce que ce sont les banques qui ont réglé leurs problèmes ? Il faut reconnaître que la question du chomage mobilise beaucoup moins les politiques.
N’est ce pas à ce niveau qu’il faut agir sans attendre une prochaine échéance qui ne ferait que modifier l’étiquette politique ?
C’est dans ce sens que j’agis même si je dois être accusé d’individualism e.
Je veux mettre les politiques face à leurs responsabilités .
C’est le sens de ma démarche par laquelle je demande à la justice de condamner les politiques pour leur inaction à mettre en pratique le droit constitutionnel d’obtenir un emploi.
Pour les curieux qui veulent en savoir davantage :
jcbouthemy.blogspot.com/ Répondre | Répondre avec citation |
Je reviens d'une " réunion d'information " à une presta trajectoire emploi et j'ai été stupéfait de constater à quel point la mentalité dominante parmis la vingtaine de DE présents, allait au mieux de la passivité, à la soumission totale au flot de propagande déversé. Répéter ce qui se dit ici, c'est à coup sûr se mettre une majorité d'entre eux à dos.
Il n'y a donc que Rue89 pour croire qu'il existe encore une solidarité entre tous les DE, et de cette masse de DE envers leurs agents PE et vis versa ! La vérité, c'est que l'individualisme est de mise partout, et bien plus encore en bas de l'échelle sociale qu'en haut. En soit, ce n'est pas vraiment une nouveauté, je pense que ça a toujours été comme ça. Répondre | Répondre avec citation |
Grâce à la société de consommation et la société du spectacle (l'infotainment qui désinforme), la conscience de classe a été progressivement gommée de la tête des gens alors qu'il y a un siècle elle existait, et la solidarité avec : entre ouvriers, on se serrait les coudes et on se battait ensemble pour conquérir des droits.
Aujourd'hui, nombre de Smicards estiment qu'ils font partie des classes moyennes, et nombre de pauvres votent contre leurs intérêts au nom de la théorie du "ruissellement" et de la dictature de l'apparence (le standing). La honte/peur d'être pauvre ou chômeur atteint des sommets. La soumission à l'autorité aussi. Le nombre des "bourreaux-victimes" ne cesse de croître.
Non, ce n'est pas au chômeur de résoudre la question du chômage. Mais s'il ne prend pas conscience des causes profondes du chômage et ne cherche pas à savoir qui sont les vrais responsables de son sacrifice sur l'autel de l'économie pour enfin se retourner collectivement contre eux, alors il continuera à subir sa situation. Répondre | Répondre avec citation |
Ce que je mets en avant ce sont des actions réelles et que d'autres peuvent imiter.
Il est vrai aussi que lorsque l'on tape sur un chomeur qui a voulu s'en sortir, même maladroitement, même contre mes principes, je refuse de le condamner à priori.
Quant à mon nombril que je serais supposé considéré comme le centre du monde, dois je te rappeler toutes les propositions venant d'actuchomage que j'ai refusées et qui consistaient à faire une vidéo sur les actions que je mène.
Si les actions collectives avaient un début d'existence, ce serait avec plaisir que je m'y joindrais. En attendant je fais ce qui me semble réalisable à mon niveau individuel.
Faudrait-il crever en silence en attendant le grand soir hypothétique?
jcbouthemy Répondre | Répondre avec citation |
Surtout, ne fais pas dans la fausse modestie : il me semble que tu refuses de te faire filmer (sauf par France 3… Pili, elle, peut aller se brosser) parce que tu as honte que tes enfants te voient comme ça, alors qu'au contraire un père qui se bat et qui le montre est un modèle à suivre.
Il faut accepter de jouer le jeu, surtout quand trois personnes de l'association se déplacent pour ton procès. Pour l'instant, c'est surtout toi qui commande, et aux autres de te suivre. Tu nous demandes de te soutenir et de relayer ton affaire sans contrepartie, même courtoise. Et tu viens systématiquemen t critiquer nos écrits. C'est ainsi que s'exprime, hélas, ton individualisme. Répondre | Répondre avec citation |
Jean-Claude n'a pas autorisé Pili à suivre en vidéo sa première comparution en correctionnelle , mais s'est laissé filmer par France3.
Par ailleurs, nous faisons montre - depuis le début de son combat - d'une grande solidarité (même si des voix discordantes se font parfois entendre).
Pili s'est déplacée une première fois à Rennes.
Puis une seconde (avec moi cette fois).
Un autre adhérent d'Apnée (Gérard) est même venu en voiture.
Mais cette solidarité ne connaît guère de réciprocité.
Jean-Claude qu'as-tu fait pour notre association ou un de ses adhérents… ces dernières années ? Répondre | Répondre avec citation |
Quant à Gérard, nous nous étions déjà rencontré à Rennes lors de manifs où nous étions ensemble sous la bannière d'Actuchomage.
Par contre j'ai attendu en vain tout un après midi à Paris alors que le principe d'une rencontre avait été convenu avec Sophie pour que je m'explique sur mes actions.
Il est exact que je n'ai rien fait de particulier pour Actuchomage si ce n'est vous informer de certaines de mes actions. Par contre il m'est arrivé de défendre devant les prud'hommes des personnes licenciées. Ce qui me vaut d'avoir un dossier en cassation car les employeurs ont soulevé la question de mon inaptitude à assister un salarié en étant au chomage. Je considère qu'il s'agit d'une stigmatisation supplémentaire des chomeurs…Il s'agit d'un combat que je mène avec mes moyens mais qui a de bonnes chances d'aboutir. Une goutte d'eau… Répondre | Répondre avec citation |
C'est aussi pour cette raison que j'ai refusé l'invitation à l'université d'automne du MPEP sur le thème du droit opposable à l'emploi. Un thème qui me tient beaucoup à coeur mais j'ai estimé qu'il me valait mieux être présent au prononcé du jugement du tribunal correctionnel pour pouvoir prendre les mesures que je jugerai appropriées.
Si vous estimez que je n'ai pas ma place sur le site d'Actuchomage, vous disposez des moyens pour m'en interdire l'accès. Cela ne m'empêchera pas de poursuivre mes combats qui rejoignent beaucoup les votres. Répondre | Répondre avec citation |
Nous n'avons - jusqu'à présent - pas versé dans cet excès. ;-)
Mais, incontestableme nt, tu entretiens une "petite rancune" à l'égard de Sophie suite à un rendez-vous manqué à Paris. Et ça se sent dans les commentaires que tu postes assez régulièrement sur ses articles.
Libre à toi d'exprimer tes pensées, mais je te rappelle qu'Actuchomage est une œuvre collective, pas une démarche individuelle.
Ses principaux animateurs ont été élus lors d'Assemblées Générales. Ce qui est mon cas et celui des autres membres du Bureau… dont Sophie.
Je veux dire par-là que toi, tu as le droit de jouer les francs-tireurs quand, nous, nous privilégions les démarches collectives.
Sans omettre toutefois de soutenir quelques actions individuelles.
C'est le principe de la vie ASSOCIATIVE dans laquelle, si je ne me trompe pas, tu ne souhaites pas t'impliquer.
C'est ton choix. Accorde-nous de ne pas le partager ! Répondre | Répondre avec citation |
Mais ils font face à leur responsabilités :
- Choyer les riches, conserver la note AAA en donnant des gages de plus en plus visible aux possesseurs de la dette et aux agences de notation.
Crois-tu sérieusement qu'en demandant gentiment à un juge ou à nos dirigeants de bien vouloir faire en sorte que les richesses soient mieux réparties ainsi que le travail ils vont s'exécuter?
Ton combat JC m'intéresse uniquement dans la mesure où, s'il est médiatisé, il conteste la donne économique qui veut que le chômage soit un fléau "naturel" comme la sècheresse et qu'on veut nous faire oublier qu'il est la conséquence de choix desquels nous sommes exclus.
Je ne crois pas qu'un juge ou un gouvernement bourgeois va décréter que la pauvreté est hors la loi et que tout le monde va obtenir un emploi.
La pauvreté d'un grand nombre est la garantie de la richesse d'un petit nombre et nos gouvernants dans cette république, quels qu'ils soient, ne vont pas changer cela, surtout pas ! Répondre | Répondre avec citation |
Si c'est juste l'idée de financer par l'impôt, des emplois pour que des gens puissent se dire " enfin on bosse ",… économiquement, ça ne sert pas à grand chose, sinon faire chier ceux qui ont mieux à foutre et serait même plus utiles à la collectivité autrement …
Je serais donc plus favorable à accompagner la fin de vie de ce système par la mise en place d'une allocation universelle, sous entendu sans aucune réciprocité ni flicage. Les libéraux intellectuellem ent les plus honnêtes, y sont d'ailleurs favorables. Répondre | Répondre avec citation |
vimeo.com/17516473
Dingue non ? Répondre | Répondre avec citation |
"Revenu universel" ou "allocation universelle" ou "revenu de base" ou "revenu d'existence" ou "salaire à vie"… On en parle dans ce dossier :
www.actuchomage.org/Les-dossiers/le-revenu-universel-dans-tous-ses-etats-ou-presque.html Répondre | Répondre avec citation |
En attendant, vous proposez quoi vous sinon ? Voter pour François Hollande avec ses 20 kilos en moins et ses 30 ans de retard politique, qui nous refait le coup de l'éducation prioritaire, comme si les postulants aux contrats aidés dont il compte nous inonder, n'avaient pas encore assez d'un bac+4 ! Répondre | Répondre avec citation |
Attention aux propositions Boutin et Villepin, qui ne sont que des caricatures :
www.rue89.com/idees-land/2011/04/18/de-boutin-a-villepin-tous-les-avatars-du-revenu-citoyen-200148 Répondre | Répondre avec citation |
pôle emploi a modifié son site ce WE, les recherches sauvegardées ont un bug, plus d'accés, et on fait quoi ?, on se plain a qui ? on va mettre des claques a qui ?
> 182 jours -) ça ne changera rien mais ça fera un bien fou ! Répondre | Répondre avec citation |
Signé : une chômeuse qui s’intéresse aussi à la situation du Proche-Orient et qui refuse de se ranger dans les cases où on l'assigne ! Répondre | Répondre avec citation |
Ce sont des agents de Pôle emploi que ce type a pris en otage.
Si son but était de transmettre un message alors un discours qui va dans tous les sens ne peut pas être audible.
Expliquez moi le rapport entre Pôle emploi et la question palestinienne?
Moi je n'en vois pas et donc je me dis que si ce type voulait dénoncer quelque chose relié à cette question, sa démarche est contre-productive voire imbécile.
Vous n'êtes pas la seule à vous intéresser à autre chose que la question du chômage croyez.
La bêtise ne devrait jamais être une excuse. Répondre | Répondre avec citation |
Cet homme qui souffre n'est pas un pro de la com’ : quelqu'un aurait du lui dire que quand on veut faire passer un message efficacement, il ne faut surtout pas mélanger les torchons et les serviettes. C'est dommage. Répondre | Répondre avec citation |
Torchons = problème du chômage (et non "les salariés de Pôle Emploi")
Serviettes = cause palestinienne (et non "les Palestiniens") Répondre | Répondre avec citation |
Les moutons se font diriger par un seul chien n'est-ce pas?
J'ai bien essayé de faire une manif avec pancarte et nous etions une bonne trentaine devant les portes de Pole-Emploi pour le faire savoire: R.D.V pris pour la semaine suivante avec cinq bus de prévus pour faire chier devant le ministere du chomage à paris.
Alors qu'on à fait une pub pas possible pour faire se déplaçer le chomeur, il y avais à peine 8 pelerins prets à gueuler !!!
Je savais pas qu'on était seulement 8 chomeurs en France… Répondre | Répondre avec citation |