Toutes les fins de mois, j'épluche la note de la Dares/Pôle Emploi avec ma calculette, comparant ses données avec ceux des mois précédents, de façon précise (et certes rébarbative, autant pour moi que pour le lecteur peu aguerri).
Toutes les fins de mois, c'est la même chanson.
Comme vous, j'en ai ras-le-bol !
Depuis le début de la crise, LE CHÔMAGE N'A CESSÉ DE PROGRESSER, même si parfois surgit une vague et furtive baisse en trompe-l'œil dont se gargarise le gouvernement, relayée par des médias moutonniers ou aux ordres, et dont je m'efforce de démontrer l'imposture. Tant et si bien qu'aujourd'hui, il est enfin admis que «le chômage est au plus haut depuis dix ans».
Ce qui signifie qu'il y a dix ans, c'était déjà la galère. On n'en est jamais vraiment sorti : depuis les années 80, le chômage de masse et la précarisation de l'emploi deviennent la norme, ils sont voulus et orchestrés.
Alors, ce mois-ci, je lève le pied. Je vous laisse consulter les articles qui foisonnent sur le web... sans oublier le décryptage de Patdu49. Je ne rajouterais que le commentaire de Mathieu Plane, économiste à l’OFCE : «C’est une situation dramatique. Le chômage repart de façon assez forte à la hausse alors qu’on n’a pas du tout absorbé les chômeurs supplémentaires de la crise. Les nouveaux chômeurs s’ajoutent aux anciens, avec le risque d’une aggravation du chômage de longue durée».
Heureusement, on a Xavier Bertrand et Laurence Parisot
Rions un peu avec notre sinistre du travail qui a «pris acte de ces mauvais chiffres», estimant qu'ils sont liés «au ralentissement de l'activité» (ha-ha-ha) tout en insistant sur «sa mobilisation absolue sur le front de l'emploi, notamment en direction des jeunes» (tu parles…) : Et les "vieux", on s'en tape ? Et les crédits alloués à la lutte contre le chômage, pourquoi les réduit-on ?
Il assure que la «nouvelle feuille de route de Pôle Emploi», qui doit être finalisée d'ici fin novembre, permettra «d'améliorer sensiblement l'accompagnement» des chômeurs (ha-ha-ha). "Accompagner" les chômeurs vers des emplois qui n'existent pas, la belle affaire ! Brasser de l'air, c'est ça, son vrai boulot.
Vous voulez rire encore un peu ? Voyez Laurence Parisot qui déclare que «l'économie réelle commence à être atteinte par la crise»... "Commence", seulement ? Depuis 2008, la France a perdu plus de 600.000 emplois ! Et ce n'est pas fini, puisque les signes de rechute se multiplient. On mesure à quel point la patronne des patrons, qui a sa part de responsabilité dans ce désastre, vit sur une autre planète.
A force de scier la branche sur laquelle ils sont assis depuis trop longtemps, tous ces incapables finiront par tomber avec nous. Rira bien qui rira le dernier.
SH
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