"Je lis ici ou là que la France serait atteinte d'une mélancolie, je vois même le terme malaise. Je me demande si le pays de Molière ne cèderait pas à la tentation du Malade imaginaire, l'une de ses comédies les plus célèbres", a-t-il énoncé dans son allocution... Sûr que huit mois après le référendum où les Français ont rejeté le projet de Constitution européenne, nos 55% de NON lui sont restés en travers de la gorge : "Complètement attaché aux valeurs de la Constitution", M. Barroso a fait valoir que "le fait que nous n'avons pas eu le traité constitutionnel ne doit pas être une excuse pour la paralysie" !!!
L'ancien Premier ministre portugais (en photo à côté de qui vous savez…) se souviendra de l'invitation après avoir été vivement invectivé par le groupe socialiste - sauf Elisabeth Guigou et Dominique Strauss-Kahn, qui l'ont applaudi - et hué par les élus communistes, tandis que l'UMP et l'UDF criaient "bravo !"... "Face à la mondialisation, la dimension européenne est la seule en mesure de faire la différence et de nous permettre de maîtriser ce processus", a-t-il déclaré. Sur ce, le président du groupe PS Jean-Marc Ayrault a dénoncé "l'obstination" de l'exécutif européen à maintenir la directive Bolkestein, qui doit être examinée par le Parlement européen le 14 février prochain. Le président du groupe communiste Alain Bocquet a également réclamé le "retrait pur et simple" de cette directive sur la libéralisation des services, autour de laquelle l'opposition à la Constitution européenne s'était cristallisée le 29 mai dernier.
La France, qui compte déjà 700 entreprises en Pologne, "a tout à gagner avec la libéralisation des services", leur a simplement répondu José Manuel Barroso. "Je vous demande, à ceux qui sont pour l'Europe, de faire un effort, de mettre au-dessus des divergences politiques et idéologiques le compromis pour l'Europe", faisant appel à "l'extraordinaire capacité de rebond" de la France : "Si vous voulez maintenir les valeurs et le modèle européens, il faut avoir le courage de moderniser nos politiques et de réformer nos économies.[...] Ce n'est pas avec des discours contre les entreprises que vous allez créer plus d'emplois et plus de croissance pour l'Europe".
"Vous (re)venez quand vous voulez, c'est plus agité que les questions d'actualité", a conclu, goguenard, le président de l'Assemblée nationale Jean-Louis Debré... Qu'on se le dise : lève-toi et marche ! Si les Français sont des malades imaginaires doublés de paralytiques, ils n'ont qu'à goûter aux divers placebos servis par notre gouvernement, yo.
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