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"Nous sommes aujourd'hui à 355.000 contrats signés, 49.000 ce mois-ci", a-t-il claironné lors des questions au gouvernement. Il a également démenti toute dissension au sein de la majorité face à la «grogne anti-CPE» : "On peut avoir des nuances, on peut avoir des façons de s'exprimer différentes, mais quand on est sur le combat pour laisser une chance pour avoir un véritable passeport pour l'emploi, nous sommes tous solidaires". S'adressant à l'opposition qui réclamait à nouveau son retrait, le ministre a lancé : "Vous avez voulu faire croire à l'époque que le CNE serait le contrat général des entreprises", or "les chiffres sont là, c'est 10 à 11%" des contrats signés, "ce n'est utilisé que quand c'est nécessaire", a-t-il fait valoir.
Jean-Louis Borloo, "Super Menteur" N°2 ? Comment un ministre peut-il faire passer des INTENTIONS D'EMBAUCHE pour des contrats effectivement signés ? Le premier bilan chiffré du CNE ne va pas du tout dans ce sens, et il est même accablant face cet enthousiasme mensonger. Que dire aussi des premiers cas de licenciements abusifs dans le cadre du CNE ?
"Pour le CPE, vous essayez de faire croire à la jeunesse de France que ce sera le contrat des jeunes", a poursuivi M. Borloo : "Ce sera seulement le contrat de ceux qui auront besoin d'une première expérience". Mais on se souvient d'une époque où accorder un «passeport pour l'emploi» à la jeunesse était loin d'être un problème. De plus, avant l'instigation du CPE et selon un récent sondage IFOP-Fiducial, 44% des premiers bénéficaires du CNE… ont moins de 25 ans. Alors ???
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Commentaires
Le gouvernement a pour fâcheuse tendance à laisser entendre le contraire.
Le CNE ne fait souvent que se substituer au CDD, au CDI ou autres. Répondre | Répondre avec citation |
Le ministre de la Cohésion sociale affirme dans un communiqué n'avoir pas évoqué une motivation par l'employeur de la rupture du CPE. Selon Patrick Devedjian, "les sarkozystes préfèrent un contrat de travail unique".
Jean-Louis Borloo a eu tendance à jouer sur les mots vendredi 17 mars. Interrogé vendredi matin sur France 2, au sujet des revendications des syndicats et des mouvements de jeunesse qui "ne veulent pas de licenciement sans motif", comme le prévoit le CPE, le ministre de la Cohésion sociale a répondu "moi aussi". En ajoutant une phrase ambiguë, nécessitant une mise au point par communiqué, dès après la fin de son interview, estimant que la période de consolidation de deux ans était prévue pour ne pas être "une période d'essai qui n'apporte aucune garantie". Durant son intervention sur France 2, il a estimé que toute rupture de contrat première embauche devait faire l'objet d'une forme de "justification", par exemple entre le jeune sous contrat et son "référent".
"Il faut justifier évidemment. Est-ce que c'est auprès d'un référent ? Je ne doute pas une seconde qu'on trouvera les voies et moyens", a déclaré le ministre de l'Emploi sur France 2.
Réservé aux moins de 26 ans, le contrat première embauche est assorti d'une "période de consolidation" de deux ans durant laquelle l'employeur peut licencier sans motif.
Cette absence de justification est l'un des principaux griefs des syndicats et des organisations d'étudiants et de lycéens contre le projet de Dominique de Villepin. Mais pour le Medef, motiver la rupture de contrat serait "tuer le CPE".
"Ce qu'a voulu le Premier ministre c'est justement que ce ne soit pas une période d'essai qui n'apporte aucune garantie", a insisté Jean-Louis Borloo.
Analyser ce qui s'est passé
Dans un communiqué diffusé après son interview, le ministre a précisé qu'il n'avait "jamais évoqué la motivation de la rupture d'un CPE avec le chef d'entreprise".
"S'il y a rupture, il faut se poser des questions. Ce rôle incombera au référent pas à l'employeur", souligne-t-on dans l'entourage du ministre.
"Il faut bien analyser ce qui s'est passé, trouver le motif de la séparation et pouvoir orienter le jeune correctement" une fois le CPE interrompu, insiste-t-on de même source. "Le seul objectif de la mesure, c'est de mettre des jeunes dans l'entreprise".
Interrogé sur un éventuel retrait du CPE, face à la contestation grandissante, Jean-Louis Borloo a estimé sur France 2 qu'il ne fallait pas "toujours poser le problème en termes guerriers".
"On doit pouvoir se mettre d'accord"
"Les manifestations font partie de l'expression démocratique d'un pays et elles n'ont rien à voir avec ce qui s'est passé cette nuit", a souligné le ministre, après les violences qui ont émaillé certaines manifestations anti-CPE jeudi.
"Je ne doute pas un seul instant qu'on peut être capable entre adultes responsables et républicains de faire les pas nécessaires pour trouver une solution", a-t-il ajouté.
"Il y a un sujet, les jeunes sans qualification et toutes les organisations syndicales (…) ont fait des propositions sur ce que nous on appelle les contrats Civis (pour les jeunes) qui sont vraiment galère. Je crois que là-dessus on doit pouvoir se mettre d'accord", a expliqué Jean-Louis Borloo.
"Un peu aventureux"
Dans un autre entretien paru vendredi dans La Croix, Patrick Devedjian, conseiller politique du président de l'UMP et ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy, a affirmé que le Premier ministre Dominique de Villepin avait fait un "choix un peu aventureux" avec le CPE.
Les sarkozystes auraient "sans doute fait autrement si Nicolas Sarkozy avait conduit la politique du pays.
Mais quand on est sur le même bateau, on suit les instructions du capitaine. Je n'aime pas les déserteurs. Le capitaine a fait un choix un peu aventureux mais nous sommes solidaires", affirme Patrick Devedjian.
Il explique que "nous (les sarkozystes) ne sommes philosophiqueme nt pas favorables au CPE en soi". C'est une décision que "nous soutenons par solidarité ministérielle et par pragmatisme (…) C'est le choix du gouvernement. Ce n'est peut-être pas une mauvaise solution mais nous sommes plutôt pour un contrat de travail unique et progressif", a-t-il ajouté. (avec Reuters) Répondre | Répondre avec citation |