La loi de finances 2006 prévoyait déjà la disparition d'un peu plus de 5.000 postes de fonctionnaires cette année grâce au non renouvellement de départs à la retraite.
Les épreuves ont «renforcé ma détermination à servir les Français» et il n'y aura aucune «pause» dans mes réformes, déclarait à Chartres Dominique de Villepin lors de sa traditionnelle conférence de presse. Dans le sens de l'«engagement national de baisse de la dépense publique», le premier ministre enfonce le clou et nous assure qu'il s'agira essentiellement "d'emplois laissés vacants par des départs en retraite, qui ne sont donc pas renouvelés".
Et après, on va nous parler du "papy boom" qui doit "naturellement" résorber le chômage ? Un papy-boom qui n'est finalement qu'un prétexte pour détruire toujours plus d'emplois.
Dernière minute => déclaration du député Hervé Mariton, porte-parole du groupe UMP pour les questions budgétaires, le 13 juin 2006 : "On a 4.000 créations de postes dans les secteurs prioritaires - recherche, gendarmerie, police, magistrature - et 19.000 suppressions, conséquences des audits réalisés dans les administrations. Cela fait donc 15.000 suppressions nettes." Soit trois fois plus que ce que prévoit le budget 2006. Et le ministre des Finances Thierry Breton d'assurer que ces suppressions de postes massives programmées par le gouvernement ne procèdent "absolument pas" d'une vision "comptable".
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Commentaires
Alors qu'au Danemark l'emploi public représente 36,9% des emplois (contre 63,1% dans le privé), en France il n'en représente que 19,4% (emploi privé : 80,6%).
Le Danemark est souvent cité en exemple : moins de chômage qu'en France, flexibilité, sécurité… Vous connaissez le discours, qui doit pourtant être fortement nuancé et replacé dans le contexte de la société danoise.
Mais le grand public ignore un aspect essentiel de la question sociale, trompé par les idolâtres du "marché" et de sa "main invisible" : l'emploi public est beaucoup plus développé au Danemark qu'en France, près du double en proportion de la population.
L'emploi public danois compte pour 36,9% dans l'emploi total, tandis que l'emploi public français se limite à 19,36% de l'emploi total. La proportion d'emploi public est donc supérieure de 91% au Danemark comparé à la France (36,90 / 19,36).
Au Danemark (2004), pour un emploi total de 2.507.000, l'emploi privé est de 1.582.000 (63,10%) et l'emploi public de 925.000 (36,90%).
En France (2004), pour un emploi total de 24.720.000, l'emploi privé est de 19.933.000 (80,64%) et l'emploi public de 4.787.000 (19,36%). L'emploi privé comprend 17.265.000 salariés et 2.668.000 patrons ou indépendants.
Si l'on veut se rapprocher des performances du Danemark pour la proportion d'emplois publics dans l'emploi total, augmentons par exemple de 3 millions le nombre d'emplois publics. Car les besoins sont immenses : dans la santé et en particulier la prévention, dans la petite enfance, dans l'éducation et la formation des jeunes et des adultes, dans l'aide structurée et publique aux personnes âgées…
Avec 3 millions d'emplois publics en plus, l'emploi public atteindrait 7.787.000 emplois, soit 28,09% de l'emploi total (devenu 27.720.000) et nous serions encore loin de la proportion danoise de 36,9% d'emplois publics. Par la même occasion, une bonne partie des nouveaux emplois publics pourrait être consacrée à une forte réduction du temps de travail, juste récompense des importants gains de productivité des années passées, pour ramener la durée réelle (pas seulement légale) à 28 ou 30 heures par semaine.
Voir plus de détails, avec tableaux statistiques, à cette adresse : http://travail-chomage.site Répondre | Répondre avec citation |
NOUVELOBS.COM | 01.06.06 | 11:53
Dans le Parisien, le président de la commission des finances au Sénat assure réfléchir à des "licenciements négociés de fonctionnaires".
Pour réduire la dette publique de la France, Jean Arthuis, ancien ministre de l'Economie et président UDF de la commission des finances au Sénat, a des solutions, et il le fait savoir au Parisien. Dans l'édition de jeudi 1er juin du quotidien, le sénateur affirme que "des restructuration s s'imposent" dans l'administration, et suggère de procéder à des "licenciements négociés" de fonctionnaires pour faire des économies sur le budget de l'Etat.
Le président de la commission des Finances du Sénat affirme dans un entretien au Parisien/Aujourd'hui en France qu"'on peut envisager des formules de licenciements négociés de fonctionnaires comme cela s'est passé au Canada".
Pas de baisse des impôts
"Il y a forcément des services qui ne sont plus utiles", affirme le sénateur. Il estime notamment qu'il y a "de vraies économies à faire" dans l'Education nationale, où "près de 3.000 postes" correspondent des enseignants sans affectation.
Pour Jean Arthuis, l'Etat doit trouver six milliards d'euros pour boucler son budget et "n'a pas les moyens de baisser ses impôts". Il critique également les dépenses engagées par les gouvernements: "dès qu'un problème surgit, la première réponse du pouvoir, c'est d'annoncer l'ouverture de crédits", dénonce-t-il "il faut sortir de cette logique"
Source : www.nouvelobs.com Répondre | Répondre avec citation |
"La suppression annoncée de 8.700 postes d'enseignants au budget 2007 constitue une attaque sans précédent de l'Education nationale", s'est alarmé Luc Bérille. Après "plusieurs années de coupes successives, cette mesure touchera notre système éducatif en plein coeur. Elle programme une dégradation générale des conditions de travail qui réduit à néant toute prétention à améliorer la réussite des élèves", a-t-il ajouté.
"Après l'épisode du CPE, c'est une nouvelle illustration de la façon dont le gouvernement conçoit l'accès à l'emploi pour les jeunes", a encore estimé le SE-Unsa qui a appelé à une "mobilisation".
Le gouvernement Villepin a décidé la suppression nette de 15.000 postes de fonctionnaires dans le budget 2007, dont un peu plus de 7.000 au sein de l'Education nationale, a annoncé lundi soir dans l'entourage du Premier ministre Dominique de Villepin. Le syndicat a recensé de son côté 8.700 suppressions de postes car il a tenu compte des suppressions nettes dans le primaire et secondaire alors que le Premier ministre met en avant plus de 1.500 postes créés dans l'Enseignement supérieur.
Cette réduction globale constitue quasiment le triple de celle enregistrée en 2006 (-5.300), et représente "500 à 600 millions d'économies", une somme qui sera pour moitié rétrocédée aux administrations concernées, a-t-on précisé à Matignon. Répondre | Répondre avec citation |
"Et le gouvernement, le ministère de l'Education nationale ont l'outrecuidance de parler de priorité de l'Education, de vouloir tout mettre en oeuvre pour lutter contre l'échec scolaire…", a rappelé la fédération. "Ce gouvernement est totalement irresponsable, irresponsable quant à l'avenir du service public d'éducation, irresponsable quant à l'avenir des jeunes, irresponsable et… condamnable", a-t-il ajouté, en promettant de "préparer avec d'autres les ripostes qui s'imposent".
Le Premier ministre a annoncé lundi soir la suppression l'année prochaine de 15.000 postes de fonctionnaires dont 8.700 dans l'Education. Il a rappelé que 1.570 postes devaient être créés en 2006 dans le cadre de la loi d'orientation et de programmation sur la Recherche.
Les syndicats enseignants tiennent compte de leur côté des coupes nettes dans le primaire et le secondaire, déjà touchés par des milliers de suppressions d'emplois les trois dernières rentrées. Répondre | Répondre avec citation |
Laurence Parisot s'est par ailleurs étonnée que l'on parle de la suppression de 15.000 postes dans la Fonction publique sans se féliciter de la création, selon elle, de 400.000 emplois dans le secteur privé grâce au contrat nouvelles embauches (CNE).
Elle a également affirmé que 600.000 postes seront à pourvoir chaque année entre 2006 et 2015 dans le secteur privé, en raison des départs à la retraite des baby-boomers.
"Pour que l'Etat ait une vraie politique de ressources humaines, la question n'est pas tellement de faire des additions ou des soustractions", mais de "trouver des indicateurs de performance, de se poser la question service par service en terme d'utilité, de contribution par rapport à des objectifs qui doivent être hiérarchisés", a déclaré la présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF) lors du point de presse mensuel de l'organisation patronale. "Il me semble que ce qui est intéressant, c'est d'abord de savoir où il va y avoir des renforcements d'effectifs et où il va y avoir des gains de productivité", a-t-elle ajouté.
"D'une manière générale, nous savons tous que les dépenses de fonctionnement dans notre pays ont cru d'une manière inconsidérée et en tout cas d'une manière tout à fait disproportionné e par rapport à la trop faible croissance des dépenses d'investissement", a poursuivi Laurence Parisot. Et pour elle, "qu'il y ait une réorientation des dépenses pour essayer de ralentir la croissance des dépenses de fonctionnement pour faire mieux en dépense d'investissement, c'est tout à fait primordial".
"Il s'agit bien de départs en retraite qui ne sont pas à nouveau pourvus. Il n'y a aucune suppression d'emplois pour quiconque", a souligné la présidente du MEDEF.
"Remettons les choses à leur juste proportion", a-t-elle lancé. "Peut-être qu'il y a 15.000 postes qui seront supprimés du côté de la Fonction publique, mais je tiens à faire ici une annonce, nous dans le secteur privé, nous avons 600.000 postes à pourvoir chaque année à partir de cette année et jusqu'à l'année 2015".
Elle a aussi mis en parallèle les suppressions de postes dans la Fonction publique et les emplois créés par la CNE. "On est entrain de parler ce matin de 15.000 suppressions de postes, et on ne se dit pas, c'est extraordinaire, on a créé par ailleurs 400.000 emplois", grâce au CNE. "Je trouve qu'il y a là quelque chose de tout à fait anormal".
(Source : Le Nouvel Obs) Répondre | Répondre avec citation |
Et revoilà le mensonge des 400.000 emplois nouveaux créés par le CNE, ouvertement pratiqué par le gouvernement, Borloo et Villepin en tête !!! Mais ces chiffres mirobolants ne sont que des intentions d'embauche recensées par l'ACOSS (Agence Centrale des Organismes de Sécurité Sociale, qui regroupe les 103 URSSAF de métropole) depuis la création de ce contrat l'été dernier. RIEN aujourd'hui ne permet d'évaluer l'impact du CNE sur la création d'emplois. On sait juste qu'entre octobre 2005 et mars 2006, 50.700 nouveaux postes ont été créés dans le secteur marchand : c'est tout.
Laurence Parisot évalue à 600.000 les postes qui seront à pourvoir chaque année entre 2006 et 2015 dans le secteur privé en raison des départs à la retraite des baby-boomers. Mais combien d'emplois, justement, ne seront pas renouvelés à l'occasion de ce fameux "papy-boom" ??? Dans toutes les grandes entreprises (EDF, SNCF, Air-France…) on profite de l'aubaine pour réduire les effectifs. Et dans la Fonction publique, le gouvernement fait pire : 15.000 postes supprimés, dont 8.700 à l'Education nationale !
Quel sont les "indicateurs de performance" quand il faut attendre de plus en plus longtemps à la mairie pour obtenir un simple papier ?
"Il n'y a aucune suppression d'emplois pour quiconque", dit-elle. Mais supprimer des postes qu'on ne remplace pas n'est-il pas détruire des emplois ? N'est-ce pas du chômage déguisé, et planifié ?
Comment cette femme, dont les fonctions et les revenus sont si importants, ose-t-elle mentir avec autant de grossièreté ? Répondre | Répondre avec citation |