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Derrière les 30.400 chômeurs de moins en septembre

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C'est le président Jacques Chirac qui, tout fier hier soir a annoncé lui-même, dans une interview mise en ligne sur le site internet du Figaro, que notre taux de chômage était enfin passé à 8,8%.

Revenant ainsi à son niveau d'octobre 2001, le chômage officiel affiche en septembre une baisse de 1,4% soit 30.400 demandeurs d'emploi de catégorie 1 en moins. Sur un an, la décrue est de 10,7%. Sur 20 mois, entre février 2005 et septembre 2006, le nombre de chômeurs de catégorie 1 a baissé de 344.700 personnes, portant leur nombre à 2.129.300…

"L'amélioration touche toutes les catégories, les jeunes, mais aussi le chômage de longue durée qui baisse fortement", s'est félicité le chef de l'Etat : "Nous sommes dans la bonne direction". Pour le ministre de l'Emploi Jean-Louis Borloo, même s'il reste plus élevé qu'ailleurs, le chômage des jeunes a reculé depuis 2005 "deux fois plus vite" dans les villes de ZUS (zone urbaine sensible). Quant au ministre délégué à l'Emploi et au Travail Gérard Larcher, il souligne que "le plus spectaculaire en septembre est le recul accéléré du chômage de longue durée".
Pour le ministère, c'est la "meilleur séquence" de baisse du chômage sur 20 mois "depuis cinq ans", et de souligner que l'évolution des demandeurs d'emplois indemnisés par l'assurance-chômage "suit la même évolution" avec une baisse de 10,1% en un an. Ce qu'il ne dit pas, c'est que la dernière convention de l'Unedic a atteint son objectif en durcissant considérablement les conditions d'accès à l'assurance-chômage pour faire, justement, des économies sur le nombre de chômeurs indemnisés.

Pour nous, tout cela reste suspect : si environ 30.000 chômeurs, et beaucoup de longue durée, ont retrouvé un emploi en septembre, ne serait-ce pas le résultat statistique des "emplois vie scolaire" recrutés cet été ? Quelque 45.000 contrats d'avenir sans avenir (temps partiel au Smic signés pour 10 mois), du sous-emploi qui fait baisser les chiffres : pas de quoi fouetter un chat.

A lire impérativement : NOTRE DOSSIER sur la baisse du chômage

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Mis à jour ( Mardi, 31 Octobre 2006 09:35 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2006-10-31 08:39 Notre article du 28 Août 2006 :

Alors que 8.700 postes d'enseignants seront encore supprimés l'année prochaine, le gouvernement entérine la précarisation du personnel administratif de l'Education nationale via le recrutement massif d’"emplois-vie-scolaire" (EVS) pour la rentrée : une pléthore de "contrats d'avenir" qui n'ont d'avenir que le nom.

C'est l'ANPE qui se charge du recrutement : de quoi gonfler ses prochaines statistiques sur la soit-disant hausse des "emplois durables". Destinés en priorité aux allocataires de minima sociaux - RMI, ASS, API et AAH -, ces contrats bas de gamme de 20 heures par semaine sur 10 mois (pas d'indemnisation à l'issue) et sans formation qualifiante sont rémunérés au Smic : 563 € nets mensuel, une aumône. Ils sont ce que Jean-Louis Borloo a fièrement appelé des "contrat d'avenir" alors qu'ils n'en procurent aucun : salaire misérable et zéro pérennité. Le seul bénéfice de ces contrats réside dans la baisse - artificielle - des chiffres du chômage alors que ce ne sont pas de véritables emplois.

Les personnes ainsi recrutées en EVS épauleront les directeurs d'écoles dans leurs tâches, et certaines seront assignées plus particulièremen t à l'assistance aux élèves handicapés. De source ministérielle, il paraît que les trois quarts des écoles ont demandé le recrutement d'un EVS, soit 41.000 établissements sur 52.000, et que 30.000 contrats ont déjà été signés. C'est Jean-Louis Borloo qui va se frotter les mains !
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0 # superuser 2006-10-31 08:41 Les prévisions de l'organisme d'assurance-chômage pour la fin de l'année sont idylliques : un taux de 8,8% soit 236.000 chômeurs en moins, 193.000 créations nettes d'emplois, et un excédent financier de 296 millions d'euros.

L'Unedic s'est appuyée sur une hypothèse de croissance à 2,2%.
"Le rythme soutenu des embauches en 2005 s'amplifie en 2006 et devrait permettre la création de 193.000 emplois"… "Cette progression pourrait très légèrement s'infléchir en 2007, avec une création nette annuelle de 187.000 emplois, et se stabiliser en 2008 avec une création nette de 195.000 emplois"… Dans ce contexte, le nombre de demandeurs d'emploi officiels (de catégorie 1) pourrait diminuer de 236.000 en 2006, avec un taux de chômage au sens du BIT "poursuivant sa baisse pour s'établir à 8,8% fin 2006". Puis, en 2007 et 2008, la baisse du nombre des chômeurs de catégorie 1 s'élèverait respectivement à 161.000 et 162.000 demandeurs d'emploi. Ainsi, le taux de chômage pourrait s'établir à 8,3% fin 2007 et à 7,8% fin 2008.

Le chômage baisse, mais l'emploi stagne

Selon l'INSEE, la création d'emplois devrait avoir progressé de 0,8% à la fin de l'année tandis que le nombre de chômeurs officiels devrait avoir diminué de 11%. Un calcul tout simple laisse planer des doutes : 236.000 - 193.000 = un surplus de 43.000 demandeurs d'emploi de catégorie 1 sortis des statistiques, dont on peut tout bêtement se demander ce qu'ils sont devenus.

Des aides publiques à profusion

Moins de 200.000 emplois par an, c'est encore trop peu, surtout quand on connaît l'ampleur des sommes investies par le gouvernement pour "allèger les charges" des entreprises… Rien qu'en exonérations ou allègements de cotisations patronales de Sécurité sociale - contrats aidés, Smic, CNE… -, l'ardoise se chiffre à plus de 20 milliards d'euros (1) : c'est plus que le budget de la Police, l'équivalent du budget de la Recherche. Le Conseil d'Orientation pour l'Emploi a même évalué le montant des aides publiques, directes ou indirectes, offertes aux entreprises en 2005, au chiffre faramineux de 60 milliards d'euros soit l'équivalent du budget de l'Education nationale !
Que l'on divise 60 milliards ou 20 milliards par emplois créés, le coût de revient laisse planer une odeur de scandale. Surtout quand on sait à quel point ces sommes ne sont pas contrôlées alors que le contrôle des chômeurs et des RMIstes, lui, s'est intensifié.

Emplois, ou sous-emplois ?

De plus faudrait-il préciser la nature de ces nouveaux postes, recensés quantitativement et non qualitativement. Combien sont à temps partiel ? Quel est leur équivalent temps plein ? Quelle est la moyenne des rémunérations ? A quoi cela sert-il d'annoncer 193.000 nouveaux emplois si plus de la moitié ne permet pas à ceux qui les occupent de vivre décemment de leur travail ?

L'optimisme est de rigueur à quelques mois des présidentielles, l'objectif étant de maintenir un semblant de réussite qui vise à tromper les électeurs sur le bilan de Dominique de Villepin : le 6 mai 2007, après moi le déluge !!!

(1) D'ailleurs, l'Etat totalise une dette record de 5 milliards d'euros envers la Sécurité sociale, qu'il n'est nullement pressé de rembourser.
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0 # patricksalmon 2006-10-31 10:49 Les chiffres du chômage à fin septembre 2006 ou le MIRACLE de la Correction des Variations Saisonnières (données CVS)…
En données brutes, si on somme les huit catégories de chômeurs, il y a, fin septembre, 3 826 927 chômeurs soit 76557 de plus que fin août…
En données corrigées des variations saisonnières, il y a une baisse de 53 900 chômeurs depuis fin août…
D'autres infos sur mon blog :
http://patricksalmon.over-blog.com/
Cordialement,
Patrick Salmon
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0 # Yves 2006-10-31 18:24 À relire impérativement pour tout comprendre !

+++++++++++++

Au sommaire du Canard Enchaîné du 10 août 2005, «La dernière trouvaille pour escamoter les chômeurs» !

Selon l’hebdo satirique, 65.000 chômeurs en 2005 et 120.000 en 2006 devraient disparaître des statistiques officielles grâce l’application de la convention de reclassement personnalisé (CRP) votée avec la loi Borloo. Le gouvernement espère ainsi que 80% des futurs licenciés économiques accepteront cette nouvelle allocation qui leur assurera 80% de leur ancien salaire brut pendant huit mois, puis 70% pour les cinq mois suivants. Un tripatouillage bien réel qui devrait se traduire par une baisse très virtuelle du chômage.

Rajouts d'Actuchomage :

• Les CRP ne sont pas comptabilisés dans les chômeurs de Catégorie 1 (le chiffre référence du taux de chômage en France).

• Rappelons aussi que 400.000 DRE (les "trop vieux" de plus de 57 ans, dispensés de recherche d'emploi) ne sont pas comptabilisés… Un détail !
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0 # superuser 2006-10-31 20:07
C'est le total de radiations le plus important depuis février 2006, à découvrir sur ce tableau récapitulatif.

Le nombre total d'inscrits à l'ANPE reste de 3,5 millions de personnes.

On notera également qu'en août, 419.542 demandeurs d'emploi étaient dispensés de recherche (DRE) donc sortis des statistiques officielles.
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0 # superuser 2006-10-31 21:05
A découvrir sur le Petit observatoire du recrutement de notre ami Olivier.

De septembre 2005 à septembre 2006 (sources ANPE et DARES)

Progression de tous les types d'offres : + 0,3%
Progression des "emplois durables" : - 2,6%
Progression des emplois "occasionnels" : + 13,4%
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0 # superuser 2006-11-20 10:43
Un extrait des quelques questions posées récemment par AC! au directeur général de l'ANPE sur divers sujets pratiques :

AC! : Quelle est la durée moyenne des contrats d’avenir ? Celle des CAE ? Celle des CI-RMA ?

Christian Charpy : Au mois de juin 2006, la durée moyenne des CA était de 13,5 mois et celles des CAE de 9,1 mois.

(SOURCE)
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