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Effectivement, Azouz Begag estime qu’«il n'est pas nécessaire d'imposer de nouvelles contraintes aux chefs d'entreprises»... Indécrottable optimiste, invité dimanche dernier sur le plateau de "Ripostes" (France 5), Azouz Begag s'est insurgé contre ceux qui le traitent d’«Arabe de service» et déploré qu'on ne parle "que de ce qui est négatif dans les banlieues"... Il a vanté son site dédié à la diversité alors qu'il est en partenariat avec Monster, discriminateur compulsif (et intouchable malgré la Loi). Décidément, Azouz Begag ne mesure pas l'hypocrisie des intentions gouvernementales qu'il porte avec ferveur : sa naïveté est résolument confondante !
"Quand je suis arrivé au gouvernement en juin 2005, cette charte n'avait été signée que par une soixantaine d'entreprises. En moins de deux ans, sept cent autres l'ont adoptée. Et, grâce au Tour de France de la diversité que nous avons lancé au début du mois d'octobre et qui se terminera fin novembre, elle a pris son envol", affirme-t-il. L'essentiel des signatures a été récolté dans les sociétés du CAC 40. Notons qu'il y a 2,5 millions d'entreprises en France, dont environ 5.000 ont plus de 250 salariés : 1.825 adhésions, c'est dérisoire mais nous ne chipoterons pas sur sa théorie du verre à moitié vide ou du verre à moitié plein. Aujourd'hui, les discriminations sont toujours ignorées des tribunaux, la formation et l'avancement professionnel des salariés n'est pas une priorité pour l'écrasante majorité des entreprises. Azouz Begag pratique-t-il la méthode Coué ?
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Commentaires
Interrogeons-nous sur seulement 3 notions couramment avancées sur le sujet :
1) la discrimination positive : certes, elle peut produire quelques résultats (comme pour les handicapés… et il n'y a pas vraiment lieu de pavoiser), mais elle suppose, par définition, qu'on catégorise avant toute décision, fût-elle positive. Qu'y aura-t'il, au reste, de positif, à être rcruté sur la base de, par exemple, son appartenance ethinque et non sur ses compétences ?
2) l'évaluation des politiques de "diversité" : comment le faire sans tenir des statisques des "diversités" ? D'entrée de jeu, ça ne sent pas bon !
3) les offres d'emploi "labellisées pro-diversité" : PIEGE MAJUSCULE !
Plus aucune raison, dès lors, de se gêner pour discriminer dans toutes les autres offres !
En d’autres temps, quand les bordels s’appelaient « maisons de tolérance », Paul Claudel avait eu cette boutade : « La tolérance ? Il y a des maisons pour ça ». Répondre | Répondre avec citation |
Signé en juillet 2004 entre les partenaires sociaux, l'accord sur l'égalité professionnelle Hommes/Femmes à EDF et GDF visait à "corriger durablement les inégalités constatées". Il prônait notamment un rattrapage entre les rémunérations principales des hommes et des femmes, avec une majoration du taux annuel d'avancement individuel des femmes pour parvenir à une "égalité salariale".
Deux ans après, selon un premier rapport interne présenté mi-octobre, la rémunération principale moyenne des hommes est supérieure de 2,9% contre 2,5% en 2004 par rapport à celle des femmes. Chez les cadres, les hommes touchent 10% de plus que les femmes, indique ce document. Pis, on ne trouve aucune femme dans les huit meilleurs salaires des deux entreprises publiques. Enfin, "les déroulements de carrière restent plus favorables pour les hommes" et "la proportion de femmes en CDI continue de diminuer, passant de 59% en 2004 à 58% en 2005" alors qu'elles sont plus diplômées. Répondre | Répondre avec citation |