Gérer sa carrière ou chercher du travail en ligne appartiennent désormais à notre environnement professionnel. Les offres "papier" sont sur le déclin : c'est désormais Internet qui est consulté en priorité lorsqu'une personne recherche un emploi, au détriment de la presse.
En Europe, le premier site sollicité est sans surprise Monster avec 7,9 millions de visiteurs par mois au cours du quatrième trimestre. Suivent le site de la Bundesagentur für Arbeit en Allemagne avec 2,8 millions de visiteurs ; celui de l'ANPE en France avec 2,7 millions ; Stepstone (2,1 millions) et JobCentrePlus (1,9 millions) en Grande-Bretagne.
Les jobboards sont aussi le reflet du marché du travail : de plus en plus d'offres pour des emplois courts ou très courts, des stages non rémunérés, sans compter les mentions d'âge discriminatoires (dont Monster était il y a peu de temps encore un champion - les choses ont-elles changé depuis un an ?). Le succès de ces sites est surtout lié au boom d'Internet en général, et l'augmentation du volume de leurs offres n'est pas lié à une hypothétique baisse du chômage mais à une illusion quantitative - non qualitative - qui correspond bel et bien à l'augmentation du sous-emploi et de la précarité.
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Commentaires
La part des offres en CDI aurait été de 32,5% pour l’année 2006 contre 30,8% en 2005, leur nombre ayant progressé plus rapidement que les autres formes de contrat, selon les dires de l'Agence.
Or, qu'englobe la "catégorie CDI" ? Car le CNE en fait désormais partie malgré que l'employeur puisse licencier sans motif son salarié pendant deux ans. L'effet d'aubaine instauré par sa création a peut-être un peu gonflé les chiffres, surtout au premier semestre. Mais, dans le lot, combien de CDI à temps partiel voire très partiel ? Combien de vrais CDI à temps plein ? En toute innocence, l'ANPE ne le précise pas.
Quid des "emplois durables" ? Cet été, l'ANPE se vantait d'une progression de 12% de ses offres concernant les CDI et les CDD de plus de 6 mois. Ses fameux "CDI" - dont les CNE font partie… dont les temps partiel font partie… - avaient augmenté de 6,5% sur un an, et les CDD de plus de 6 mois - dont les contrats aidés à temps partiel, sous-payés et jetables, font également partie… - de 5,5%.
Pour le bilan de ses offres 2006, motus et bouche cousue sur l'évolution de ces "emplois durables" ! Et à tout bien compter, on s'aperçoit que le vrai CDI à temps plein - seul "emploi durable" digne de ce nom - ne représente même pas 20% des offres de l'ANPE.
Donc, aujourd'hui, ce sont bien 80% des offres qui sont dans le champ du sous-emploi et de la précarité. Répondre | Répondre avec citation |