Les élections approchant, le gouvernement et le Medef peuvent bien s'offusquer de cette polémique qui tombe si mal : Villepin parle d’«esprit de fronde» et de «jérémiades», Borloo fustige une «opération politique», Parisot se dit «outrée»...
Mais le fond du problème n'est qu'une affaire de bon sens. Car c'est une méfiance généralisée qui s'instaure dans la population vis à vis des statistiques économiques officielles, la principale étant l'inadéquation du taux d'inflation qui est loin d'être en phase avec leur vécu quotidien de l'augmentation des prix et des salaires. Alors, pensez-vous, le taux de chômage... On a dit et répété aux Français qu'il faut une croissance potentielle au moins égale à 2,5% pour commencer à le résorber (2,5% étant le taux de "croissance d'équilibre" inflation-chômage) : ces mêmes Français ont forcément un peu de mal à comprendre comment le chômage peut durablement et véritablement baisser avec la persistance d'une croissance inférieure ! De plus, quand on leur annonce qu'il y a 195 millions de chômeurs sur terre et que la croissance mondiale n'a créé que très peu d'emplois, il y a de quoi douter.
Cette défiance, bien réelle, devrait au contraire être prise en compte par nos dirigeants au lieu d'être systématiquement niée. Au-delà de la transparence des statistiques, c'est la crédibilité de la République qui est en jeu, et donc celle de notre démocratie.
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Commentaires
Et que ressentent les gens?
Que la vie devient plus difficile, le logement, les charges incompressibles , mangent une plus grande part du revenu disponible, la santé devient un luxe pour les plus modestes, les jeunes commencent dans des jobs sous-payés et précaires, les anciens sont écartés, les riches sont plus riches, les pauvres plus nombreux,
l 'Europe est souhaitable, mais profite pour l'instant surtout aux nantis…et aux voyous.
Et les politiques dans tout ça ? lls paraissent peu crédibles, pour ne pas dire démagogues. Les gens sentent bien que les promesses des candidat(e)s sont aussi fantaisistes que les statistiques de baisse du chomage sont bidon.
Il faut donc s'attendre à des surprises en 2007, un nouveau président, un nouveau parlement. L'attelage qui sortira des ces élections ne sera pas confortable pour nos politiques.
Les exclus de tous ages sont obligés d'etre créatifs pour survivre, il est temps que leur "ressenti" soit partagé par ceux qui prétendent aux responsabilités , ça stimulera leur créativité.
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L'emploi reste de loin la principale préoccupation des Français, devant les inégalités et la hausse des prix, selon le Baromètre politique français (2006-2007) réalisé par l'IFOP pour le ministère de l'Intérieur et le Cevipof (Sciences Po) en vue des élections de 2007.
Cette imposante étude, menée auprès de 5.240 personnes, s'attache à décrire l'état d'esprit des Français et leurs attentes à quelques semaines de l'élection présidentielle. Les résultats de la 3e vague de ce baromètre ont été rendus publics samedi, après celles du printemps et de l'automne 2006.
Interrogés sur les problèmes qu'ils jugent les plus importants, les Français placent toujours l'emploi en tête (31%) mais dans des proportions moins importantes qu'au printemps (38%) ou à l'automne (33%) 2006. Viennent ensuite les inégalités (12%), la hausse des prix (11%) et la sécurité des biens et des personnes (8%).
De même, la perception d'un chômage en hausse remonte : ils sont 39% à l'affirmer contre 30% à l'automne. 31% le voient stable (+1) et 29% (-10) en diminution.
35% des sondés, contre 37% à l'automne mais seulement 26% au printemps, se montrent optimistes quant à l'évolution de la situation économique dans les six prochains mois, contre 65% (+2) qui se disent pessimistes.
Côté bulletin de vote, 19% font confiance à la gauche pour gouverner le pays (+2) et 17% à la droite (-1), alors que 63% (-2) n'ont confiance ni dans l'une ni dans l'autre.
76% se disent "tout à fait certains" d'aller voter au premier tour de la présidentielle le 22 avril, et 11% "pratiquement certains". Répondre | Répondre avec citation |
C'est le blues du cadre. Après avoir cédé 10 points au mois de novembre et 11 au mois de décembre, l'indice synthétique du moral des cadres accuse un nouveau recul de 12 points au mois de janvier. A contrario, la détérioration du moral des ménages a quant à elle ralentie en janvier à -24, après -26 en décembre 2006 et -25 en novembre, selon la dernière enquête de conjoncture de l'Institut national de la statistique auprès des ménages.
19% des cadres interrogés pensent que le niveau de vie en France s'améliorera d'ici un an, 45% déclarent qu'il restera stationnaire et 35% qu'il se dégradera.
Sur la situation du chômage, 23% pensent que le nombre de chômeurs augmentera, soit le même pourcentage qu'en décembre. Ils sont en revanche un peu moins (39% contre 41% en décembre) à croire que le nombre de chômeurs stagnera et un peu plus (37% contre 35% en décembre) qu'il diminuera.
Sur leur situation financière personnelle, 23% (contre 21% en décembre) pensent qu'elle va s'améliorer, 57% (contre 61%) qu'elle va stagner et 20% (contre 17%) qu'elle va se dégrader.
Mais c'est au sujet des opportunités personnelles que la déconvenue est la plus grande : 80% des personnes interrogées jugent "faibles" les opportunités de progression de leur carrière dans les mois qui viennent contre 20% qui les jugent "importantes".
(Source : La Tribune) Répondre | Répondre avec citation |
Si on regarde le taux de non emploi (chômage réel + travail à temps partiel subi), il n'a guère varié depuis 15 ans sauf entre 98 -2001- où il y a eu 1900 000 emplois créés sous le gouvernement Jospin.
Tous les hommes politiques se trompent de diagnostic sur les causes du chômage et c'est pourquoi, la solution leur échappe depuis 25 ans. Faudra t il attendre 25 ans de plus ? Répondre | Répondre avec citation |