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Contrat d'avenir : ce que gagne l'employeur

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Christophe travaille depuis quelques mois en contrat d'avenir à 26h/hebdo : c'est, bien évidemment, l'ANPE qui le lui a proposé. Pour Actuchomage, à l'aide du CNASEA (l'organisme payeur) qui lui a fourni la méthode de calcul, il a tenu à mettre en exergue le montant des aides de l'Etat accordées à son employeur, une fondation à "vocation sociale" mais qui n'hésite pas à utiliser de la main d'œuvre jetable et quasi-gratuite par le biais de ces contrats subventionnés, estimant en plus que cela lui revient cher...

26 heures x 52 semaines x 8,44 € (taux horaires SMIC juin 2007) divisé par 12 mois = 950,90 €

auxquels viennent s'ajouter 9,74% de "charges" patronales "allégées" soit 92,62 €

950,90 € + 92,62 € = 1.043,52 €

A ce montant, il faut déduire les 440,86 € du RMI ou de l'ASS "remboursé" à l'employeur :
1.043,52 € - 440,86 € = 602,66 €

Sur ces 602,66 € viennent également se déduire les aides de l'Etat => 90% les 6 premiers mois puis 75% les six mois suivants, soit :

602,66 € x 90% = 542,39 €
puis 602,66 € x 75% = 451,99 €

Les 6 premiers mois, sur les 1.043,52 € mensuels de base, l'employeur reçoit donc 983,25 € et les 6 mois suivants : 892,85 €…

De son côté, en septembre, Christophe a reçu un salaire de 758,62 € net. Selon les dernières règles de cumul des minima sociaux et des revenus d’activité (lire en commentaire), du 4e au 12e mois, il ne peut percevoir que 150 € de complément s’il est considéré comme "personne seule", ou 225 € s’il bénéficie du RMI "couple ou avec personne à charge" ou de l’API.

Alors : qui "bénéficie" de quoi ? Qui en profite réellement ?

IL FAUT EN FINIR AVEC LES CONTRATS AIDÉS !!!

• Ils sont essentiellement précaires (à durée déterminée et à temps partiel) et sans avenir, car non seulement ils ne sortent pas ces chômeurs de la pauvreté et de l'assistanat mais en plus, ils les "abonnent" à ce type d'emplois misérables et jetables. Ainsi, ils "truquent" les statistiques du chômage et de la création d'emplois.
• Ils contribuent à dévaloriser le travail en diffusant et entretenant dans l'esprit des employeurs la notion de son «coût» tellement élevé en France (payez-les donc au Smic, l'Etat généreux fera le reste…).
• Ils se substituent à des emplois pérennes supprimés, notamment dans l'Education nationale (lire en commentaire) ou le sanitaire & social.
• Ils coûtent une fortune à l'Etat et aux collectivités locales qui "indemnisent" grassement les employeurs.
• Avec les allègements de cotisations, ils contribuent au déficit de recette de toute la protection sociale !

Le RSA de Martin Hirsch propose une version "améliorée" de ce système, sans remettre en question la bassesse des salaires et la précarité du travail. On pourra bien encore changer les règles de cumul des minima sociaux et des revenus d’activité, fusionner les nombreux types d'emplois aidés en un "contrat unique d'insertion", voire fusionner les minima sociaux en un seul (qu'on aura pris soin de niveler par le bas), cela ne changera rien ! Pour sortir définitivement de la spirale du chômage et de l'assistanat, il faut DE VRAIS EMPLOIS avec DE VRAIS SALAIRES ! Un point, c'est tout.

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Mis à jour ( Lundi, 08 Octobre 2007 01:00 )  

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