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Accueil Social, économie et politique Des prestations sociales qui stagnent

Des prestations sociales qui stagnent

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En 2006, cette formidable manne financière issue de la solidarité nationale - tant convoitée par ceux qui rêvent de la privatiser - s'est élevée à 526 milliards d'euros soit 29,4% du PIB.

Selon la DREES (Direction de la recherche, des études, de l'évaluation et des statistiques du ministère de la Santé), leur montant total - remboursements maladie, allocations chômage, minima sociaux, allocations logement, retraite, etc… - s'est élevé à 526,2 milliards d'euros, soit 3,3% de plus qu'en 2005 en euros courants. Mais, depuis cinq ans, la part des prestations de protection sociale dans le PIB français stagne.

Aujourd'hui, si cette part est supérieure de 3 points à la moyenne de l'UE qui est de 26,2%, la DREES estime que cette comparaison est à manier avec précaution car «ces données ne tiennent pas compte des impôts ou charges sociales susceptibles d'être prélevés sur les prestations, ni des transferts réalisés au moyen d'allégements ou d'abattements fiscaux.»

Corriger les inégalités

La CNAV (Caisse nationale d'assurance vieillesse) soulignait récemment que nos régimes de protection sociale «dans leur ensemble, constituent à travers les prestations qu'ils servent, des éléments fondamentaux dans la cohésion et la solidarité nationale et sont des vecteurs essentiels du développement économique de notre pays.»
Et dans son rapport "France, Portrait social 2007" publié cette semaine, l'INSEE rappelle que c'est le système de redistribution qui permet de corriger les inégalités. Or, l'Institut note que le mouvement de baisse des inégalités de niveau de vie et de la pauvreté, régulier depuis les années 70, s'est essoufflé depuis 2002. Entre 1996 et 2006, l'INSEE constate que les prestations sociales, qui bénéficient aux ménages les plus modestes, «ont peu évolué» alors que «la baisse globale du poids des prélèvements, en particulier de l'impôt sur le revenu, a profité davantage aux plus aisés».

Cela n'ira pas en s'arrangeant, puisqu'au 1er janvier prochain le gouvernement prévoit de revaloriser les retraites de 1,1% et les prestations familiales de 1% seulement. Grâce au "paquet fiscal" voté cet été pour les plus riches, la paupérisation devrait même s'accentuer.

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Mis à jour ( Samedi, 17 Novembre 2007 16:59 )  

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