La VAE, instaurée en 2002, est une mesure permettant à toute personne, quels que soient son âge, son niveau d'études ou son statut, de faire valider les acquis de son expérience — activité salariée, non salariée ou bénévole — afin d'obtenir un diplôme, un titre ou un certificat de qualification professionnelle inscrit au Répertoire national (RNCP).
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Prépondérance féminine
Sans surprise, la DARES note que 70% des candidats sont bien évidemment des femmes qui, plus que les hommes, subissent le chômage et le travail à temps partiel, comme l'a récemment précisé l'INSEE dans son Enquête Emploi 2007. En ce qui concerne la certification par la VAE pour un diplôme de niveau V (CAP ou BEP), elles sont même 9 sur 10 dont les deux tiers ont plus de 40 ans, et 20% plus de 50 ans. Dans le secteur sanitaire et social, elles sont ainsi 80% à tenter leur chance dans ces métiers qu'on leur réserve : aide-soignante, auxiliaire de vie, etc...
90% des candidats à la VAE sont des salariés (dont 34% à temps partiel) contre 10% de privés d'emploi.
Inadaptée pour les chômeurs
Le processus de la VAE est un parcours du combattant qui s'étale sur deux ans minimum. La sélection est rude : en 2006, sur les 60.000 dossiers qui ont été jugés recevables par les 14 ministères certificateurs, 48.000 ont été examinés par un jury et 26.000 candidats ont obtenu une certification.
La DARES note que le candidat a plus de chance de réussir s'il est diplômé, s'il est accompagné dans sa démarche et s'il n'est pas demandeur d'emploi. En effet, la majorité des abandons (16%) concerne ce public. Bien qu'en 2006 la VAE ait été élargie aux chômeurs non indemnisés, une fois de plus on remarque que ce sont les mieux lotis qui s'en sortent.
Le scandale de la formation
Triste constat qui relance le débat sur la formation des demandeurs d'emploi, cruellement absente, courte et peu qualifiante. En 2006, toujours selon la DARES, seulement 9,8% d'entre eux ont réussi à en décrocher une, dont la durée moyenne n'a été que de 4,4 mois. Comme toujours, ce sont les plus jeunes et les moins éloignés de l'emploi qui en bénéficient. En juin, dans une logique expéditive, le secrétaire d'Etat à l'Emploi Laurent Wauquiez a parlé de développer des «formations commando» de 5 ou 6 mois pour permettre aux chômeurs de se réorienter vers des secteurs d’activité qui recrutent… comme le BTP ou les services à la personne.
Le plus sensé sur ce sujet reste le nouveau président de l'Unedic Geoffroy Roux de Bézieux qui, dès sa prise de fonction, a déclaré que «la formation est le point clé des cinq années qui viennent». Mais il a vite compris que ce n'était pas vraiment la priorité du gouvernement actuel...
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