
Certes, alors qu'on nous impose toute une batterie de "devoirs", mettre pour une fois Pôle Emploi devant les siens semble légitime. Mais dans le contexte actuel et sur ce point précis, n'est-ce pas à double tranchant ?
Un privé d'emploi de 54 ans, ex gestionnaire de clientèle chez Veolia au chômage depuis plus de trois ans, a jugé bon de saisir le tribunal administratif de Paris pour faire constater que, depuis février 2009, il «n’aurait bénéficié que de trois rendez-vous en agence en dépit de ses demandes réitérées», et que son projet personnalisé d'accès à l'emploi (PPAE) n'aurait en outre jamais été actualisé alors qu'en vertu de son «obligation de placement» figurant dans le code du travail, Pôle Emploi doit notamment actualiser les PPAE au minimum tous les trois mois. De même, «nous avons identifié des offres d’emploi qui ne lui ont jamais été proposées», accuse son avocat qui soutient qu'en ne respectant pas ses obligations, Pôle Emploi «a porté atteinte à deux libertés fondamentales, à savoir le droit d’accès effectif au travail et le droit au respect de sa vie privée et sociale» (???). Il entend ainsi dénoncer les «dysfonctionnements structurels de l’institution», engagée dans un plan stratégique visant à réformer le suivi des chômeurs...
Dans la foulée, l'avocat a par ailleurs annoncé préparer une procédure collective réunissant d'autres chômeurs afin de demander des indemnisations : c'est toujours ça de pris. La CGT-Chômeurs soutient l'initiative : on se demande dans quel but.
Cette démarche «inédite» pose au moins deux questions
1/ Elle remet sur le tapis les effets désastreux d'une fusion à marche forcée dans un contexte de grave crise économique et d'explosion du chômage, les agents du service public de l'emploi étant débordés (sous-effectif chronique) et réduits à l'impuissance (les enveloppes budgétaires sont rognées; et on rappelle que ce n'est pas Pôle Emploi qui créé les emplois).
Actuellement, il faut bien le dire, c'est la fonction "indemnisation" qui est la plus utile — elle permet aux chômeurs de survivre — alors que la fonction "accompagnement, suivi et placement" n'est qu'un pansement sur une jambe de bois, faute de formations réellement qualifiantes et, surtout, d'emplois disponibles à la clé. Ce constat est terrible pour les conseillers qui, tentés de prescrire des prestations occupationnelles afin de soulager leur charge de travail tout en se donnant l'impression de servir quand même à quelque chose, sont confrontés à une lourde perte de sens dans le cadre de leur mission.
Malheureusement, à l'instar du tout-austéritaire qui nous mène droit dans le mur, c'est l'obstination dans l'erreur qui continue de sévir. Le «Plan stratégique 2012-2015» du nouveau DG de Pôle Emploi Jean Bassères, adopté le 21 juin dernier malgré la réticence des syndicats, est tout à fait inquiétant non seulement pour ses agents (restrictions, accroissement d'une politique du chiffre, management par la compétition et obsession de la performance : autant de méthodes éculées qui n'ont pas fait leurs preuves), mais aussi pour les chômeurs (contrôle accru, répression en vue). Surtout, conformément au souhait de l'Etat, il n'est absolument pas question de donner davantage de moyens à l'organisme : au contraire, il faudra faire mieux avec moins, et aucune décision judiciaire ne bouleversera cet objectif.
Il semble donc que ce plaignant méconnaisse les dessous de ce plan et qu'il n'a pas compris qu'en France et ailleurs, la lutte contre le chômage se traduit essentiellement par une lutte… contre les chômeurs (c'est nettement plus facile). Partant de son petit cas personnel où l'amertume est forte — il est en fin de droits, ce qui est très dur à vivre —, ayant trouvé un coupable — en l'occurrence Pôle Emploi et sa nouvelle direction, à qui il offre l'opportunité de durcir ses méthodes pour nous faire croire qu'elle est utile et agit vraiment contre le chômage —, la démarche de cet homme risque fort d'avoir des conséquences néfastes pour l'ensemble de ses congénères.
2/ Ce n'est pas une blague : aucun chômeur un tant soit peu sensé et autonome ne compte sur Pôle Emploi pour lui retrouver du travail ! Comment ce quinquagénaire peut-il se présenter au tribunal et accuser Pôle Emploi sur la base de cette illusion ? Nous ne le soupçonnons pas de manquer d'autonomie (quoique), mais dans le marasme actuel de destructions d'emplois massives et d'explosion du chômage de longue durée, notamment chez les "seniors", se croit-il seul au monde, et pense-t-il qu'attaquer Pôle Emploi engendrera un miracle ?
On sait que Pôle Emploi n'a plus le monopole des offres : l'organisme ne propose désormais qu'environ 20% du total de celles qui circulent. On sait aussi que les offres recueillies par Pôle Emploi sont, hélas, les plus "bas de gamme" du marché. Quant au PPAE et à son ORE (offre raisonnable d'emploi), il n'est qu'un arsenal répressif et dégradant de plus, vainement institué par le gouvernement précédent — celui-ci ayant tenté avec succès de convaincre l'opinion que les chômeurs sont des fainéants et des profiteurs qui font trop la fine bouche.
Alors que la majorité des chômeurs se plaint d'être convoqués inutilement — Pôle Emploi n'a rien à leur proposer et brasse de l'air mais, à moins de reconnaître son inanité, que peut-il faire d'autre ? —, d'être contraints sous peine de sanction de suivre des ateliers bidons et autres prestations occupationnelles qui ne débouchent sur rien et que nombre d'entretiens se font sur un ton menaçant, le chômeur infantilisé, sommé d'être "réaliste", n'ayant plus son mot à dire, voici que cet homme — qui n'a pas eu l'occasion de goûter à cette comédie 100% kafkaïenne — en réclame... Par le biais de la justice, il veut «ordonner à Pôle Emploi de respecter ses obligations, c’est-à-dire de le convoquer mensuellement [il va se lasser !], de redéfinir son PPAE au moins tous les trois mois [même s'il n'y a rien à modifier], de lui adresser des offres d’emploi [même minables et à côté de la plaque] et de lui formuler des offres de formation» [alors qu'on les compte comme les poux sur la tête d'un chauve]. Grand bien lui fasse : qu'il expérimente !
Que voulez-vous, il faut bien désigner des responsables à la crise. Quitte à se tromper de cible et tendre le bâton pour se faire battre.
SH
Articles les plus récents :
- 27/09/2012 06:24 - La France découvre, horrifiée, ses 3 millions de chômeurs
- 27/09/2012 05:14 - Chômage d'août : rien de neuf sous le soleil
- 16/09/2012 05:47 - Haro sur les retraités ?
- 14/09/2012 22:27 - Cotisations chômage : le jeu à somme nulle de Michel Sapin
- 11/09/2012 07:29 - La «prestation d'appui aux salariés des entreprises en redressement ou liquidation judiciaire»
Articles les plus anciens :
- 07/09/2012 01:46 - En 2010, la pauvreté a atteint son plus haut niveau depuis 1997
- 05/09/2012 04:22 - Prestations occupationnelles, ou l'art de brasser du vent !
- 31/08/2012 11:39 - Enfants de chômeurs interdits de cantine : le Défenseur des droits s'en mêle
- 30/08/2012 12:09 - CAF de Mantes-la-Jolie : une visite ministérielle à huis clos pour soutenir les personnels
- 28/08/2012 12:03 - Johnny Hallyday écrabouille 41.300 chômeurs !
Commentaires
Qu'est-ce que la CGT est allée faire dans cette galère ?
Si il est vrai qu'il est de plus en plus dur d'être reçu quand on en a besoin, si le gars veut être reçu par Pôle emploi, il fait comme nous : Il reste au guichet tant qu'il n'a pas vu un agent en chair et en os. Le mieux est bien sûr de venir avec un badge "CGT chômeurs rebelles", là vous êtes reçu en 2 minutes top chrono.
ON SE BAT CONTRE L'OBLIGATION MENSUELLE DE JUSTIFIER DE SA CONDITION DE PRIVÉ D'EMPLOI, et non pas pour être encore plus fliqué.
Il y a une grosse différence entre "être reçu quand on veut" et "être convoqué quand on n'en a pas envie"… Répondre | Répondre avec citation |
www.leparisien.fr/issy-les-moulineaux-92130/un-chomeur-attaque-pole-emploi-11-09-2012-2159821.php
J'en suis baba…
Le tribunal administratif statuera dans les 48 heures. A suivre, donc. Répondre | Répondre avec citation |
Que ce monsieur sans emploi soit désespéré et angoissé - soit. Mais de là à essayer de faire condamner pôle emploi à fliquer tous les demandeurs d'emploi autonômes qui se portent bien mieux s'ils ne sont pas contraints à se rendre justifier chez pôle empoi tous les mois, c'est contre-productif et pour les agents de PE et pour les demandeurs d'emploi. Je trouve cela insensé. Et la CGT marche avec lui ? Mes réflexes de protection du "chômeur expérimenté" se réveillent… (serait-il un "sous-marin" de l'UMP ? …)
Si ce chômeur est capable de saisir la justice pour un "non respect du SMP" concernant sa personne, il devrait aussi être capable de se rendre chez PE et insister à y être reçu. Mon verdict aussi: c'est pas net. Répondre | Répondre avec citation |
Tout ce qui se fait au guichet contre Pôle (un exemple collectif www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4618 )est très bien, mais à un moment il faut aussi aller au contentieux, que des succès contre la machine à précariser s'inscrive dans une réalité plus large et plus décisive que celle du cas qui fait litige.
Se plaindre, dénoncer (jusqu'à ce procès…), ça ne mène pas loin.
J'invite tous les lecteurs à faire usage d'un texte très bref de Michel Foucault sur l'utilisation du droit qui me parait très éclairant, utile : Se défendre www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6191 Répondre | Répondre avec citation |
Ben voilà ! Un petit groupe d'égoïstes pour se partager le magot et c'est d'ailleurs l'unique but de la manoeuvre.
En écho avec la question subsidiaire qui ferme l'article : cette affaire est à mettre avec ceux qui créent le buzz en vendant leur candidature dans les médias ou sur des 4×3. Répondre | Répondre avec citation |
Mais surtout : Pôle-Emploi exige beaucoup de nous et ne remplit pas la mission à laquelle il est légalement astreint, ce n'est pas un secret. Pourquoi ne pas le prendre à son propre piège ? Des chômeurs ont bien des ennuis (voir le forum du site : ils sont légions) pour ne pas avoir honoré un rendez-vous ou s'être absenté d'une pseudo-formation : les tribunaux trouvent ça très bien. Mais Pôle-Emploi qui ne fait pas son travail et ce serait scandaleux de demander au tribunal ce qu'il en pense ?
ce qui fait que je ne comprends absolument pas la hargne de cet article ni la hargne des commentaires. d'autres procédures, pas plus utiles que ça, ont été ici vivement saluées - sans qu'on connaisse leurs suites, d'ailleurs. Répondre | Répondre avec citation |
D'un point de vue "théorique" toutes les occasions pour exercer une pression sur Pôle-emploi seraient bonnes à prendre.
Mais dans le cas d'espèce, cela revient à réclamer plus de "coup de bâtons". Vous comprendrez donc la perplexité et la stupeur des commentaires précédents. Répondre | Répondre avec citation |
En attendant, cette info a tourné hier en boucle sur Radio-France, ça fait que des tas de gens sont informés que nous ne sommes pas (tous) des escrocs, des feignants et des voleurs, et que Pôle-Emploi aussi, peut-être… C'est déjà pas mal, non ? Et puis de toute façon, ça ne justifie ni cette hargne incompréhensibl e, ni surtout ces allusions incompréhensibl es (CGT-UMP, ceci cité au hasard).
Et aussi :
De diety Citer: . Quand les salariés de Pôle-Emploi seront solidaires des chômeurs, et quand ils seront solidaires des si nombreux précaires de Pôle-Emploi, on en reparlera. Répondre | Répondre avec citation |
Déjà pourquoi en effet, cette arrogance et agressivité, sans compter sur les commentaires des internautes, qui parlent d’égoïsme !
Mais il est vrai que tout cela reste anonyme…
Déjà Ok, pour ces faits…mais SH, qui ne signe pas de son nom, il s'agit de votre point de vu, de votre vérité. Avant de commenter et suivre tel un mouton, j'aimerais disposer de l'ensemble des paramètres et entre autre, aussi de la voix de cet employé. Je me méfie de la pensée unique et des sources d'infos de même !
Alors ou est la solution ? il faut laisser faire ? ne rien dire, ne rien entreprendre ?
Cet employé a peut être ? tout tenté, sollicité bien des personnes, syndicats, institutions et puis de rage, de désespoir, choisi la solution la plus percutante et la plus médiatique, oui !
Ou est le prb ? de mettre au pied du mur l'impuissance des syndicats et des institutions ? la mauvaise conscience générale ? l'absence de solidarité ? d'écoute et de respect ?
Ne parlons pas d’égoïsme lorsque je constate le petit sondage, sur votre site, quant à la situation, force est de constater de 45,5% pense qu'il ne passera rien…le résultat est édifiant. Qui se bat ? qui croit encore que nous pouvons nous battre et faire entendre notre voix ?
Alors oui, il a ouvert une voie, celle d'attirer l'attention à un instant T sur une, des situations invraisemblable s.
Isabelle Moreau et non IM Répondre | Répondre avec citation |
Voyez comme, vous aussi, ne voyez pas plus loin que le bout de votre nez. Vous parlez de notre sondage et déplorez que 45% de nos lecteurs pense qu'il ne se passera rien. Sauf que 52% a encore l'espoir que ça va péter à la rentrée (donc sous peu) ou l'année prochaine.
Qui se bat ? Si vous alliez en entreprise, vous verriez qu'à part une poignée de justes confrontés à une ingratitude permanente, personne n'ose le faire. Quant aux chômeurs, cela fait huit ans que nous les appelons à se mobiliser : en vain. Ce n'est pas parce que nous exprimons ce que nous constatons qu'il faut nous accuser d'immobilisme : on ne peut pas forcer les gens à agir s'ils sont pétés de trouille (ou bassement égoïstes).
Sophie Hancart (SH), co-fondatrice et rédactrice de ce site Répondre | Répondre avec citation |
Avant de faire des raccourcis faciles, sachez qui sont vos lecteurs…sur ce site.
Je ne crois pas que cela va "péter" trop de gens ont bq à perdre et comment les blâmer ? moi, je n'ai plus rien et 850€ par mois; donc plus rien à perdre et tout à gagner humainement.
Heureusement que vous puissiez signer, rien d'héroïque. Répondre | Répondre avec citation |
Sachez que j'ai le même âge que vous, "petite", et à peu près le même parcours professionnel, que j'ai participé à la bataille des Recalculés et que je suis à l'ASS. Nous n'avons pas créé Actuchomage pour nous inonder de lumière (on ne peut pas dire qu'on soit particulièremen t lus et médiatisés) mais pour, chaque jour, aider concrètement les chômeurs (forum, infos, actualités) et leur faire prendre conscience de ce que sont le chômage et la précarisation du travail : des outils économiques indispensables au bon fonctionnement du système ultralibéral. C'est pourquoi on ne donne pas — et on ne donnera jamais — à Pôle Emploi les moyens de jouer un meilleur rôle. C'est pourquoi les destructions d'emplois ne sont pas empêchées (l'Etat est le premier à dégraisser !). S'il y a des têtes à couper, ce n'est pas à Pôle Emploi mais nettement plus haut…
Permettez-moi de relever vos contradictions : vous pointez avec mépris un sondage où 45% de nos lecteurs estiment qu'ils ne se passera rien, comme si c'était nous, les égoïstes. Puis vous reconnaissez que ça ne pètera pas parce que beaucoup de gens ont beaucoup trop à perdre et qu'on ne peut pas les blâmer… Faudrait savoir !
Entre le constat d'une réalité déplaisante (ça ne bougera pas, ni dans la rue et encore moins à Pôle Emploi) et le souhait d'une réalité rêvée (faut que ça pète, faut que le gouvernement donne des moyens à Pôle Emploi, faut en finir avec ce système économique qui nous mène dans le mur), il y a un fossé. Chaque jour suffit sa peine, et à chacun sa manière de résister. Répondre | Répondre avec citation |
Par contre vous vous plaignez de ne pas faire bouger les demandeurs d'emploi…qui ne bouge pas ? eux, vous, les discours agressifs, les actions ? Moi personnellement , je ne vous suivrez pas; car la forme et le fond de votre discours, ne me convient pas.
Enfin et pour conclure Charmante, un blog public est un outil de débats par essence et je ne pleins de rien, je parle en mon nom et je ne moutonne pas. Répondre | Répondre avec citation |
La CGT-Chômeurs s'imagine que, par cette action, l'Etat donnera à Pôle Emploi les moyens d'accomplir sa mission de service public : c'est une illusion. Et la CGT-Chômeurs se garde bien de revendiquer la fin du SMP et le droit, pour chacun, d'être suivi au rythme qui lui convient. Là est le hic, et voilà qui ne nous satisfait pas, et nous avons le droit de le dire. Je pense que AC! et le MNCP font le même diagnostic que nous. Répondre | Répondre avec citation |
La CGT a fait condamner Pôle emploi, vu de loin, c'est plutôt une belle victoire pour ce syndicat.
Mais ici, nous sommes beaucoup à dénoncer le fait que c'est une victoire en trompe-l'oeil voire une sorte de trahison.
Qu'est-ce que cette condamnation va nous amener de bon?
La "haute" direction de P.E va sans doute diligenter une enquête interne et trouver les responsables de ce dysfonctionneme nt et probablement les sanctionner.
Si à Pôle-emploi on est rancunier, ce demandeur d'emploi va être inscrit en priorité à toutes les prestations bidon qui auront lieu dans les 5 prochaines années s'il reste inscrit sur les listes de D.E.
Plus le fait, qui a été déjà souligné ici, que cette histoire donne l'impression que le contrôle des chômeurs n'est pas efficace, voire que c'est de la blague. Répondre | Répondre avec citation |
Bien sûr, dans cette optique la jurisprudence qui condamne Pôle pour non respect de son "devoir d'information" (voir : www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6073) me paraît plus exploitable et moins ambiguë, face à une institution qui pratique l'omerta, cultive son opacité tout en prétendant nous rendre transparents.
Faut pas trop flipper, dans une ambiance d'émulation collective où se multiplieraient les expériences et essais quant à ce qui peut entraver le fonctionnement du Pôle, le pipo cgt sur l'emploi tiendrait pas longtemps la route. Répondre | Répondre avec citation |
J'y vois plutôt un encouragement à être rigoureux dans le contrôle des chômeurs. Une partie de ce contrôle consistant à faire en sorte que le demandeur d'emploi soit toujours dans l'agitation, en particulier, à coups de prestations bidon et sous la menace permanente de radiation s'il/elle n'obéit pas.
Pôle emploi a pour mission principale de créer un lien d'assujettissemen t qui lie le demandeur d'emploi à PE à l'image de celui qui lie un salarié à son employeur. Répondre | Répondre avec citation |
Pardon, mais moi je ne le comprends pas comme vous.
Cette nouvelle, au contraire, montre de fait que Pôle emploi ne met pas la pression sur (tous) les demandeurs d'emploi, que le système est donc laxiste et que les chômeurs se la coulent douce, puisque personne ne les obligerait à respecter leur devoir. Répondre | Répondre avec citation |
Je vois pas où serait le laxisme là-dedans, hormis chez Pôle-Emploi qui se permet tout et ne pardonne rien aux autres. Et si la bagarre est gagnée, vraiment vous ne pensez pas qu'on pourra s'appuyer dessus ? Nous avons sans doute des devoirs, mais de votre côté commencez par respecter nos devoirs.
Je ne vois vraiment pas ce que ça a de si compliqué à comprendre (hormis la croyance infantile et quasi-religieuse dans la justice, mais elle me semble très largement partagée). Et je continue à m'interroger sur les nombreux non-dits de cette histoire… Répondre | Répondre avec citation |
Donner du grain à moudre à toute cette partie de la France rance, qui ne rêve que de mettre aux travaux forcés tous les chômeurs et autres pauvres ne me semble pas être une bonne chose.
Cette affaire donne des arguments pour affirmer péremptoirement que le contrôle des chômeurs ne serait que de la farce.
Ces idées haineuses sont plus répandues qu'on voudrait.
L'autre jour, mon propre père m'a affirmé qu'on devrait mettre un plafond aux indemnités chômage (plafond qui existe mais qui ne touche que peu de gens il est vrai). Répondre | Répondre avec citation |
Dites-moi franchement : qu'est-ce qui motive votre colère contre ce type ? Un problème avec la CGT (dont je ne suis pas) ? Une envie de défendre Pôle-Emploi et ses pratiques inadmissibles ? Répondre | Répondre avec citation |
C'est pourquoi le rôle de la CGT-Chômeurs nous étonne. Soutenir des chômeurs victimes de radiations abusives, d'indus abusifs ou d'insuffisance d'information qui ont eu pour conséquence de les priver de leurs droits, oui. Soutenir un chômeur qui se plaint que Pôle Emploi ne s'est pas occupé de lui alors qu'en s'en occupant, il en serait au même point, c'est absurde.
Pôle Emploi ne sert à rien, et tout le monde le sait. Le seul rôle véritablement utile de Pôle Emploi, c'est d'indemniser les chômeurs. Le mettre face à ses insuffisances en matière d'accompagnement et de suivi est vain : tout le monde sait que c'est une mascarade. Répondre | Répondre avec citation |
Ah bon ? Ok, il sert peu à trouver de l'emploi, à indemniser, pas du tout à obtenir des formations, à connaître et accéder à ses droits, mais il sert bien à précariser, culpabiliser, contrôler.
C'est le même problème avec cet article, on croit adopter un point de vue critique en dénonçant cette procédure au TA mais on loupe une bonne part de la réalité (bien des chômeurs voudraient pouvoir s'adresser à quelqu'un, trouver des appuis) à partir de laquelle cette critique doit se fonder.
La cégété ne dit pas que c'est la demande d'accompagnement qui doit être décisive, et non l'imposition d'un tel accompagnement, il n'empêche, de fait, c'est bien ceux qui en souhaitent un qui pourront s'appuyer sur ce résultat au TA.
La visée de contrôle mégalo de l'institution ne pourra jamais réaliser sa toute puissance imaginaire, c'est matériel, on va pas pouvoir "suivre" tout le monde. Répondre | Répondre avec citation |
Si ce monsieur aime les coups de bâton, tant mieux pour lui, mais je crains que le supplément de "coups de bâton" que va engendrer sa démarche ne va pas se limiter à lui. Répondre | Répondre avec citation |
Pour faire baisser le nombre de chômeurs on peut aussi rétablir l'esclavage , c'est à dire forcer les gens à travailler pour rien ou pour pas grand chose.
Vous êtes volontaire?
Vous vouiez travailler pour rien, pour pas un rond?
Par ailleurs, augmenter les capacités d'accueil de Pôle emploi ne règle pas par magie le problème du chômage.
Le coeur du problème est qu'il n'y a pas d'emploi pour tout le monde et Pôle emploi n'y peut rien, même si les politiciens veulent nous faire croire le contraire. Répondre | Répondre avec citation |
Et vous voudriez qu'on économise sur leur salaire ? Pour quoi faire ? Est-ce que vous croyez que cette mesure stupide limiterait les destructions d'emplois en France ? Ne comprenez-vous pas que ce n'est pas Pôle Emploi qui créé les emplois ?
Vous réagissez exactement comme tous ces abrutis qui s'imaginent qu'il faut par ailleurs couper les vivres aux chômeurs pour qu'ils retournent bosser, ces fainéants, alors qu'il n'y a pas assez de boulot pour tout le monde !
Ne comprenez-vous pas qu'en baissant les revenus des gens, on favorise la récession ? (Si les gens ne peuvent plus dépenser, l'activité ralentit et ça créé du chômage).
Et que pensez-vous des actionnaires de PSA qui ont préféré se faire verser 6 milliards d'euros de dividendes entre 1999 et 2011 plutôt que d'investir ? Résultat : 8.000 emplois supprimés. Et c'est aux agents Pôle Emploi que vous voudriez faire payer cette gabegie ? Ridicule !
Vous aussi, vous vous trompez de cible. Répondre | Répondre avec citation |
Vous croyez que c'est en payant moins les salariés qu'on va sortir d'une crise dont ils ne sont aucunement responsables ? Quand le sage désigne la lune, l'idiot regarde le doigt. Répondre | Répondre avec citation |
Il est effectivement dommage que la CGT, qui s'obstine à nous nommer "privés d'emploi", ne précise pas que l'accompagnement ne pourrait avoir de sens que si il est réclamé par et défini avec le chômeur (on fait pas boire une âne qui n'a pas soif, et on nous noie dans le contrôle…), mais tout ce qui peut contribuer à mettre en crise la machine à précariser qu'est Pôle emploi est bon à prendre. Ce procès, quel que soit la pensée absurde (plein emploi, plein emploi) qui anime ses initiateurs contribue à mettre en lumière des contradictions largement occultées : ils disent vouloir notre bien/emploi, mais que font-ils à part nous mettre dans la merde ? Répondre | Répondre avec citation |
Mais nous sommes bien des mendiants, demandeurs de revenu, et des handicapés, privés de revenu (dire privé d'emploi revient à mendier de l'emploi, le "droit" d'être exploité ?). Ce qui va pas c'est d'accepter les catégories du patron en centrant tout sur l'emploi, où résiderait la dignité, les droits politiques et sociaux, etc.
L'approximation confine au mensonge : on sait que 40% des chômeurs indemnisés sont des "chômeurs en activité à temps réduit" qui cumulent des bouts d'alloc et de salaires.
Au nom d'une norme d'emploi fictive, on se refuse à voir ce qu'il en est du travail réel, de la discontinuité de l'emploi, on en cherche pas à imposer d'autre normes sociales ; la question est d'arracher les moyens de vivre, de gagner la possibilité de refuser l'emploi, celle de faire par nous même le tri sur le "marché du travail". Répondre | Répondre avec citation |
Et en attendant on fait quoi ?
Ce que je trouve irritant dans cette affaire est que nombre de demandeurs d'emploi sont si bien "suivis" que c'est vécu comme une persécution ou c'est une persécution, en vue de culpabiliser le DE ou de le radier, de le contraindre à faire tout et n'importe quoi peu import que cela ait un sens et lui apporte quelque chose. C'est à rendre malade le DE qui a "la chance" d'avoir un tel suivi. Ce n'est pas une généralité, heureusement, mais cela existe comme le prouvent notre forum ou le site recours-radiation.fr. Répondre | Répondre avec citation |
Je crains le DE soit convoqué pour être convoqué car sinon PE risque d'être pénalisé. Ce serait débile.
Il serait judicieux de suivre ceux et celles qui en font la demande, qui en ont besoin et de ficher la paix à ceux et celles qui sont autonômes dans leur recherche d'emploi. Répondre | Répondre avec citation |
Mais non de Zeus, l'autonomie dans la recherche d'emploi, c'est pas l'autonomie ! l'autonomie c'est de se donner sa propre loi, donc c'est un enjeu collectif, c'est tout au contraire ne pas se soumettre aux pseudos lois de la société de concurrence et au dogme de l'emploi. Cessons de les reconnaître, de les admettre, cessons d'intérioriser ces conneries. Répondre | Répondre avec citation |
(Un peu comme quand on achète ou charge un produit informatique et qu'on doit accepter l'éventualité que ce produit soit pourri)
Si c'est pour qu'ils me foutent la paix, (ce qui est plutôt le cas, jusque là), je signe. Répondre | Répondre avec citation |
Question que je me pose : les DE de plus de 50 ans seraient ils moins suivis par Pole Emploi ? Répondre | Répondre avec citation |
www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5630
Et beaucoup peut être inventé, partageons les recettes, les expériences.
Ce procès met Pôle emploi sur la sellette, parfait.
Reste, comme toujours, à pas ne rester à des réactions isoles, dans l'ether, sans portée, et pire qui découragent.
La dénonciation compte pour des prunes (cause toujours), l'action, elle peut peser. Et ça demande autre chose comme manière de penser que de pleurer sur la méchanceté de ce qui nous fait fasse, comprendre, POUR AGIR.
Comme dit le dicton, qui ne se bat pas a déjà perdu. Répondre | Répondre avec citation |
Les dernières batailles de chômeurs datent des hivers 1997 et 2003. En extrapolant, la suivante aurait du avoir lieu en 2009… On espère l'étincelle. Répondre | Répondre avec citation |
C'est une réaction théorique.
Mais Pôle emploi n'a pas été condamné, cette fois-ci, pour ses pratiques limites (illégales?) : radiation suite à entretien téléphonique ou non envoi en recommandé des convocations à entretien par exemple.
Le signal donné par cette affaire est, selon moi:
Les chômeurs réclament plus de coups de bâton.
Peut-être que je me fais peur inutilement, mais il est à craindre que ce signal soit parfaitement entendu. Répondre | Répondre avec citation |
Citer:
Ceux qui fréquentent Pôle emploi depuis quelques temps savent ce que signifie réellement «toute formation utile ou toute reconversion»… Pour ceux qui ne le savent pas encore:
www.actuchomage.org/2012090522212/Social-economie-et-politique/prestations-occupationnelles-lart-de-brasser-du-vent.html Répondre | Répondre avec citation |
Alors quand, comme avec ce procès, on dit que Pôle emploi ne fait pas son travail", c'est faux (ça radie bien, ça indemnise peu, merci) mais cela a un effet de vérité : la carence ne peut être imputé au chômeur. Répondre | Répondre avec citation |
il va se prendre le retour de boomerang en pleine poire. Répondre | Répondre avec citation |
Pour info (à un commentaire posté) derrière la signature SH se "cache" Sophie Hancart, la principale animatrice du site Actuchomage… et non une "anonyme".
Après, tout le monde ici peut porter plainte contre Pôle Emploi, parce qu'il ne nous trouve pas de travail, assure un suivi aléatoire et - souvent - peu efficace.
Et pour cause : Il manque - au bas mot - 5 millions de VRAIS emplois en France (correspondant aux 5 millions d'inscrits à Pôle Emploi, dont 3 millions en catégorie A).
Si le plaignant veut être "contrôlé" tous les mois, rendre des comptes sur ses recherches infructueuses… c'est son droit le plus stricte finalement.
Mais voilà, une majorité de demandeurs d'emploi en ont marre (plus que marre) de répondre à des convocations qui ne servent à rien, à des formations "voies de garage" qui ne mènent nulle part…
Donc, ce n'est pas Pôle Emploi qu'il faut attaquer, mais l'État lui-même pour non-respect de l'alinéa 5 du Préambule de la Constitution : "Chacun a le devoir de travailler et le droit d'obtenir un emploi".
Le Droit d'obtenir un emploi est un principe constitutionnel .
Comme le Devoir de travailler…
Que Pôle Emploi déniche un boulot de balayeur au plaignant et ses obligations seront alors respectées.
Et si la CGT Chômeurs se porte partie civile dans cette affaire, c'est peut-être pour renforcer le contrôle, pardon ! le "suivi" des Chômeurs. Et ça mènera à quoi ? À plus de sanctions, à plus de radiations, à plus de tracasseries ?
Quelle GRANDE AVANCÉE SOCIALE !
Yves Barraud - Président d'APNÉE/Actuchomage Répondre | Répondre avec citation |
Il est toujours bon de revendiquer ses idées en toute lumière. Répondre | Répondre avec citation |
et sur la page en question, il y a une vidéo et qui apparait dans la vidéo…allez, je vous mâche le travail en vous mettant le lien:
www.actuchomage.org/L-association/presentation-dapnee.html Répondre | Répondre avec citation |
Les lecteurs réguliers d'Actuchomage savent pertinemment que "SH" correspond à Sophie Hancart… depuis 2004 !
De plus, l'usage d'un pseudo pour signer des articles dans la presse est également une pratique courante. Donc Sophie Hancart aurait pu - si nécessaire - maquiller ses "coupables activités" sous le pseudo "Agitatrice" ou "Rebelle Lionne".
Pour finir : Tout ce qui est publié sur Actuchomage (exceptés les articles de notre "Revue de Presse") est clairement assumé par notre association : APNÉE - Alternatives Pour une Nouvelle Économie de l'Emploi. Répondre | Répondre avec citation |
Quel employeur va embaucher une personne qu'il va cataloguer comme "agitatrice' grâce à une recherche sur son nom de famille avec Google? Répondre | Répondre avec citation |
"Il est toujours bon de revendiquer ses idées en toute lumière" : c'est bien ce que je fais et à mes dépens, mais je l'assume. Répondre | Répondre avec citation |
Et on demande à l'état de créer des boulots de limeurs de boulot comme en URSS pour que tout le monde bosse ?
Militer pour un revenu minimum décent, ok ça se discute mais un emploi pour tous quoi qu'il en coûte et malgré les changements technologiques, ça me semble un combat d'arrière garde. Répondre | Répondre avec citation |
Un contrat de quelques mois en contrat aidé de technicien d'entretien avec retour au chômage
et Pôle emploi a rempli ses obligations. Répondre | Répondre avec citation |
La CGT deviendrait-elle une Police d'Etat contre les Chômeurs ???
Beurk et re-beurk Répondre | Répondre avec citation |
Sans doute la CGT, s'imagine que l'Etat va augmenter les effectifs ou du moins, ne pas en détruire, à P.E en montrant publiquement les insuffisances du "service public de l'emploi".
S'il s'agissait d'embaucher des gens pour pouvoir étudier rapidement les droits à l'indemnisation chômage on ne pourrait que s'en féliciter , mais depuis la fusion ANPE/ASSEDIC, l'augmentation éventuelle des effectifs de PE renforce très certainement l'efficacité du contrôle des chômeurs. Répondre | Répondre avec citation |
Et surtout reste à savoir comment cela sera assimilé collectivement par les agents de pôle emploi… Répondre | Répondre avec citation |
C'est bien pour cela que je m'interrogeais sur la façon dont ils répondraient, les agents… Répondre | Répondre avec citation |
Peut-être qu'avant de boucler votre article, il aurait été judicieux d'interroger l'avocat ou à défaut un avocat ainsi qu'un représentant de la CGT chômeur dans le coup, afin d'en savoir un peu plus sur la stratégie judiciaire adopté, plutôt que de lancer un brûlot qui oppose les agents de pôle emploi et les chômeurs.
Pour ma part, je ne peux pas croire que les risques de retour de bâton n'aient pas été considérés.
Quant à croire comme le dit Superuser que "tout le monde sait que c'est une mascarade", c'est une erreur je pense, beaucoup parce qu'ils ont eu de la chance ou simplement parce que ça leur fait trop peur pense qu'il suffit de vouloir trouver du travail pour en trouver, j'en ai entendu. Répondre | Répondre avec citation |
1) A l'exception des plus naïfs d'entre eux qui pourraient le croire, mon "brûlot" n'oppose pas les agents de Pôle Emploi et les chômeurs. Il oppose un chômeur (qui a eu la chance d'échapper à la machine Pôle Emploi mais s'en plaint) et un comité CGT (censé défendre les chômeurs) à l'ensemble des chômeurs qui sont concernés par le harcèlement de Pôle Emploi et ne veulent pas que ce harcèlement s'accroisse à cause d'une procédure judiciaire.
Vous croyez sincèrement qu'avant d'assigner Pôle Emploi au tribunal administratif, la CGT-Chômeurs a téléphoné à M. Jean Bassères pour lui demander de ne pas sortir son gros bâton et de donner enfin aux chômeurs le droit d'être suivis au rythme qui leur convient ? Que nenni.
2) Oui, faute d'emplois à la clé, l'accompagnement et le suivi à marche forcée de Pôle Emploi est une mascarade.
3) Comme vous, je déteste les abrutis qui pensent que pour trouver du travail, il suffit de le vouloir.
4) Mme Hancart et Superuser, c'est la même personne. Répondre | Répondre avec citation |
Sauf que… ce n'est pas tout à fait comme ça. A ce harcèlement bien réel, mais qui ne saurait être général -même si ses effets vont bien au-delà de ceux très nombreux qu'il touche directement- S'AJOUTE une indifférence, une mise à distance, une impossibilité de s'adresser à l'institution en fonction de ses besoins.
C'est le principe même des injonctions contradictoires (soyez autonomes ! il faut qu'il y ait du suivi) qui sont faites pour ne pas être réalisées.
Idem, la généralisation de ce que ce jugement décide est tout simplement impossible ! De nouveau, c'est sur la mise en crise de cette institution qu'il faut tabler. Voilà pourquoi, Sophie, je ne partage pas, cette fois, ton point de vue, quand bien même je n'ai aucune sympathie particulière pour l'idéologie travailliste de la CGT. Répondre | Répondre avec citation |
Je ne dis pas que cela a été votre intention, je dis qu'au vu des commentaires, c'est dans une trop large mesure le résultat de votre article. La qualité de votre site et de votre engagement vous a donné une responsabilité. Répondre | Répondre avec citation |
Ce n'est évidemment pas ce que j'ai voulu dire lorsque j'ai parlé de considérations des risques, mais je ne doute pas que vous ayez bien saisi mon propos.
Quoiqu'il en soit, merci pour votre action ! Répondre | Répondre avec citation |
Vous croyez sincèrement que cette décision de justice va mettre en crise cette institution?
J 'en doute fortement.
Mais ce dont je ne doute pas, c'est que la direction parisienne de Pôle emploi va trouver le/les responsables de ce dysfonctionneme nt.
Par ailleurs, cette "mise en crise" peut déboucher sur le constat que le contrôle des chômeurs doit être renforcé et la direction de Pôle emploi demandera à ses agents d'être plus vigilant, par courriel, accompagné d'un mot sur la sanction infligée aux agents qui ont fauté. Répondre | Répondre avec citation |
Tabler sur la mise en crise de cette institution, oui. Mais pas comme ça. Ce n'est par pour non respect de ses obligations d'accompagnement et de suivi qu'il faut attaquer Pôle Emploi, mais pour non accueil des personnes et insuffisance d'information.
Voici ce que dit l’article L.5312-1 du Code du travail :
www.juritravail.com/codes/code-travail/article/L5312-1.html
Mission n°2 : “Accueillir, informer, orienter et accompagner les personnes, qu'elles disposent ou non d'un emploi, à la recherche d'un emploi, d'une formation ou d'un conseil professionnel…”
Mission n°4 : “Assurer, pour le compte de l'organisme gestionnaire du régime d'assurance chômage, le service de l'allocation d'assurance…”
La CGT-Chômeurs a victorieusement bataillé contre Pôle Emploi pour que son traitement des indus soit mis en conformité avec la loi, bataillé pour faire rétablir dans leurs droits des chômeurs abusivement radiés. Je reconnais que faire vaciller plus avant cette institution par un autre biais juridique n'est pas évident. Et dans l'affaire, on se demande ce que foutent les syndicats de Pôle Emploi ? Les associations de défense des chômeurs ne peuvent pas tout porter sur leurs épaules. Répondre | Répondre avec citation |
Le contrat du PPAE ? on sait que c'est du pipo vu l'inégalité des parties en cause, manque de bol, il y a des gens pour faire comme si c'était sérieux ce contrat, et là c'est gagnant. Le contrat contraint le fort (Pôle), pas l'inverse.
Le suivi mensuel, ou même seulement "personnalisé", en face face, c'est matériellement impossible, sauf à radier de suite 80% des chômeurs.
Ce n'est pas ce jugement qui met en crise, il met en lumière des contradictions profondes, et intenables, qui sont déjà là. On ne peut pas faire autrement que de faire fonds sur ces contradictions. Répondre | Répondre avec citation |
Je crois qu'il faut arrêter de croire que l'Etat est une entité neutre et bienveillante. (l'adjectif est incongru quand on y réfléchit deux minutes)
L'Etat est au service du capital avant tout, ce dernier aura toujours la priorité en dernier ressort.
Pour rappel,
Dans le préambule de la Constitution du 27 octobre de 1946
On peut lire:
Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi.
Vous croyez sincèrement qu'une juridiction va condamner l'Etat à vous en trouvez un parce que vous n'avez pas d'emploi?
Les capitalistes et les patrons, qui sont les vrais maîtres de la France et du monde, sont parvenus même à ce que l'Etat ne puisse plus embaucher de fonctionnaires à sa guise.
Embaucher des fonctionnaires est le seul pouvoir véritable de l'Etat pour créer de l'emploi.
Ce pouvoir, les très riches, sont parvenus à le lui ôter
Par ailleurs, vous noterez le déséquilibre du contrat:
Nous, citoyens français, avons le devoir de travailler ou d'en chercher un, mais personne n'a le devoir de nous en donner d'un.
C'est un contrat de dupes… Répondre | Répondre avec citation |
Je tenais à réagir car je comprends les 2 points de vue. Il m'apparaît pas totalement idiot de s'attaquer à Pôle Emploi de "façon officielle". Après, il ne faut pas en attendre des miracles. Mais si le combat est bien mené, cela peut permettre de mettre à jour les incohérences du système.
Gouzi n'a pas tord, beaucoup de gens préfèrent rêver que quand on veut travailler on trouve.
C'est mon cas, je travaille mais je suis complètement déclassé et je survis avec mon SMIC. Mais attention, je "travaille".
En ce qui concerne les attaques contre Sophie, je les trouve un peu basses. Je n'apprécie pas toujours ses prises de position mais au moins elle se bat.
Et que dire de Yves, qui a voulu mettre en place le PACTE.
Oui, je suis d'accord avec Sophie quand elle dit que les chômeurs ne se battent pas ! On attend des solutions de gens qui n'en ont aucune
Longue vie à Actuchômage et à ses membres. Répondre | Répondre avec citation |
Tu devrais passer plus souvent ! ;-)
Les "attaques contre Sophie" (comme tu écris) font partie de la règle du jeu démocratique qui s'exerce ici… sur ce site qui survit depuis 8 ans maintenant.
Et les "attaques DE Sophie" (cette fois) contre ce qu'elle considère être des incohérences et des dysfonctionneme nts, font également partie du débat.
Il est très sain que nos articles soient commentés, contestés, détestés, contre-argumentés… C'est la preuve, déjà, qu'Actuchomage est lu.
Ça, nous le savions ! ;-)
Que nos vues et propos soient appréciés ou rejetés est une bonne chose.
Pour ma part (je ne trahis pas un secret), je ne partage pas l'intégralité des analyses de Sophie qui reste libre - évidemment - de les exprimer.
Ce que je partage à 100% en revanche, c'est notre liberté de ton et de forme qui, incontestableme nt, est UNIQUE dans la sphère militante.
Nos espaces de commentaires et nos forums s'y prêtent.
Ici, on s'exprime sans avoir à en référer en "haut lieu".
Tous nos lecteurs sont même invités à rédiger des articles. La seule condition étant qu'ils soient en phase avec l'environnement éditorial d'Actuchomage (ça va de soi) et qu'ils soient rédigés correctement.
Malheureusement , les "bonnes plumes" sont rares et nous souffrons d'un manque cruel de participants/rédacteurs.
Donc, Sophie se retrouve trop seule à animer les rubriques "actualités" d'Actuchomage. Ce que nous déplorons.
Le travail réalisé ici est ardu, complexe à traiter car très sensible (politiquement et socialement).
Un site comme Actuchomage devrait disposer de 2 ou 3 collaborateurs… rémunérés pour cela.
Mais, avec 6.000 euros de budget annuel de fonctionnement, nous ne pouvons même pas rémunérer un "quart de temps".
Sophie s'engage donc BÉNÉVOLEMENT depuis 8 ans.
La somme de travail menée ici par elle est CONSIDÉRABLE. Elle correspond - au bas mot - à 240.000 euros depuis le lancement du site en septembre 2004.
C'est dire si, sans elle, Actuchomage n'existerait pas !
Précision IMPORTANTE.
Yves - Président d'Actuchomage Répondre | Répondre avec citation |
Pourquoi cet état de fait ?! Ben, il y a pas assez de place !
===
Par avoir participer à l'élaboration de la version 2 du site, Il faut aussi rendre hommage à nos amis concepteurs du site V2, les Technivore qui ont conçu un site et un forum qui se prêtent à cette interactivité
Pili, membre actif du bureau d'Apnée/Actuchomage Répondre | Répondre avec citation |
Nos colonnes sont ouvertes à Toutes et à Tous. Et depuis belle lurette.
Vincent, Gérard, José, Jean-Claude, Julius, Diety… et consorts peuvent en témoigner.
Le vrai problème est que ce n'est pas facile de rédiger un article qui tienne la route, c'est tout.
Il nous est arrivé de publier des articles rédigés par des rédacteurs occasionnels mais, souvent, il faut repasser "sérieusement" derrière pour les remettre en forme, corriger les fautes et les contresens.
Si publier un article mal ficelé nous demande un gros travail de réécriture et de corrections, ça ne fait pas avancer le schmilblick.
Et je suis bien placé pour le savoir, car j'ai corrigé un paquet d'articles. Ça m'a pris un temps fou.
Dernièrement, nous avons publié un excellent reportage rédigé par Véronique Valentino sur le drame de la CAF de Mantes-la-Jolie.
Quand l'article est pertinent et bien écrit, on publie direct.
Si c'est un sac de nœuds, on ne peut pas y passer des heures.
Tu es bien placée pour savoir que nous sommes BÉNÉVOLES ! Et que le bénévolat a ses limites. Répondre | Répondre avec citation |
Et je pense que c'est pour cela que nous ne trouvons pas suffisamment d'excellentes plumes réguliéres pour participer à enrichissement du site !
C'était aussi un petit clin d'œil à nos conversations à ce sujet, sur les médias citoyens, militants et démocratiques !
Y-a-t-il assez de place, aujourd'hui ?! :-)
Comme tu le rappelles, il y a des exigences d'écriture, d'investigation,d 'enquête pour avoir la crédibilité, le sérieux, que nous avons, et, qui peuvent dissuader même les plus téméraires parmi nos lecteurs et adhérents
C'est tout simplement cela que j'ai sous entendu ! une grande question en quelque sorte ! :-)
@plus
Pili Répondre | Répondre avec citation |
Les "médias citoyens", comme tu dis, passent de mode.
Leur influence - bien réelle au début des années 2000 - s'estompe à une vitesse vertigineuse.
Paradoxalement, la crise n'arrange rien car les gens (y compris les vrais militants) sont de plus en plus accaparés par leurs problèmes quotidiens. Donc moins dispos.
Et puis, c'est difficile d'entretenir, d'enrichir et d'animer un site avec un contenu de qualité, relativement constant et cohérent.
Écrire prend beaucoup de temps… même quand on maîtrise les techniques de rédaction.
Bref, exprimer ses pensées, ses convictions, ses engagements est un métier. Surtout, il faut tenir dans le temps. Et ça, c'est le VRAI challenge.
Un site comme Actuchomage est donc - comme bcp d'autres - hyper fragile.
C'est la raison pour laquelle, nous devons défendre le travail réalisé ici et ne pas perdre notre temps à polémiquer.
Ce qui est - malheureusement - le principal travers des organisations, associations et collectifs, en interne et à l'externe.
Les orgas de Défense des Droits sociaux n'échappent pas à cette règle. Répondre | Répondre avec citation |
Je déplore comme toi l'absence de contributeurs à l'écrit comme en vidéo, d'ailleurs !
Avis aux contributeurs !
@plus
Pili Répondre | Répondre avec citation |
Quand j'évoque la polémique, je parle d'une manière générale et des réseaux militants qui œuvrent - malheureusement - souvent en ordre dispersé.
Mais ceci est un autre débat. Répondre | Répondre avec citation |
Citer:
www.lepoint.fr/societe/la-ville-de-paris-condamnee-pour-abus-de-contrats-aides-17-09-2012-1507146_23.php Répondre | Répondre avec citation |