«Oui à une bonne négociation sur le contrat de travail avec les entreprises !», a-t-il lancé. Tout en réaffirmant que le Parti socialiste supprimerait le CNE - que l'UPA veut au contraire généraliser - s'il gagnait les élections de 2007, son Premier secrétaire s'est dit ouvert au débat sur la durée de la période d'essai.
Dans son Livre blanc de propositions en vue des présidentielles, l'UPA propose pour tous les salariés en CDI une période d'essai de trois mois, renouvelable une fois : François Hollande a assuré qu'il était prêt à l'avaliser dans la loi, «s'il y a une négociation là-dessus, et s'il y a un accord majoritaire avec les syndicats». Or la jurisprudence - défendue par les syndicats - estime cette durée excessive, sauf pour les cadres de haut niveau. En tous cas, cette proposition ne figure pas au programme du PS.
François Hollande s'est aussi prononcé en faveur d'autres propositions de l'UPA, telles que la création d'un service public de l'orientation, l'ouverture des contrats d'apprentissage jusqu'à l'âge de 30 ans ainsi que la généralisation des allègements de charges sur les contrats d'apprentissage…
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Membres du gouvernement - Dominique de Villepin, Renaud Dutreil -, candidats en campagne - Nicolas Sarkozy (UMP), François Bayrou (UDF) - ou responsables politiques - François Hollande (PS) et Alain Obadia (PCF) - se sont succédés pour s'adresser à quelque 600 membres de l'Union professionnelle artisanale (UPA). "Cela témoigne de l'intérêt que le gouvernement et des partis politiques attachent à l'artisanat", a déclaré le président de l'UPA Pierre Perrin en ouvrant ce congrès, le dernier de son mandat qui s'achève en janvier.
Cette déferlante inédite de personnalités doit au poids économique et social du secteur, dont les 900.000 entreprises emploient 2,4 millions de salariés environ, soit près de 10% de la population active. Un poids difficile à négliger à quelques mois des échéances électorales de 2007.
Combatif, M. Perrin a profité de l'occasion pour insister sur quelques unes des 107 propositions formulées par son mouvement dans un traditionnel Livre blanc en vue de la présidentielle, notamment la flexibilité du contrat de travail. Mais il a aussi protesté contre certaines dispositions du budget 2007, furieux en particulier de la décision "inique" du gouvernement de majorer de 25% le bénéfice imposable des entreprises qui n'adhèrent pas à un centre de gestion agréé. Autre sujet qui fâche : la possible ouverture des magasins le dimanche. Sur ce point Dominique de Villepin a annoncé avoir saisi le Conseil économique et social et attendre son avis fin février 2007. Le président de l'UPA s'est aussi élevé contre la remise en cause de l'exonération de charges pour les artisans qui forment des apprentis. "Dans ce cas, les artisans ne prendront plus d'apprentis", a-t-il lancé à Renaud Dutreil (PME et artisanat).
Sans répondre directement, M. Dutreil s'est félicité de la hausse "de 10% du nombre de contrats d'apprentissage signés cette année", et salué le rôle des artisans en la matière.
"La France a besoin de performance économique et d'harmonie sociale", a plaidé François Hollande, chahuté par l'assistance lorsqu'il a vanté le nombre de créations d'emplois réalisées sous le dernier gouvernement socialiste.
"Flexibilité, liberté, ce sont les mots qu'on souhaite entendre", a réagi Carole Peyrefitte, esthéticienne, déplorant que François Hollande soit partisan de la suppression du contrat nouvelle embauche (CNE). Pour elle, "il faut de la flexibilité pour créer de l'emploi".
Beaucoup plus applaudi, Nicolas Sarkozy a insisté dans un discours plus général sur la valeur "travail". "Laissez les gens travailler", s'est-il exclamé, avant d'ironiser sur les tenants d'une semaine de travail de 32 heures : "Et pourquoi pas 28 heures. On pourrait avoir comme objectif de ne plus se lever du tout". Dans ce domaine comme dans celui des retraites, il s'est fait l'apôtre de la "liberté". Répondre | Répondre avec citation |