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Accueil Social, économie et politique Moins de caissières, plus de chômeuses ?

Moins de caissières, plus de chômeuses ?

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La mise en place de caisses automatiques dans les hypermarchés et l'industrialisation des services dans la grande distribution conduira à la suppression de 200.000 emplois dans les cinq ans, selon la CFDT-Services.

«La mise en place des caisses automatiques, déjà en vigueur sous forme de "caisse minute" dans 40 des 120 hypermarchés Auchan et dans une trentaine de magasins Carrefour, conduira avec sa généralisation dans les cinq ans à la suppression à terme de 200.000 emplois», avertit la fédération syndicale qui dénonce «cette industrialisation des services [qui] se fait de façon sournoise, sans consultation des syndicats et sans mise en place pour les salariés d'une GPEC (gestion prévisionnelle des emplois et des compétences). Les 400.000 caissières directement concernées - dont 170.000 dans la grande distribution - et qui pour leur immense majorité sont des femmes, travaillant à temps partiel et au Smic, ne bénéficieront pas pour la plupart de possibilités de reclassement».

De son côté, l'association de consommateurs Asseco de la CFDT a regretté «la déshumanisation» qu'entraînera la «généralisation de ces caisses automatiques dans les grandes surfaces» et souligné qu'«il s'agit là d'un choix de société». «Les consommateurs sont perdants sur toute la ligne car ils devront effectuer le travail de la caissière, sans bénéficier de baisse de prix et en étant privé de tout contact humain».

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Mis à jour ( Mercredi, 11 Avril 2007 09:52 )  

Commentaires 

 
0 # superuser 2007-04-11 08:56 Remplacer le salarié par une machine est une idée aussi vieille que la révolution industrielle. Alors que les péages d'autoroutes sont automatisés depuis longtemps et que seules les réticences des passagers empêchent encore les compagnies aériennes à transformer les avions commerciaux en drones sans pilotes, les caisses sans caissières ne posent évidemment aucun problème technique.

Les syndicats qui, jadis, se sont battus contre les distributeurs automatiques des banques qui supprimaient, selon eux, le travail des guichetiers, savent qu'ils ont peu d'illusions à se faire.

Sans polémiquer, et même si l'on déplore la "wal-martisation" (du nom du géant américain Wal-Mart) des emplois de la grande distribution, un des secteurs où les salaires sont déjà les plus bas malgré les profits réalisés, il y a fort à craindre qu'une augmentation brutale du Smic n'accélère le processus. Mais, à l'inverse, celui-ci pourrait bien être freiné par l'obligation de multiplier les caméras et les vigiles, contrepartie probable à l'automatisation des caisses.

C'est le client qui tranchera. Sera-t-il sensible aux gains de temps promis par la direction d'Auchan ? Sera-t-il au contraire refroidi par la déshumanisation des grandes surfaces ? Jusqu'à présent, les expériences d'automatisation des caisses n'ont pas paru très concluantes. Dans certains pays comme le Japon, où le vieillissement de la population est déjà une réalité tangible, certains magasins recrutent même des vendeurs quinquagénaires pour satisfaire la clientèle à cheveux gris. Technologiqueme nt possible, la généralisation des caisses automatiques est donc sociologiquemen t peu vraisemblable.

par Frédéric Lemaître pour Le Monde
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0 # superuser 2007-04-11 09:33
AU MONOPRIX de la rue Caumartin, à Paris. Une cliente se jette à l'eau. C'est la première fois qu'elle utilise cette caisse rapide sans caissière. «La caisse solo, la caisse dont vous êtes le héros», affirme le panonceau. Elle présente son pot de confiture devant le scanner puis le pose sur le meuble qui a remplacé le tapis roulant. Avant de valider l'achat, la machine vérifie que le prix enregistré concorde avec le poids de l'article. La première fois, c'est forcément un peu déconcertant. Agaçant aussi quand il y a un bug : «L'article scanné n'est pas celui déposé», répète la caisse automatique d'une voix très féminine. Car cette machine est aussi douée de parole.
Rien n'y fait. La cliente finit par appeler une hôtesse de caisse à la rescousse. «Ça me fait perdre plus de temps qu'autre chose !» À côté, un autre client, lui, s'en sort bien. L'hôtesse débrouille l'affaire du pot de confiture récalcitrant puis jette un oeil aux autres caisses solo pour s'assurer que tout va bien.

Dans les enquêtes de satisfaction, c'est toujours le même refrain : les consommateurs se plaignent des files d'attente. Les caisses automatiques sont une réponse à ce problème. Les trois quarts des clients en seraient contents. Ils sont pourtant deux fois moins rapides qu'une caissière. Mais, comme ils sont occupés à enregistrer leurs achats, ils ont l'impression d'aller plus vite. Selon Carrefour, il leur faudrait deux à trois minutes pour scanner une quinzaine d'articles.

Lire la suite de l'article du Figaro
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0 # superuser 2007-04-11 09:35 (…) Hier, nous passâmes, Mâ Grandmeramesh, mademoiselle Patâpatî et votre serviteur, au grand centre commercial de Bron, au sud-est de Lyon.
Je vérifiai tout d'abord au beffroi de ma montre-bracelet que nous étions bel et bien le 26 décembre, et que Noël était donc (juste) derrière nous, en constatant que tous les parkings étaient pleins comme un œuf, voire même comme plusieurs œufs, jusques et y compris celui du magasin de jouets "Toys R'Us", merdalors, moi qui croyais que Noël, c'était hier !

Après avoir un peu zoné dans la galerie commerciale, Mâ Grandmeramesh voulant faire un cadeau à mademoiselle Patâpatî, nous nous rendîmes au McDo pour faire plaisir à icelle. J'y découvris alors à ma grande surprise une nouvelle invention : Avant d'arriver au comptoir du McDo, une alignée de machines ressemblant fort à des distributeurs de billets ou de tickets de métro, écran plat tactile couleur etc, où le gentil client peut désormais taper lui-même sa commande dans la machine et payer avec sa carte bancaire, recevant en échange un ticket numéroté avant de s'avancer au guichet où il n'a plus qu'à retirer sa commande sans échanger un seul mot avec le petit personnel. Un système idéal pour les sourds-muets et ceux qui ne souhaitent pas en décrocher une, moi je trouve.

Ensuite de quoi nous nous rendîmes à Auchan faire quelques menues emplettes, et c'est à la sortie du magasin que je fis la découverte de cette encore plus épastrouillante nouvelle invention : La caisse sans caissière ! Car à Auchan Bron, il y a maintenant des caisses automatisées - oh, finalement à peine plus que précédemment - où le gentil client est invité à biper lui-même ses menus achats avant que de raquer lui-même avec sa petite carte, en suivant les instructions de l'écran tactile couleur.

Elle est pas belle la vie ? J'ai beau être chômeur, je pratiquais déjà depuis des années occasionnelleme nt le métier (bénévole) de pompiste-pour-moi-même, et bien, depuis hier, je suis également caissière-à-Auchan bénévole de-moi-même.

Alors là, devant les nouvelles caisses client-matiques, pour 5 ou 6 caisses, une caissière-chef joue davantage un rôle de surveillante en vérifiant que les clients bipent bien, un écran sous le nez et les bras croisés dans le dos, tandis que deux mètres derrière un grand gaillard de la sécurité, oreillette bien enfoncée, bras croisés sur la poitrine, sert d'enseigne vivante confirmant aux clients qu'ils ont effectivement intérêt à biper.

Personne n'imaginerait que tout ça finira sans doute un de ces quatre par une compression de personnel… Aïe donc ! Poussez pas ! Ça n'arrive plus à rentrer, dans les ANPE…

(Source : Petaramesh.org)
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0 # superuser 2007-04-11 09:37 La critique du travail peut sembler vaine, loufoque ou dangereuse, voir scandaleuse. Et pourtant, n’est-ce pas le système productiviste qui révèle aujourd’hui toute son absurdité, quand, au comble de l’aberration, nous en venons à regretter le fait que le travail se fasse toujours plus rare ?

Car c’était bien là le but du progrès et de ses machines, celui pour lequel tant de générations ont sacrifié leurs beaux jours : nous libérer enfin de la malédiction du travail… Mais alors que la Révolution industrielle et sa sœur informatique triomphent, voilà que les lendemains qui chantent s’avèrent ceux de l’enfer du chômage et de la «crise». Ici la précarité d’emploi ou sociale se généralise, là-bas la misère bat des records historiques.

Bien que plus personne ne conteste la responsabilité de la surproduction et la surconsommation dans les dérèglements économiques, sociaux et écologiques qui ruinent notre présent et compromettent notre avenir, les dirigeants et les médias s’obstinent : hors de la croissance et du plein-emploi, point de salut !
Au premier million de chômeurs ils l’affirmaient avec vigueur, au second ils le certifiaient études à l’appui, au troisième cela fait toujours la une… Or depuis plus de trente ans que la croissance et le développement, son ersatz exportable, nous mènent au bonheur, que constatons-nous ?
La fermeture d’une usine est plus rentable que sa production, une politique de licenciement assure une hausse d’action en bourse. L’industrie délocalise comme vous changez de chemise, ceci après avoir longtemps profité de cadeaux financiers des Etats, donc du contribuable, sous la promesse non tenue de créer des emplois. Bref, la courbe ascendante du chômage suit inexorablement celle des bénéfices records enregistrés en Bourse.

Et voilà que les travailleurs sont sommés de travailler toujours plus pour encore moins, tandis que le prix de la vie en €xplose, contraints d’accepter contrats et conditions de travail toujours plus précaires sous la menace latente ou déclarée de rejoindre leurs camarades chômeurs.
Ces sans-emploi, de victimes de la crise sont devenus de coupables parasites, et sont mis en demeure (s’il en ont une) de se vendre, de trouver un travail qui n’existe plus, sous peine d’exclusion, au propre comme au figuré. Il faut un certain culot pour annoncer une baisse des chiffres du chômage quand dans la réalité celle-ci ne correspond pas à de nouveaux emplois mais au nombre d’allocataires exclus consécutivement à la chasse en cours.

Lire la suite de l'article sur AgoraVox
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0 # Monolecte 2007-04-11 10:14 D'abord, arrêter de haïr ses congénères au point de ne plus supporter de les croiser. Ensuite, dès qu'on a le choix, opter systématiquemen t pour l'humain de service.
Travaux pratiques : le péage d'autoroute! Mépriser systématiquemen t la caisse automatique à CB et choisir le caissier. Lequel peut aussi vous renseigner sur votre chemin. Lui souhaiter chaleureusement et sincèrement une bonne journée ou bon courage, selon l'ambiance. Se réjouir de le voir sourire, un peu étonné de votre sollicitude.
Même chose à la station service, partout. Râler et demander le responsable quand il n'y a plus qu'une machine pour vous servir.
Si la caissière fait la gueule, ne pas enchaîner sur cette attitude : lui demander ce qui ne va pas, ce que l'on peut faire. "Si c'est votre direction, on peut se faire une manif' vite fait sur le parking. On va se prendre des draps pour les banderoles?"
Demander régulièrement si les conditions de travail sont bonnes.
Si on ne fait pas respecter les conditions de travail de ceux qui nous servent toute la journée, comment espère-t-on faire respecter les nôtres?
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0 # superuser 2007-04-16 11:08 C'est un charmant petit couple de jeunes retraités. Mireille a la permanente impeccable et Roger porte la chemise à carreaux bien repassée, dessous on voit le maillot de corps blanc. Ils fréquentent le centre commercial Bel Est Auchan de la porte de Bagnolet deux fois par semaine.

C'est Roger qui tire le sac à roulettes en toile écossaise rouge et violet. Sous le périphérique, ils s'arrêtent pour signer la pétition de la CFDT Commerce, en lutte contre l'instauration de caisses automatiques dans les grandes surfaces. C'est la troisième opération de sensibilisation , au nom de code Sbam, détournement de l'argumentaire Auchan «Sourire, bonjour, au revoir, merci» pour en faire un «Sans bornes automatiques, merci». Plus d'une soixantaine de supermarchés ont été investis. «Je ne suis pas syndicaliste pour deux sous, affirme Roger, mais je suis contre tout ce qui peut entraîner des licenciements. C'est encore un moyen pour faire augmenter le bénéfice des actionnaires.»

Elles sont d'abord apparues dans un supermarché Auchan, en test, avant de se généraliser dans d'autres enseignes, Carrefour, Attac et même Leroy Merlin. Responsable sécurité dans un supermarché Auchan à Cergy (95) et syndicaliste CFDT, Freb estime à «12 le nombre d'automates» dans son magasin, et à «une dizaine de postes supprimés». Le syndicat porte à près de 200.000 le nombre de postes menacés par les nouvelles technologies.

Laura fait ses courses en famille, cinq enfants, quatre à tourner autour du chariot, un dedans. «Ces grandes structures sont déjà suffisamment déshumanisées pour qu'on ne nous enlève pas nos caissières. Je viens une fois par semaine, je finis par en connaître quelques-unes. Elles sont toujours utiles quand il y a un petit litige.» Geneviève, dame âgée mais toujours coquette l'admet : «La caissière est parfois, avec le facteur, la seule personne à qui je parle dans une journée.»
Pour Laura, qui remplit en une sortie courses deux chariots, ces automates riment avec galère. «Je vais devoir sortir mes courses, les biper et les emballer. Toute une organisation. Caissière, c'est un métier et ce n'est pas à moi, cliente, de le leur voler.» Certains parlent gain de temps, les clients sont sceptiques. «Je ne suis pas certaine que les petites mamies s'adapteront à ce système-là», doute Laura. «Nous faisons les courses à deux , explique Roger, un qui décharge, l'autre qui emballe, c'est assez rapide.»

Avoir une carte ou pas, c'est également l'enjeu. «Il arrive que ma fille veuille s'acheter une bricole avec son argent de poche, dit Laura. Avec les automates, ce ne sera plus possible.» A moins de doter les gamins de quatre ans de cartes bleues…

(Source : Libération)
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0 # superuser 2007-04-19 11:17 Ségolène Royal a dénoncé mercredi, avant de se rendre dans un supermarché du 13ème arrondissement de Paris, "une logique d'élimination des salariés" dans la grande distribution où "le salariat féminin est le prolétariat d'aujourd'hui".

La candidate socialiste a dénoncé devant la presse les "suppressions d'emplois" dans ce secteur, notamment par le biais de processus d'automatisation des caisses. "On ne peut pas accepter de ce secteur qu'il supprime des emplois", a-t-elle affirmé en rappelant que l'ancien PDG de Carrefour Daniel Bernard était parti avec une enveloppe de 38 millions d'euros qui "correspond à 2.500 emplois payés au SMIC alors que les bénéfices de ce groupe ont augmenté de 58% pour atteindre 2,3 milliards d'euros".

Elle a dénoncé "l’insupportable contraste entre les parachutes dorés, les retraites chapeau et le niveau de rémunération des salariés" et dit qu'il faudrait que "soit appliqué le principe selon lequel les entreprises qui font des profits et licencient devront rembourser les aides publiques", en l'occurence les allègements de charges sur les bas salaires. Cette mesure pourrait s'appliquer "pourquoi pas, depuis le début de l'embauche des salariés licenciés ?", a précisé Mme Royal en demandant que "la négociation sociale s'empare de ce sujet".

Les grands groupes "sont dans une logique d'élimination des salariés. Le salariat féminin c'est le prolétariat d'aujourd'hui", selon Mme Royal et "il faut que le progrès technique aboutisse toujours à un progrès social. Voilà le nouveau modèle de croissance que j'entends promouvoir".
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