Pas de "coup de pouce" de la part du président Sarkozy : "Le coup de pouce, je le donnerai à tous les salaires, pas au Smic qui ne concerne que 17% des salariés", avait-il dit. Dans l'ensemble de l'économie, ils sont 3,34 millions - dont 43% à temps partiel - qui vont se contenter d'une revalorisation calquée sur l'hypothétique évolution de l'indice des prix. Pour eux, le "coup de pouce", ce sera les heures sup' non choisies et la TVA à 25% ?
A l'heure où les cadeaux fiscaux du gouvernement favoriseront les Français les plus riches et les mieux insérés, où les grands patrons pourront continuer à se verser de belles indemnités et où les Smicards n'ont jamais été aussi nombreux, le journal Les Echos constate que cette revalorisation "est inférieure aux augmentations consenties dans les années 90, où le salaire minimum avait augmenté de 15% sur cinq ans (1990-1994), puis de 16% (1995-1999)".
La décision sera discutée le 25 juin par la Commission nationale de la négociation collective (CNNC) qui réunit patronat et syndicats autour du ministre du Travail, puis en Conseil des ministres le 27, pour une application au 1er juillet.
=> DÉCISION FINALE : + 2,1%. Le salaire minimum passera donc à compter du 1er juillet de 8,27 € brut horaire à 8,44 € et de 1.254,28 € brut mensuel à 1.280,07 € pour 35 heures.
"C'est une décision qui permet de garantir le pouvoir d'achat des salariés qui sont au Smic", a déclaré lundi 25 juin le ministre du Travail Xavier Bertrand à l'issue de la réunion de la CNNC au cours de laquelle la revalorisation a été annoncée. Cette décision "est à rapprocher du projet de défiscalisation des heures supplémentaires", a-t-il ajouté, assurant avec cynisme qu'un "salarié au Smic qui effectuera 4 heures supplémentaires" par semaine gagnera "2.000 € de plus sur l'année".
Smicards, si vous voulez gagner plus, vous savez ce qu'il vous reste à faire !
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Commentaires
Immanquablement , une augmentation de 2% du SMIC se traduit par une baisse du pouvoir d'achat réel de nombreux foyers.
Mais le Gouvernement nous "prépare" à pire, bien pire. Le projet de TVA anti-sociale qu'il nous concocte, ne devrait pas se traduire – à en croire Fillon – par une augmentation des prix à la consommation. Ben voyons ! Pas besoin de sortir d’HEC pour en douter.
Il faudra qu'on m'explique comment on augmente la TVA de 5 points sans répercussion à la hausse sur les prix.
Après le passage à l’euro (accompagnée d’une augmentation de 7 à 13% des prix, on n'a jamais très bien su), quelques points de TVA en plus vont siphonner les maigres ressources de millions de Français.
Il leur faudra – effectivement – travailler plus pour espérer alors garantir leur faible niveau de ressources… quand d’autres s’en mettent plein les fouilles.
Et on n'est pas au bout des très mauvaises surprises ! Ça ne fait que commencer… Répondre | Répondre avec citation |
Les bénéficiaires de la revalorisation du Smic au 1er juillet 2006 (Synthèse N°13.1 du 19 mars 2007)
L'enquête ne porte que sur les chiffres du secteur marchand non agricole (hors intérim, agricole, domestique, hospitalier et collectivités locales) : dans ce cadre, il s'avère que leur nombre aurait baissé à 15,1% grâce aux négociations salariales de branche. Mais on sait qu'à 10 € près (1.265 € brut au lieu de 1.254, par exemple…) on n'est plus considéré comme "Smicard" : pourtant, ça fait 1.000 € par mois pour (sur)vivre.
En France, la moitié des salariés à temps plein gagne moins de 1.484 € nets (source : INSEE 2004), et on sait que 17,2% de l'emploi total est à temps partiel. Répondre | Répondre avec citation |
"Soixante-dix centimes, même pas une baguette de pain par jour, c'est ce que représente l'augmentation annoncée par le gouvernement pour le SMIC au 1er juillet 2007".
"Encore cela fera-t-il beaucoup moins pour les salariés à temps partiel, en contrats temporaires et précaires qui ne sont concernés que par l'augmentation du SMIC horaire (17 centimes bruts, 14 centimes nets d'augmentation de l'heure)", ajoute le syndicat qui rappelle sa revendication d'un SMIC à 1.500 € et exige "sa répercussion sur l'ensemble des salaires pour qu'ils soient tous tirés vers le haut".
Selon la confédération, "le gouvernement dit préférer un coup de pouce sur l'ensemble des salaires à un coup de pouce sur le SMIC, mais il ne fait ni l'un ni l'autre. Les seuls coups de pouce visibles et concrets sont ceux concernant les allégements de cotisations sociales aux employeurs qui vont encore augmenter cette année (…) alors qu'ils jouent contre l'emploi et contre les salaires".
"Les salariés au SMIC, les millions d'autres qui voudraient gagner plus en resteront d'autant plus sur leur faim que le gouvernement prévoit des mesures qui vont pénaliser le pouvoir d'achat du plus grand nombre : franchises sur les dépenses de santé, déremboursement s, augmentation de la TVA". Répondre | Répondre avec citation |