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Super ! Génial ! Fabulous ! Viva Sarkozia !
Quoique ... à y regarder de plus près, on s'aperçoit que les comparaisons sont faites sur les intentions d'embauche d'une année à l'autre, et qu'il n'est pas précisé si les prévisions ont été vérifiées et/ou réalisées sur les années antérieures. Ces statistiques ne font donc que comparer les intentions antérieures et les intentions futures.
Mais soyons beaux joueurs et intéressons-nous au message implicite selon lequel ce serait l'embellie sur le marché du travail...
Aucun chiffre quantitatif n'étant donné, il n'est pas possible de savoir exactement ce que représente cette "prospective", cependant on peut calculer qu'avec environ 27 millions d'actifs en France (privé + public) et si les prévisions d'embauches sont de 3% comme indiqué, cela nous fait 810.000 emplois prévus. Ce n'est pas beaucoup mais c'est déjà ça, me direz-vous !
Cependant, je vous invite à calculer le nombre de "fainéants profiteurs" qu'il va falloir virer du canapé ..... pour les faire tourner en rond ! Maintenant que vous avez calculé le nombre de chômeurs restés sur le carreau, dites-vous bien que cela ne correspond à rien de plus certain, puisque la population active comprend les actifs occupés ET les chômeurs, donc le chiffre est encore moindre puisque l'étude porte sur les anticipations d'augmentation des effectifs en poste (à titre de comparaison, l'Unedic totalise 16,5 millions de salariés dans les établissements affiliés à l'assurance chômage; quant au secteur public, il dégraisse le mammouth).
Il en reste quand même, me (re)direz-vous ! 3% des emplois occupés !
Peut-être ! Allez savoir !?!
En tous cas, page 16 du document, il est écrit : « En France, l’enquête nationale est menée par Right Management Consultants et couvre 1.050 entreprises. Avec ce nombre d’entretiens, la marge d’erreur des résultats concernant la France est de +/- 3%. »
A part ça, c'est un beau document bien mis en page avec une jolie couleur, un beau vert pâle ....
très reposant !
St Dumortier
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Commentaires
La tendance est identique à celle présentée jeudi par le ministère de l'économie, qui fonde ses chiffres sur un champ plus vaste incluant les grandes entreprises publiques, les particuliers et les associations, pourvoyeurs d'emplois dans les services à la personne. Selon le ministère, la progression est de 59.900 postes soit 0,3%, après 123.500 au 1er trimestre (0,7%).
En juillet, l'emploi intérimaire a reculé de 2,9% par rapport à juin. Il s'agit d'un signe négatif, la bonne santé de l'intérim étant souvent annonciatrice de créations d'emploi stables, analyse l'Unedic. "La hausse des effectifs intérimaires au premier trimestre ne s'est pas convertie en emplois plus durables au deuxième trimestre, sauf à la marge. L'emploi hors intérim a cependant progressé au 2e trimestre et on peut imaginer qu'il le fera encore au 3e trimestre", selon le directeur des études de l'Unedic Bernard Ernst.
L'objectif de quelque 214.000 nouveaux emplois dans le secteur marchand fixé pour 2007 devrait néanmoins être atteint, espère l'Unedic. Il faut 37.000 créations d'emploi aux 3e et 4e trimestres 2007. En 2006, l'emploi dans le champ Unedic avait progressé de 1,5% soit 239.600 nouveaux salariés.
Avec moins de chômeurs indemnisés et plus de salariés cotisants, ces résultats permettent de renflouer l'assurance-chômage. Un nouvel emploi apporte 1.400 € de cotisation par an, tandis qu'un chômeur à indemniser en moins représente une économie annuelle de 13.000 €, selon l'Unedic. Excédentaire pour la première fois depuis 2001, elle devrait engranger fin 2007 un solde positif de près de 3 milliards d'euros et de 4,7 milliards en 2008. Son déficit cumulé depuis des années se réduirait à 10 milliards à la fin 2007.
(Source : Le Monde) Répondre | Répondre avec citation |
Quel est votre opinion sur l’état et les perspectives du marché du travail français ?
Jean-Christophe Caffet : Même s’il existe une polémique sur les chiffres publiés par l'Insee, le taux de chômage baisse en France. C’est l’ampleur de cette baisse qui fait débat. Les dernières statistiques incitent néanmoins à la prudence et suggèrent que la tendance pourrait être sur le point de s’inverser : l’emploi salarié a stagné au deuxième trimestre et les chiffres du chômage ont été décevants en juillet. Le ralentissement de la croissance (ndlr : le PIB n’a progressé que de 0,3% au deuxième trimestre) et, surtout, la stagnation de l’investissemen t productif pourraient être annonciateurs d’un ralentissement des créations d’emplois, donc de la baisse du chômage. En outre, la fin du cycle de construction et le regain d’incertitudes qui accompagne la crise des "subprimes" sur le marché américain n’incitent pas à l’optimisme dans les secteurs gros pourvoyeurs d’emplois ces dernières années, comme la construction, les services liés à l’immobilier, les services financiers, etc.
[…] Un taux de chômage à 5% en 2012 relève-t-il alors de l'illusion ?
JCC : Atteindre un taux de chômage de 5% à l’horizon 2012 ne représente pas un objectif irréalisable en soi. Beaucoup de pays, par exemple le Portugal ou le Royaume-Uni de la fin des années 80, sont parvenus à réduire de plus de 3 points leur taux de chômage en moins de cinq ans. La croissance y était néanmoins, en général, particulièremen t dynamique, ce qui n’est pas le cas de la France actuellement. Il n’est pas interdit de penser qu’à l’avenir l’activité pourrait s’accélérer mais pour l’instant, la tendance est plutôt au ralentissement.
Les nombreux départs à la retraite de la génération du baby boom ne vous poussent-ils pas à penser que le chômage peut encore diminuer ?
JCC : Cette année, les départs à la retraite devraient encore s’accélérer, les générations 1947 et suivantes étant sensiblement plus fournies que les générations 1945-1946. Ces flux jouent peut-être en faveur d’une baisse du chômage, mais l’enjeu n’est pas là. Il s’agit davantage de la capacité de l’économie française à créer des emplois. Dit autrement, la baisse du taux de chômage à elle seule ne suffit pas, le véritable objectif étant la hausse du taux d’emploi, de la richesse par tête, afin de répondre aux enjeux de long terme que sont le vieillissement démographique, le financement de la protection sociale… […]
(Source : Le Point) Répondre | Répondre avec citation |